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Le barème de points en F1 : une évolution contrastée (1/2)

A l'heure où des voix s'élèvent pour donner un point à la pole position ou au meilleur tour en course à la façon de ce que l'on peut voir en GP2, il est facile de constater que le système de points en Formule 1 fait toujours autant débat

A l'heure où des voix s'élèvent pour donner un point à la pole position ou au meilleur tour en course à la façon de ce que l'on peut voir en GP2, il est facile de constater que le système de points en Formule 1 fait toujours autant débat. Celui-ci a subi plusieurs modifications depuis 1950, que ce soit pour s'adapter aux circonstances, ou pour relancer l'intérêt du championnat. Certains étaient bien inspirés, d'autres eurent des conséquences plus regrettables.

De 1950 à 1959, le barème suivait la logique suivante : huit points pour le vainqueur, six pour le deuxième, quatre pour le troisième, trois pour le quatrième et deux pour le cinquième. Le sixième ne marquait pas encore de points, mais l'auteur du meilleur tour en course en récoltait un. Ceci eut son importance lors du championnat 1958, lorsque Stirling Moss manqua le titre d'un point, après qu'il n'ait pas cherché à reprendre le meilleur tour en course à Mike Hawthorn lors du Grand Prix du Portugal.

A partir de 1960, le sixième pouvait à son tour marquer un point, tandis que l'auteur du meilleur tour n'allait plus jamais être récompensé de la sorte. L'année suivante, pour donner plus d'importance à la victoire, le vainqueur marquait désormais neuf points, stabilisant ainsi le barème pour trente ans.

Cependant, deux paramètres ont également joué un rôle important. Des débuts jusqu'en 1957, un pilote ayant "abandonné" pouvait reprendre la voiture d'un équipier, les deux se partageant ainsi les points! A trois reprises, un pilote a pu profiter de cela pour remporter une victoire au départ perdue : en France en 1951 avec Luigi Fagioli et Juan-Manuel Fangio; en Argentine en 1956 avec Fangio une nouvelle fois et Luigi Musso, et en Angleterre en 1957, avec Stirling Moss et Tony Brooks.

Cette règle a beaucoup servi Fangio en 1956, puisqu'il en fit usage trois fois, devenant ainsi Champion du Monde. Si cela ne réduit en rien les mérites du Maestro – qui a toujours eu une entente délicate avec Enzo Ferrari – il était logique de se débarrasser de ce paramètre au plus vite afin de mettre fin à ces polémiques.

L'autre détail qui eut son importance fut la fameuse règle qui ne comptabilisait qu'un nombre donné de résultats sur la saison. Au départ, celle-ci a été imposée pour récompenser le panache face à la régularité, afin qu'un pilote ne compte pas uniquement sur le fait de rallier l'arrivée. Si l'intention était louable, outre le fait que le nombre de courses retenu n'était jamais proportionnel au nombre de courses du calendrier, cette règle a "faussé" par deux fois le championnat : en 1964, Graham Hill aurait été champion à la place de John Surtees avec tous les points retenus. Idem pour Alain Prost en 1988, fen lieu et place d'Ayrton Senna...

Il n'est pas question ici de débattre du mérite du titre de chacun, mais des limites de cette règle, qui fut finalement abandonnée en 1991. Dans le même temps, toujours dans le but de favoriser le panache, le vainqueur marquait alors dix points.

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