Formule 1 GP d'Azerbaïdjan

Malgré une fin de course encourageante, Ferrari ne s'enflamme pas

Charles Leclerc tenait le rythme des Red Bull à la fin du Grand Prix d'Azerbaïdjan, mais Frédéric Vasseur est conscient que c'est très circonstanciel.

Charles Leclerc, Ferrari SF-23

Malgré la pole position de Charles Leclerc au volant de sa Ferrari, le Grand Prix d'Azerbaïdjan a été une nouvelle démonstration de force des Red Bull. Sergio Pérez a remporté le sprint avec quatre secondes d'avance sur le Monégasque, puis la course principale deux secondes devant son coéquipier Max Verstappen, la marge étant de 21 secondes sur le bolide rouge de Leclerc.

Doublé par Verstappen au troisième passage et par Pérez au sixième tour, Leclerc a été progressivement distancé jusqu'à accuser un retard de 20 secondes dans la 38e des 53 boucles au programme… mais l'écart s'est ensuite stabilisé jusqu'au drapeau à damier, Leclerc signant même le meilleur tour en course provisoire au 43e tour. Cependant, Frédéric Vasseur est prompt à souligner que des tactiques différentes de gestion des pneus ont certainement contribué à cette évolution du rapport de force au fil de l'épreuve.

"Si l'on regarde le dernier relais de la course, je ne suis pas sûr que Red Bull ne prévoyait pas de faire deux [arrêts], vu qu'ils ont attaqué comme des fous du début à la fin", commente le directeur de la Scuderia Ferrari. "Mais quand nous étions convaincus au début que nous ferions un relais en gérant beaucoup au début, cela signifiait que nous allions avoir un avantage au niveau des pneus à la fin. Dans l'ensemble ils étaient plus rapides que nous, pas la peine de se raconter des conneries."

Leclerc a ainsi tiré des leçons du sprint, où il avait fini par perdre du terrain après avoir trop usé ses gommes. "Il faut [prendre soin des pneus] avec notre voiture, sinon nous les tuons et nous ne pouvons pas les récupérer", poursuit Vasseur. "Cela a une grande influence sur nos performances. Je pense que nous avons eu la gestion parfaite, mais nous ne sommes simplement pas suffisamment rapides. Avoir un manque au début du relais ou à la fin, c'est quelque chose que nous pouvons changer, mais nous n'avons pas suffisamment de performance pour l'instant."

La disparité entre la rapidité de la Ferrari SF-23 sur un tour et sa lenteur (relative) en course reste en tout cas source de perplexité. Et lorsque Motorsport.com lui demande si ce week-end a confirmé que Ferrari manquait surtout de performance au niveau mécanique, Vasseur répond : "Comprendre si c'est d'origine mécanique ou aéro, c'est une autre histoire. Ce qui est évident pour l'instant, c'est que nous manquons de constance, et c'est un peu vrai ce week-end. Mais sur l'ensemble du tour, des virages et de la course, la voiture était bien plus constante ce week-end, et nous allons dans la bonne direction."

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Avec Jonathan Noble

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