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Manor - "Imaginez ce que cette équipe peut faire" en 2017

Le propriétaire de l’écurie Manor Racing, Stephen Fitzpatrick, s’exprime peu mais s’est livré sur sa structure, entre ambition et mesure.

Pascal Wehrlein, Manor Racing MRT05

Photo de: XPB Images

Le logo Manor Racing sur un camion
Sergio Perez, Sahara Force India F1 VJM09 et Pascal Wehrlein, Manor Racing MRT05
Rio Haryanto, Manor Racing MRT05
Pascal Wehrlein, Manor Racing, au parc fermé
Pascal Wehrlein, Manor Racing MRT05
Rio Haryanto, Manor Racing MRT05
Dave Ryan, Directeur de la compétition Manor Racing
Rio Haryanto, Manor Racing MRT05 bloque ses roues au freinage
Dave Ryan, directeur de la compétition Manor Racing avec Robert Fernley, directeur adjoint Sahara Force India F1 Team lors de la conférence de presse de la FIA
Rio Haryanto, Manor Racing on the grid
Felipe Massa, Williams FW38, et Rio Haryanto, Manor Racing MRT05
Pascal Wehrlein, Manor Racing MRT05

Il y a un an et demi, l’écurie Marussia semblait prendre le chemin pris par HRT fin 2012 et celui qu’était en train de prendre Caterham, dans une ambiance triste après l’accident de Jules Bianchi à Suzuka.

Mais alors que la structure avait été placée en liquidation judiciaire et que ses fondateurs, John Booth et Graeme Lowdon, remuaient ciel et terre pour la sauver, le miracle est arrivé en la personne de Stephen Fitzpatrick, ancien grand patron du secteur de l’énergie au Royaume-Uni, qui a pris le contrôle de l’écurie renommée "Manor Marussia".

"Manor représentait une opportunité très inhabituelle", a-t-il expliqué à Sky Sports. "Une petite équipe, avec quelques réussites antérieures, avec le potentiel pour un tout nouveau départ, mais avec la possibilité de fonctionner près de l’équilibre. J’ai toujours aimé la F1 et toujours voulu être impliqué, pas seulement la regarder. Je savais que si je n’achetais pas Manor quand j’en avais l’opportunité, je l’aurais toujours regretté."

La saison 2015 n’a pas été simple, armée que l’équipe était de MR03 de 2014 modifiées et dotées d’un moteur Ferrari vieux d’un an. Mais, malgré tout, l'écurie avait pu se présenter en Australie - sans rouler, toutefois - avant de disputer les 18 autres GP sans aucun problème et avec trois pilotes différents : Will Stevens, Roberto Merhi et Alexander Rossi.

Investir dans l'équipe

La saison 2016 marque donc le vrai nouveau départ de Manor Racing, qui a changé de logo, de couleurs et adopté un style de combinaison pour ses pilotes qui rappelle la célèbre tenue de Steve McQueen dans le film Le Mans. Un nouveau départ mais sans ambitions démesurées.

En bon chef d’entreprise, Fitzpatrick sait que la F1 n’est pas vraiment un business qui rapporte, surtout pour une petite équipe. "Je ne m’attends pas à faire de l’argent mais j’espère en perdre le moins possible ! Il faut investir dans l’équipe pour améliorer sa réussite et sa valeur dans le temps, mais il n’y a pas de raccourcis."

L’argent, justement, est un problème qui fait débat. Autosport a révélé le montant des revenus redistribués à chaque écurie pour la saison 2015 et Manor figure au dernier rang, avec 47 millions de dollars, soit 41 millions d’euros, à disposition. Une somme suffisante pour faire fonctionner l’équipe ?

"Non. Il n’y a aucun moyen de faire fonctionner une équipe de F1 avec l’argent des Colonnes 1 [base forfaitaire donnée aux équipes] et 2 [somme d’argent versée au titre du classement de la saison 2015] comme seul revenu. Je pense que j’ai acheté l’équipe à un bon prix mais ça n’a jamais été pour faire de l’argent en la vendant rapidement. Ça serait comme acheter la maison de vos rêves et puis la vendre le lendemain à quelqu’un qui vous en offre 10% de plus."

"Avec le plus petit budget d’équipe qui est autour de 90 millions de dollars et des revenus autour de 50 millions de dollars, faire fonctionner l’équipe pour un profit rapide n’était pas une option."

Un recrutement prometteur

Le recrutement de l'intersaison, qu'il soit du coté du staff technique avec Dave Ryan, Nicholas Tombazis ou encore Pat Fry, d'anciennes figures d'écuries de pointe, ou du côté des pilotes avec l'arrivée de l'espoir allemand et protégé de Mercedes, Pascal Wehrlein, marque lui aussi le tournant dans l'histoire de la structure, confirmé par deux premières courses prometteuses loin des longs GP passés aux derniers rangs. Fitzpatrick tient tout de même à saluer, pour les performances de la MRT05, l'équipe précédente qui a travaillé sur cette monoplace.

"Nous avons ajouté quelques excellentes personnes à l’équipe lors des six derniers mois et avons vraiment renforcé quelques domaines. Mais la "fusée" de cette saison a été dessinée et bâtie par l’équipe qui était là il y a 12 mois. Ils ont fait un boulot extraordinaire étant donné les circonstances. Nous avons seulement emménagé dans la nouvelle usine en septembre, imaginez ce que cette équipe peut faire l’année prochaine."

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