Interview

Massa - On oublie qu'il y a eu des dominations avant Mercedes

Pour Felipe Massa, la domination Mercedes est regardée sévèrement en comparaison avec d'autres périodes où la domination d'une équipe sur la F1 était aussi une réalité.

Damon Hill et Alain Prost

Photo de: Renault

Felipe Massa, Williams
Ayrton Senna
Le célèbre accident entre Ayrton Senna et Alain Prost au 46e tour
Le départ : Alain Prost, Damon Hill et Ayrton Senna
Michael Schumacher, vainqueur
Sebastian Vettel, Red Bull Racing RB9
Felipe Massa, Williams FW38
Felipe Massa, Williams FW38
Felipe Massa, Williams avec les médias
Felipe Massa, Williams FW38

La Formule 1 est critiquée de toutes parts depuis plusieurs saisons et ce sentiment négatif s’est encore renforcé depuis deux ans avec l’introduction de la technologie turbo hybride et la domination de Mercedes qui s’en est suivie.

C’est souvent parmi les spectateurs de la discipline que la domination de l’écurie allemande est la plus vivement critiquée, celle-ci étant perçue comme une des nombreuses conséquences du marasme actuel.

Felipe Massa, pilote Williams, rappelle pourtant que l’hégémonie de la structure de Brackley - bien que particulièrement remarquable - n’est pas une situation nouvelle : "Je crois que les gens veulent voir plus de luttes pour la tête de la course", admet-il pour Motorsport.com"Mais si vous regardez le passé, il y a eu beaucoup de périodes comme celle-ci avec Mercedes. Je me souviens de l’âge d’or de Williams, puis Ferrari, puis Red Bull et maintenant Mercedes. Ce n’est pas nouveau."

La période de référence de la discipline reine, en termes de spectacle et de lutte intense pour le titre, est la fin des années 1980, avec le duel entre Alain Prost et Ayrton Senna chez McLaren. Mais, là encore, le Brésilien ne veut pas verser dans l’idéalisation de cette époque.

"Les gens parlent de l’ère de Senna, mais il y avait des saisons durant lesquelles ils prenaient un tour à la troisième voiture. Certaines personnes aiment parler du passé, mais ils ne se souviennent pas exactement comment c’était."

"Évidemment, il y a des choses que nous pouvons faire mieux, comme le bruit du moteur et plus généralement la manière d’interagir avec le public. J’espère être encore en piste quand quelque chose changera."

"Deux ou trois saisons de plus"

Sur sa propre situation, après deux saisons intéressantes au sein d’une écurie Williams qui a retrouvé le chemin des podiums, il estime avoir encore des choses à offrir à son équipe et à la catégorie reine. "Le temps passe, mais je suis toujours motivé. Je veux continuer tant que j’ai la satisfaction de faire partie d’une équipe compétitive."

"Je pense que je peux toujours avoir beaucoup à donner à mon équipe et à la F1. Quand j’ai rejoint Williams, l’équipe sortait de la pire saison de son histoire, et j’ai eu l’opportunité de faire partie de leur processus de retour."

L’année 2017 marquera vraisemblablement un changement règlementaire majeur. Le Pauliste espère bien en être et même, pourquoi pas, aller encore plus loin : "Et si dans un futur proche, il y a un changement de règlement, j’aimerais avoir la chance d’expérimenter une nouvelle génération de voitures. J’espère faire deux ou trois saisons de plus, et j’espère piloter une voiture qui procure plus de plaisir."

Propos recueillis par Roberto Chinchero

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