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McLaren pose deux conditions pour rester en F1

Tandis que le temps presse pour définir le cadre réglementaire et économique de la Formule 1 à l'issue des Accords Concorde – qui courent jusque fin 2020 –, chaque équipe se positionne et les conditions sont évidemment différentes d'un clan à l'autre.

Carlos Sainz Jr., McLaren MCL34, sort des stands

Photo de: Sam Bloxham / Motorsport Images

Mettre tout le monde d'accord autour de la table est le premier défi énorme de Liberty Media depuis son acquisition de la catégorie reine, et sans consensus ni compromis, rien n'est gagné pour le moment. Ferrari avait brandi l'éternelle menace de s'en aller, sous la direction de Sergio Marchionne, mais depuis la disparition de son président l'été dernier et la mise en place d'un nouveau management, l'atmosphère s'est détendue sur ce point.

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Il n'empêche que la menace du retrait est un épouvantail que chacun peut agiter à sa guise, et McLaren ne s'en prive pas. Son PDG Zak Brown a beau assurer qu'il ne s'agit pas d'une "tactique de négociation", cela n'en fait pas moins un critère à prendre en compte sans savoir jusqu'à quel point il doit être pris au sérieux. À Woking, les choses paraissent toutefois claires quant à la direction que doit prendre la F1 pour conserver l'une de ses écuries emblématiques.

"La F1 a connu des périodes de domination, mais une excellente F1, c'est quand plus personne ne domine. Cela pourrait vouloir dire qu'une équipe remporte deux titres de suite, pas cinq ou six", estime Zak Brown dans les colonnes de l'Observer, avant de planter un peu plus le décor. "Pour McLaren, deux cases doivent être cochées : que ce soit financièrement viable et que l'on soit en mesure de se battre équitablement et de manière compétitive. Si ce n'était pas le cas, nous devrions sérieusement remettre en question notre place en F1."

Loin d'appuyer sur le bouton rouge ?

Zak Brown, PDG de McLaren Racing et Sheikh Mohammed bin Essa Al Khalifa, actionnaire de McLaren

Si la menace du désengagement de la F1 est ainsi lâchée, Zak Brown promet qu'il veut tout faire pour ne pas en arriver au stade où la réflexion devrait réellement débuter. Une fois la petite bombe lancée, il est le premier à relativiser le risque de déflagration, laissant place à son optimisme. "Ce n'est pas une situation dans laquelle nous voulons nous retrouver", assure-t-il. "Les gens présentent ça comme une tactique de négociation, mais ce doit être économiquement responsable et compétitif pour une équipe de course. Si nous avons le sentiment que les nouvelles règles ne nous placent pas dans cette situation, nous devrions passer en revue notre engagement en F1."

"La répartition des revenus devrait être plus équilibrée, davantage orientée vers la performance", ajoute-t-il. "Il devrait y avoir une reconnaissance moindre de notre histoire. Nous sommes tous d'accord pour dire que Ferrari est le plus grand nom et devrait être rémunéré pour ça, mais pas au niveau actuel, et ça ne devrait pas non plus être possible de réinvestir cet argent dans la course. Je suis optimiste quant au fait que tout le monde participera. Il y aura des étincelles, c'est de la négociation, mais je suis optimiste pour que la F1 fasse ce qu'il faut et s'engage avec les dix équipes. Nous aurons alors une F1 bien meilleure, plus compétitive à partir de 2021."

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