Norris : La sécurité est "tenue pour acquise" par les pilotes
Après la mort d'Anthoine Hubert lors du week-end de F2 à Spa, Lando Norris estime que les pilotes, même en F1, tiennent "pour acquis" le niveau de sécurité et que l'accident du Français l'avait "assez fortement secoué".
Anthoine Hubert a perdu la vie samedi dernier en F2, dans un terrible accident survenu en haut du Raidillon de l'Eau Rouge, alors que Juan Manuel Correa, lui aussi impliqué, a subi de graves blessures et est toujours en soins intensifs. L'accident a eu lieu la veille de la course du Grand Prix de Belgique de F1, où couraient plusieurs pilotes qui ont bien connu l'espoir français, à l'image de Charles Leclerc et de Pierre Gasly, visiblement émus.
De son côté, Lando Norris a déclaré : "Ça m'a fortement secoué parce que je pense que même nous, en tant que pilotes, nous prenons cela pour acquis parfois ; ce que l'on fait, la sécurité, la manière dont on peut avoir de gros accidents et s'en sortir en allant bien. Mais, ça peut très vite aller dans le mauvais sens. J'imagine que par le passé, c'était bien plus attendu et régulier. C'était plus quelque chose qui pouvait arriver à n'importe qui."
"Mes condoléances à toute la famille et aux amis d'Anthoine. Je me sens mal, sachant que j'y courais, ça aurait pu être n'importe qui. Ça n'a pas été le cas, mais ça aurait pu être moi l'an dernier. Et c'est quand vous vous mettez à penser à des choses comme ça que ça commence à vous secouer", a-t-il ajouté avant d'expliquer : "[Certains pilotes] l'encaissent mieux que d'autres, mais que je ne l'ai pas très bien vécu."
Pour Pierre Gasly, qui a grandi avec Hubert, le décès de son ami est un dur retour à la réalité : "Pendant la trêve estivale, je discutais de sécurité avec des gens qui ne sont pas pilotes. Ils disaient : 'La F1 est tellement sûre aujourd'hui, c'est complètement différent d'avant' et je dois dire que j'étais d'accord avec eux, parce que ce n'est pas une chose à laquelle vous pensez. Quand je suis dans la voiture, je me sens vraiment en sécurité, presque comme si rien ne pouvait nous arriver."
"C'est juste un retour à la réalité. Vous pouvez faire ce que vous voulez [en termes de sécurité], je pense qu'il y aura toujours un risque important de mourir. C'est aussi quelque chose que nous acceptons en tant que pilote, mais malheureusement cette chose est arrivée pour rappeler à tout le monde que c'est un sport véritablement dangereux. Je suis juste vraiment triste que ce soit l'un des mes plus proches amis."
Pour le directeur exécutif de Mercedes, Toto Wolff, il est difficile pour des gens en dehors de la couse de "s'identifier" ou de "réaliser" ce qui se passe dans la tête des pilotes de course. "Nous avons été suffisamment chanceux, depuis de nombreuses années, de ne pas avoir ce genre d'accidents, et avons peut-être oublié à quel point ce sport est dangereux. Si vous abordez l'Eau Rouge à 260/270 km/h, qui ressemble à un virage à 90°, et que vous êtes à fond, c'est incompréhensible que ces gars fassent ce qu'ils font. Et ça peut se terminer de façon fatale, comme [samedi]."
Avec Stuart Codling, Adam Cooper et Edd Straw
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