Ocon : "La faiblesse, on la garde pour nous"

Après deux roulages jeudi et vendredi au volant de l'Alpine A523, Esteban Ocon décrit une monoplace beaucoup mieux équilibrée que l'an passé mais se garde bien d'en dévoiler les éventuelles faiblesses. Le Français a hâte d'entrer davantage dans les détails vendredi.

Esteban Ocon, Alpine A523

Photo de: Zak Mauger / Motorsport Images

Esteban, vous étiez plutôt optimiste après le shakedown, et bien mieux préparé que l'an dernier. Comment évolue ce sentiment après ces essais ?

C'est toujours le cas. On n'a eu aucun problème depuis le départ, on a roulé sans souci. On a presque bouclé le programme. On n'a pas laissé grand-chose de côté, ce qui est évidemment beaucoup mieux que lors des essais de l'an dernier. On aurait dû parcourir un peu plus de tours ce matin. Mais il n'y a pas de problème sur la voiture. Il a juste fallu changer quelques éléments de réglage. Ça a pris un peu plus de temps que prévu, mais tout est sous contrôle, vraiment. J'espère que l'après-midi de Pierre [Gasly] se passe bien pour continuer à trouver des choses et tester différentes options. On a clairement connu une bonne matinée, avec une bonne compréhension des choses et une bonne direction de travail. Donc je suis vraiment satisfait de la manière dont ça s'est déroulé. Mais naturellement, j'ai hâte de rouler encore demain après-midi. Car le dernier roulage est vraiment celui lors duquel on travaille sur les détails, et c'est aussi le plus proche du Grand Prix.

Aston Martin attire l'attention depuis le début des essais : qu'en pensez-vous ? Le milieu de grille sera-t-il plus serré ?

Je ne sais pas. Je pense qu'il est encore trop tôt pour tirer des conclusions. Vous savez, avec ces voitures c'est tellement facile d'aller cinq secondes moins vite ou plus vite… C'est difficile de dire exactement quelles sont les charges de carburant. On peut évidemment voir les pneus utilisés, mais la gestion de l'énergie, le mode moteur… Donc oui, ils ont l'air compétitifs pour le moment, mais la Williams semble l'être aussi. Je pense que oui, ce sera une lutte serrée.

Quelle partie de la voiture a le plus progressé jusqu'à présent ?

Jusqu'à maintenant, la voiture est beaucoup plus stable en entrée de virage. Pour attaquer l'entrée de courbe, ça donne beaucoup plus de confiance. Et il y a un bien meilleur équilibre, clairement. Avec des pneus qui sont plus robustes à l'avant, c'est une bonne surprise, une très bonne surprise. Quand on a posé la voiture sur la piste, on ne s'est pas dit qu'il y avait un énorme problème. Il y avait des détails à régler, des choses sur lesquelles on travaille encore, mais rien de dramatique.

Esteban Ocon a bouclé 104 tours en deux jours à Bahreïn.

Esteban Ocon a bouclé 104 tours en deux jours à Bahreïn.

On est plutôt contents de la direction prise, dont on avait parlé l'an dernier avec Fernando pour améliorer l'équilibre de la voiture.

Quelle est la principale faiblesse que vous avez identifiée jusqu'à présent ? Sur quoi allez-vous demander aux ingénieurs de travailler davantage ?

Je vais garder ça pour moi. Je ne veux évidemment pas que les autres le sachent. Depuis le premier roulage, on a identifié la direction à prendre, et on sait comment l'optimiser autant que possible. On est passés d'une position très inconfortable à une position très confortable, une position moyenne. Et on travaille toujours sur la manière de trouver le meilleur compromis possible. Mais comme je l'ai dit, au niveau de l'équilibre, je pense qu'on est plutôt bien pour les entrées de virage, et la voiture est très bonne aussi au freinage, ce qui est important. La faiblesse, on la garde pour nous.

Le marsouinage a-t-il posé des problèmes ?

Lors des essais, on peut tester des choses que l'on ne ferait normalement pas pendant un week-end de Grand Prix. Donc si on veut que la voiture ait du marsouinage, on le peut. Et si on ne le veut pas, on peut la rendre très confortable. Ce n'est donc pas un problème.

Des écuries ont modifié leur suspension et apporté des changements aérodynamiques. Est-ce que cela affecte le marsouinage ?

Pour moi, ce n'est pas pire que l'an dernier, clairement pas. Beaucoup de monde me pose la question en ce moment, en me disant que notre voiture a beaucoup de marsouinage. Je suppose que les caméras ont filmé un des roulages durant lesquels on faisait des tests extrêmes ! Non, clairement, ce n'est pas le cas. C'est sous contrôle pour nous, et ça ne m'inquiète pas.

Si la voiture est plus stable en entrée de virage, cela veut-il dire que l'objectif visé par le changement de suspension arrière a été atteint ? Et est-ce que ce n'est pas la clé pour rendre cette génération de monoplaces plus rapide ?

J'imagine, mais je ne suis pas ingénieur. Mais on est plutôt contents de la direction prise, dont on avait parlé l'an dernier avec Fernando [Alonso] pour améliorer l'équilibre de la voiture. Et clairement, les progrès sont au rendez-vous depuis le premier roulage. C'est évident. Maintenant, il faut voir par rapport aux autres, et ce ne sont que les premiers jours. On en verra probablement davantage demain. Et on le verra réellement lors du week-end de Grand Prix.

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