Pirelli ravi de garder les couvertures : "Maintenant, l'objectif est clair"
Les couvertures chauffantes vont continuer d'être utilisées pour les pneus slicks en 2024 et en 2025. Pirelli s'en réjouit.
Véritable arlésienne de ces dernières années, l'interdiction des couvertures chauffantes pour des motifs économiques et écologiques a beau avoir été instaurée pour les pneus pluie et intermédiaires, elle ne cesse d'être repoussée pour les slicks. La Commission F1 a décidé en juillet de ne pas la mettre en œuvre pour 2024, puis dès ce mois de novembre d'écarter définitivement cette éventualité en vue de 2025.
Pirelli est soulagé de ne pas devoir développer des pneus pouvant être exploités sans couvertures chauffantes, préférant se concentrer sur d'autres pistes d'amélioration de ses gommes – notamment la surchauffe accrue dont se plaignaient certains concurrents cette saison ; elle est considérée comme un obstacle à l'attaque et aux batailles en piste.
"Au moins, maintenant, l'objectif est clair – plus clair que ces dernières semaines", se satisfait Simone Berra, ingénieur en chef de Pirelli F1. "Nous savons que nous allons devoir travailler en faisant des tests de développement en 2024 afin de produire une nouvelle génération de composés. Et ce sera l'objectif. Nous allons continuer à améliorer la fiabilité des pneus en matière de structure, mais les composés seront la priorité de notre plan de développement 2024, et nous nous concentrerons évidemment davantage sur la surchauffe."
"Nous voulons comprendre pourquoi, de 2022 à 2023, l'effet de surchauffe s'est accru. Quelle en était la raison ? Après cette analyse que nous allons mener à la fin de la saison, nous essaierons de comprendre où travailler sur les composés afin d'améliorer cet aspect. Bien sûr, nous aimerions que les pilotes attaquent autant que possible et ne gèrent pas la température des pneus. C'est évidemment l'objectif de notre côté."
Une mécanicienne Haas fait un câlin aux pneus Pirelli
Si certains suggèrent que la surchauffe est principalement liée à la construction du pneu, notamment au niveau de l'épaule, Berra estime que ce n'est pas si simple. "Je ne crois pas que ce soit un problème de construction. Je pense qu'il y a parfois des commentaires sur la surchauffe, mais ce n'est pas une véritable surchauffe. Les pilotes sentent juste un manque d'adhérence, ou une adhérence en baisse, mais parfois, c'est juste le pneu qui se dégrade à cause de l'usure, du graining ou d'autres raisons. C'est arrivé par le passé qu'il y ait des commentaires sur la surchauffe mais que ce ne soit pas vraiment une surchauffe. Mais il y a des courses où nous avons remarqué des températures élevées, et le train arrière en particulier était affecté par ces températures élevées. Nous devons donc distinguer quelle est la vraie raison."
"Nous devons travailler davantage sur le composé en ce qui concerne la surchauffe. Bien sûr, nous pouvons même travailler sur la structure, car si nous avons un pneu plus fiable et pouvons abaisser un peu la pression, cela contribuera au niveau de l'effet de surchauffe, puisque cela accroîtra la surface de contact et la température sera donc répartie de manière plus uniforme. Mais il est certain qu'un composé en lui-même ne change pas tout. Alors le composé devrait s'accorder avec la structure, et c'est pourquoi nous devons les améliorer ensemble : structure et composé."
Avec Jonathan Noble
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