Red Bull : Se séparer de Renault ne baisse pas nos chances de titre
Le directeur de Red Bull, Christian Horner, a assuré que sa séparation d'avec Renault ne ruinait en rien ses chances au championnat, puisque le motoriste français y trouve aussi son compte.
Photo de: Zak Mauger / Motorsport Images
L'équipe de Milton Keynes a annoncé le mois dernier qu'elle mettrait un terme à son partenaire vieux de 12 ans avec Renault, pour s'équiper de moteurs Honda dès l'année prochaine. Horner s'est toutefois montré rassurant quant au risque de ne pas bénéficier des dernières trouvailles du motoriste français, dont il assure qu'il est totalement dévoué à obtenir de bons résultats.
"Je pense que le fait que nous ne soyons pas un rival de Renault, de leur propre équipe, cela aide leur cause car ils ont un moteur capable de gagner, et ça leur donne un baromètre sur ce qu'ils ont besoin d'améliorer", explique Horner. "Depuis la déception de la part de Renault, que nous avons constatée après les avoir informés de notre décision, nous avons vu un changement."
"Ils ont introduit un mode de qualification pour le week-end [dernier] et ils amènent une autre évolution mise à jour du carburant pour nous dans quelques courses. Nous aurons ensuite la version C du moteur vers Monza, donc nous n'avons pas noté de recul en performance de la part de Renault. Cela leur donne l'opportunité d'avoir un Conseil d'administration plus enthousiaste au sujet de la Formule 1, donc ça peut même les aider."
Des outsiders au championnat
La victoire de Max Verstappen au Grand Prix d'Autriche, la troisième pour un moteur Renault cette saison, permet à Red Bull de rester dans la lutte pour le championnat, et l'équipe est même celle qui a marqué le plus de points lors des cinq dernières courses cumulées. Depuis son double abandon de Bakou, où Max Verstappen et Daniel Ricciardo s'étaient accrochés, la structure autrichienne a inscrit 134 points, contre 133 à Ferrari et 127 pour Mercedes.
Christian Horner se veut pragmatique, lorsque Motorsport.com lui demande quelles sont les chances de Red Bull dans les deux championnats : "Je pense que nous avons notre chance : neuf courses, trois victoires, autant de succès que Ferrari et Mercedes. Notre talon d'Achille a été de ne pas ramener les deux voitures dans les points, que ce soit par la faute de problèmes de fiabilité ou d'autres incidents, bien que la F1 soit pleine de 'si', 'mais' et 'peut-être'. Si l'on regarde les positions dans lesquelles nous étions et auxquelles nous aurions dû terminer, nous devrions mener le championnat aujourd'hui."
"Mais le classement est légèrement différent de cela, nous avons réduit l'écart lors des dernières courses et il y a encore du chemin à parcourir. Il reste 12 courses, donc oui, je pense que vous pouvez nous considérer comme un outsider. Il y a des circuits à venir qui devraient faire jouer nos forces, des endroits comme la Hongrie et, évidemment, Singapour. Et il y a des circuits qui ne seront pas bons pour nous."
"Je pense que l'un de nos atouts principaux est qu'en tant qu'équipe, nous sommes extrêmement versatiles et que nous avons été créatifs sur la stratégie, les arrêts, et plus généralement le travail d'équipe dans les stands. L'équipe fonctionne extrêmement bien. Je pense donc qu'il y a une chance dans les deux championnats et nous n'avons rien écarté à ce moment de l'année."
Un plan pour les pénalités
Red Bull sait qu'il devra prendre des pénalités à cause du moteur dans un avenir proche, mais Horner suggère que le Grand Prix d'Allemagne, qui se disputera plus tard dans le mois de juillet, sera le plus propice à cela. Il semble donc désormais acquis que l'épée de Damoclès au dessus de la tête de Daniel Ricciardo tombera en Allemagne. Red Bull ne veut pas le pénaliser à Siverstone, à proximité de son usine de Milton Keynes, et la Hongrie représente l'un des meilleurs espoirs de victoire de l'équipe.
"J'espère que ça ne sera pas ce week-end, mais nous serons certainement sujets à des pénalités d'ici à Hockenheim, puisque nous voudrions éviter la Hongrie. Cette dernière sera une opportunité importante pour nous car c'est un circuit moins dépendant de la puissance et j'espère que nous pourrons nous battre pour la victoire."
Lorsqu'on lui demande si l'équipe pourrait utiliser le nouveau MGU-K de Renault dans le même temps, il est très clair : "Non. Certainement pas avant la pause estivale."
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