Vingt ans après Villeneuve, le programme survitaminé de Stroll
Avant ses débuts en F1 l'année prochaine, Lance Stroll a accumulé les kilomètres au volant d'une monoplace 2014.
Photo de: Williams F1
Deux ans après Max Verstappen, la Formule 1 verra arriver en 2017 un nouveau très jeune pilote. Cette fois-ci, Lance Stroll débarquera dans la catégorie reine du haut de ses 18 ans - un de plus que le Néerlandais lors de ses débuts - et dans un baquet Williams, après avoir conquis le titre en F3 Europe.
Bénéficiant du soutien financier presque sans limite de son père Lawrence, Lance Stroll peut se donner les moyens de réussir. En effet, un important programme d'essais a été mis en place ces derniers mois, et le jeune Canadien a engrangé les kilomètres au volant d'une FW36 de la saison 2014. Le tout, bien sûr, dans le respect des règles qui fixent les restrictions autour des tests privés.
Si Stroll ne peut donc évidemment pas rouler avec les gommes Pirelli de cette saison, et encore moins avec celles que le manufacturier italien prépare pour l'an prochain, l'expérience qu'il se forge sera assurément précieuse. Chez Williams, ce programme n'est pas sans rappeler le régime vitaminé dont avait bénéficié Jacques Villeneuve deux décennies plus tôt, avant son arrivée en F1. Entre août 1995 et la première épreuve de la saison 1996, le futur champion du monde québécois avait ainsi parcouru une distance équivalente à celle de trente Grands Prix. Les époques ont changé, mais l'idée est la même.
"Pour la plupart des pilotes d'essais en F1, il y avait des tests", explique Pat Symonds, directeur technique de Williams. "Ils allaient spécifiquement sur beaucoup de circuits qui n'étaient pas ceux où les équipes allaient à ce moment-là. Ils accumulaient les kilomètres mais l'accent était mis sur le développement de la voiture plutôt que sur celui des pilotes. Jacques Villeneuve avait fait un programme très ciblé avec Williams."
"Nous l'avons transformé [pour Stroll], c'est un peu plus comme le programme de Jacques avec l'accent qui est mis sur l'apprentissage des pilotes. Par exemple, nous faisons une simulation complète d'arrêt au stand après le roulage. L'équipe n'a pas besoin d'entraînement, mais lui si."
Pour Symonds, le doute n'est pas permis. Le programme mis en place pour et autour de Stroll sera payant.
"C'était plutôt instructif", assure-t-il. "Le programme implique une voiture 2014 et les pneus de l'académie. Les pneus sont assez différents, nous ne savons pas à quel point ils le sont et nous n'avons pas de données à leur sujet. Tout ce que nous pouvons faire, c'est regarder ce que fait Lance en comparant les données à celles de Valtteri [Bottas] et Felipe [Massa] en 2014."
"Je suis assez impressionné, il apprend les circuits assez rapidement et c'est toujours la marque d'un bon pilote. Il roule bien et il apprend. Maintenant, il s'agit d'apprendre à gérer les pneus et apprendre tout le langage des ingénieurs. Il doit aller en piste et user un train de pneus et se dire "mince, je sais que je ne peux pas y aller comme un fou". Il apprend."
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