Bourdais : "C'est un peu le jeu du chat et de la souris en ce moment"
Sébastien Bourdais juge très difficile de savoir où se situe actuellement la concurrence en LMDh mais se réjouit de la fiabilité déjà affichée par Cadillac avec son nouveau prototype.
Les grands débuts en compétition des premiers prototypes LMDh approchent puisque l'on est désormais à moins de deux mois des 24 Heures de Daytona. Les constructeurs en lice dès le début d'année 2023 redoublent d'efforts pour développer leurs machines, multipliant les essais privés. Certains ont également eu la possibilité de partager la même piste outre-Atlantique, notamment récemment à Sebring. Une première opportunité de dresser quelques comparaisons, qui demeurent toutefois très floues car personne ne souhaite trop dévoiler son jeu chez Cadillac, Porsche, BMW et Acura.
"C'est difficile de savoir qui roule avec quelle quantité d'appui, qui roule avec quelle puissance, car même dans la fenêtre [de performance] que l'on nous donne, ça va de 480 à 520 kW, ce qui fait une différence de 60 chevaux", explique à Motorsport.com Sébastien Bourdais, qui sera du programme Cadillac en IMSA l'an prochain. "On est dans la partie inférieure de cette fourchette. On roulait à 500 kW, mais avec les conditions, c'était un peu moins. Donc si quelqu'un roule au maximum, ça représente beaucoup de temps au tour et on ne sait jamais qui fait quoi au niveau aéro. C'est un peu le jeu du chat et de la souris en ce moment, en essayant d'estimer qui a quoi."
"Au bout du compte, on a passé plus de temps à essayer de rendre notre matériel plus performant et plus fiable qu'à essayer de comprendre et estimer où se situait la concurrence, car tout ce que l'on peut, c'est faire de notre mieux. On peut dépenser de l'énergie à tenter de comprendre ce qu'ils ont, mais ça ne rendra pas notre voiture plus rapide. Il vaut donc mieux se concentrer sur soi, et je crois que c'est ce que l'on a fait."
Cadillac a d'ores et déjà homologué son prototype V-LMDh, qui a été éprouvé sur deux tests d'endurance de 12 heures à Sebring, visant à simuler l'épreuve qui s'y déroulera pour la deuxième manche de l'IMSA la saison prochaine. Sébastien Bourdais retient avant tout la fiabilité de la voiture à l'issue de ces essais.
"On a bouclé à Sebring une simulation de 24 heures qui, pour moi, a dépassé les attentes", souligne-t-il. "On a eu quelques pépins, au niveau des capteurs et autres. Les codes de la batterie et de l'ECU ont besoin d'être nettoyés car il y a beaucoup de [mécanismes] de sécurité intégrés qui vous feraient perdre la course si ça se produisait. Mais mécaniquement, la voiture a roulé sans problème. On a probablement perdu 15 à 20 minutes ici ou là sur des questions électroniques, mais mécaniquement, la voiture a été incroyablement fiable et on n'a eu aucun problème à Sebring, ce qui en dit long. Naturellement, Sebring est très éprouvant pour le matériel. Je pense que tout le monde était vraiment heureux de la manière dont les choses se sont passées là-bas. On a fait beaucoup de kilomètres. Je pense que tout va dans la bonne direction."
Propos recueillis par Rachit Thukral
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