Brivio : Suzuki "pas aussi mal que le laisse supposer le classement"
Davide Brivio, le responsable de Suzuki en MotoGP, estime que l'actuel GSX-RR n'est pas un prototype aussi limité que le laissent supposer les résultats obtenus par l'équipe.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
U.P., Jerez - Malgré une première manche prometteuse au Qatar, où il était parvenu à s'immiscer dans le groupe de tête avant de chuter, Andrea Iannone vit un début de championnat difficile avec son nouvel employeur, Suzuki, où il remplace un certain Maverick Viñales, parti chez Yamaha.
Seulement 17e du championnat après quatre manches, le pilote italien ne compte que neuf points avant le Grand Prix de France, tous obtenus grâce à sa septième place à Austin. Le bilan est encore plus maigre pour son coéquipier Álex Rins, qui n'a pour sa part que sept points, décrochés lors de sa première course en MotoGP au Qatar.
Mais le pilote espagnol a depuis lors chuté à de multiples reprises, son dernier accident l'ayant contraint à tirer un trait sur les deux dernières courses, à Austin et Jerez. Celui-ci sera également forfait pour la manche française du calendrier, et ne devrait faire son retour à la compétition qu'à l'occasion du Grand Prix de Catalogne, prévu le week-end du 9 au 11 juin.
Impossible de renouveler les résultats de 2016
Auteur d'un bon retour en MotoGP depuis 2015 et sur une pente ascendante, Suzuki semble marquer le pas cette année. Avec sa méforme actuelle, il sera en effet difficile pour l'équipe japonaise de rééditer son résultat de l'an passé au Mans, lorsque Viñales avait terminé sur la troisième marche du podium. Une victoire, comme celle qu'avait décrochée par le numéro 25 à Silverstone en 2016, semble quant à elle tenir de l'utopie.
À la même époque l'an passé, Viñales et Aleix Espargaró avaient déjà empoché 65 points, alors que le total de Iannone et Rins ne dépasse pas pour l'instant 16 unités. De quoi susciter de la préoccupation dans les bureaux de Suzuki, chez qui on reste cependant certain du potentiel de la moto.
"Je ne crois pas que la Suzuki soit si mauvaise que le laissent paraître les chiffres. Andrea s'est battu pour le podium et a gagné une course [avec Ducati, la saison passée en Autriche, mettant un terme à six années de disette pour la marque de Borgo Panigale, ndlr]. Et notre moto a été capable de s'imposer l'an passé avec Maverick. Nous voyons aujourd'hui quel type de pilote est Viñales, mais nous le savions déjà", explique Davide Brivio, le patron de l'équipe japonaise, lors d'un entretien avec Motorsport.com.
"Ce qui se passe actuellement, c'est que nous n'avons pas réussi à créer une bonne alchimie entre Andrea et la moto. Mais si nous analysons les courses, nous ne sommes pas aussi mal que le laisse supposer le classement", assure l'Italien, qui fait allusion au changement d'approche opéré par Iannone, et qui peut expliquer pour partie le manque de résultats actuel.
"Andrea traverse une situation nouvelle. C'est le leader [de l'équipe] et toute la responsabilité de Suzuki repose sur lui. À l'heure actuelle, les lésions de Rins et le fait de ne pas disposer d'une structure satellite font de lui le seul pilote à pouvoir donner la direction [de développement à suivre]. Il n'y a pas d'autres références que lui. Cela complique un peu plus les choses", conclut Brivio.
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