La Clinica Mobile "surprise" d'être évincée du paddock MotoGP

La Clinica Mobile a confirmé qu'elle n'accompagnera plus les pilotes du MotoGP la saison prochaine. Son dirigeant, le Dr Michele Zasa, oscille entre surprise et tristesse.

Michele Zasa, Clinica Mobile

La disparition de la Clinica Mobile des paddocks du MotoGP a été révélée il y a deux semaines mais depuis, aucune communication n'avait été faite, tant du côté de cette institution des Grands Prix que de la Dorna, en charge de l'organisation du championnat et à l'origine de cette décision. L'information a finalement été confirmée par la Clinica Mobile elle-même, qui en a profité pour exprimer son étonnement.

"C'est une décision qui nous a pris par surprise et à laquelle nous n'étions peut-être pas préparés", indique la structure dans un communiqué de presse évoquant "une forte émotion" et les nombreux messages de soutien reçus. "Comment être prêts à quitter ce que nous aimons et qui nous passionne ?"

Le patron de la Clinica Mobile, le Dr Michele Zasa, ne cache pas sa frustration. "À partir de la saison prochaine, nous ne serons pas présents dans le Championnat du monde de MotoGP avec la structure actuelle", déplore celui qui est en charge de cette entité depuis huit ans. "Avec regret, nous devons accepter la volonté de l'organisateur de suivre une voie différente dans une période de transformation."

Créée par le Dr Claudio Costa dans les années 1970, ce petit hôpital ambulant joue surtout un rôle de refuge pour les pilotes, avec ses neuf médecins et 24 kinésithérapeutes qui les accompagnent de course en course avec différents soins et parfois des radios dans un camion dédié, même si les questions les plus critiques sont prises en charge par le centre médical de chaque circuit, où officie le Dr Ángel Charte en lien avec le personnel de santé local.

La saison prochaine, la Dorna devrait continuer à s'appuyer sur deux structures distinctes, le centre médical et un successeur de la Clinica Mobile qui devrait être géré par Quironsalud. Ce groupe de cliniques et d'hôpitaux privés, le plus gros en Espagne, est déjà partenaire de la Clinica Mobile depuis plusieurs années. Le Dr Zasa déplore ces changements mais plutôt que créer une polémique, il souhaite surtout rendre hommage à ceux qui ont œuvré pour les pilotes depuis cinq décennies. 

"Cela m'attriste naturellement, mais en même temps cela me donne l'opportunité de repenser à toutes les bonnes choses que nous avons faites les dernières années, quand j'ai repris en main la Clinica Mobile après la retraite du Dr Costa. Nous avons traversé des années difficiles à plusieurs égards, à commencer par les problématiques logistiques devenues plus compliquées avec les deux années de COVID. Malgré cela, avec le recul je pense que nous avons fait un bon travail, en reprenant les enseignements du Dr Costa et les principes de base consistant à toujours être du côté des pilotes, tout en essayant d'apporter de la modernité à cette institution créée il y a près de 50 ans."

La Clinica Mobile

La Clinica Mobile accueille de nombreux pilotes entre les séances

"Nous remercions tous ceux qui nous sont soutenus pendant ces années, la Dorna, l'IRTA et les équipes en tête, qui ont montré leur soutien et leur déception", a précisé Zasa. "À titre personnel, je tiens à remercier les personnes qui m'ont aidé dans cette aventure, à commencer par mon associé Guido Dalla Rosa Prati, ainsi que tout le staff médical et non médical qui m'a accompagné pendant ces neuf années."

"Beaucoup de personnes importantes ont énormément apporté à la Clinica Mobile, avant de songer à ce que la Clinica Mobile pouvait faire pour eux. Ces personnes ont été essentielles dans notre histoire, ces héros de l'ombre qui ont apporté une contribution précieuse ; je leur fais part de ma sincère gratitude. Je remercie les pilotes qui ont fait part de leur tristesse et qui nous ont fait confiance pendant ces années. Je pense que nous avons récompensé leur confiance avec nos résultats communs."

La Clinica Mobile devrait subsister en WorldSBK et avec les infrastructures existantes en Andorre et en Italie. Zasa a confirmé qu'elle "reste en vie" avec "des modalités différentes et un autre contexte", sans donner plus de précisions.

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