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Quand le MotoGP expérimentait les courses sprint sans le savoir

Le format des courses sprint a beau être nouveau, le MotoGP a déjà connu des épreuves très courtes dans son Histoire, quand des courses ont été interrompues. Retour sur ces courses très courtes qui préfigurent ce qui attend les pilotes cette année.

La saison 2023 du MotoGP débute en fin de semaine avec une grande nouveauté, la course sprint qui se tiendra les samedis de tous les week-ends de compétition. Ce nouveau format a pour but d'offrir un spectacle d'un nouveau genre, avec une épreuve deux fois plus courte que le Grand Prix du dimanche.

À Portimão, le sprint sera long de 12 tours, soit 55,104 km, mais ce ne sera pas la course la plus courte qu'ait connue la catégorie reine, seulement la quatrième. À plusieurs reprises dans l'Histoire des 500cc puis du MotoGP, les pilotes ont en effet eu droit à ce qui s'apparentait à un sprint, avant ou après une interruption.

Avant que les sprints n'imposent leur nouvelle norme, voici les dix segments de course les plus courts que les pilotes ont connu.

GP d'Italie 2004 : 31,470 km

Valentino Rossi, Yamaha Factory Team, Makoto Tamada, Max Biaggi, Honda

Le Grand Prix d'Italie 2004 a été interrompu par la pluie après 17 boucles et a été relancé pour un sprint de six tours, que tous les pilotes ont disputé avec des pneus slicks malgré des gouttes encore présentes. Le spectacle a été au rendez-vous puisque les positions n'ont cessé d'évoluer pendant quatre tours, jusqu'à ce que Valentino Rossi, un temps septième, reprenne la tête dans l'avant-dernière passage et s'échappe pour s'imposer.

GP de Styrie 2020 : 51,816 km

La chute de Maverick Vinales, Yamaha Factory Racing

Le Red Bull Ring a accueilli deux courses en 2020 et la première des deux a été le théâtre d'un improbable incident quand Maverick Viñales, en proie à des problèmes de freins, a dû sauter de sa Yamaha, ce qui a provoqué un drapeau rouge. Repartie pour 12 tours, l'épreuve a vu son sort se jouer au tout dernier moment : Jack Miller et Pol Espargaró se disputaient la tête en abordant le dernier virage et se sont gênés, ce qui a offert la victoire à Miguel Oliveira, la toute première pour lui comme pour Tech3.

GP de France 2003 : 54,340 km

Podium : le vainqueur Sete Gibernau, Telefónica Movistar Honda, le deuxième Valentino Rossi, Repsol Honda Team, et le troisième Alex Barros, Gauloises Yamaha Team

Le Grand Prix de France 2003 a lui aussi été stoppé par un drapeau rouge, cette fois en raison d'une averse. La course a été relancée pour 13 tours sur une encore piste humide. Valentino Rossi et Alex Barros, dominateurs dans la première partie, ont été rejoints dans la lutte pour la victoire par Sete Gibernau, qui l'a emporté 0"165 devant le #46.

GP des Pays-Bas 2016 : 54,504 km

Jack Miller, Marc VDS Racing Honda, et Marc Marquez, Repsol Honda Team

Lui aussi interrompu par la pluie, le Grand Prix des Pays-Bas 2016 est reparti pour 12 tours, sur un circuit détrempé. Valentino Rossi a vite creusé l'écart mais il est tombé, laissant la tête à Marc Márquez, qui n'a pas mené longtemps. Seulement 18e quand la course a été relancée, Jack Miller est remonté et a pris l'avantage sur Márquez dès le quatrième tour pour s'offrir son premier succès en MotoGP dans des conditions qu'il affectionne, devant le #93.

GP de Belgique 1989 : 55,520 km

Le Grand Prix de Belgique 1989 a la particularité d'avoir été disputé en trois parties, dont une qui n'a finalement pas été comptabilisée ! Interrompue deux fois par la pluie, la course est repartie une troisième fois alors que depuis cette année-là, le règlement interdisait plus de deux départs. Le deuxième segment a donc été pris en compte et Eddie Lawson a été déclaré vainqueur devant Wayne Rainey, qui avait remporté la troisième course... pour rien.

GP de Valence 2018 : 56,070 km

Andrea Dovizioso, Ducati Team

La pluie était également présente au Grand Prix de Valence 2018, interrompu quand les conditions sont devenues impraticables. La course a été relancée pour 14 tours. Andrea Dovizioso a vite pris l'avantage sur Álex Rins et s'est imposé dans un segment pour lequel neuf pilotes, dont Marc Márquez et Maverick Viñales, manquaient à l'appel après de lourdes chutes dans la première partie du Grand Prix.

GP de Malaisie 2012 : 72,124 km

Dani Pedrosa, Repsol Honda Team

Le Grand Prix de Malaisie 2012 n'a pas été une course en deux partie puisqu'elle a tout simplement été stoppée pour de bon en raison d'une multiplication de chutes sous une pluie devenue trop intense. Dani Pedrosa avait pris l'avantage sur Jorge Lorenzo quatre tours plus tôt et a été déclaré vainqueur devant son compatriote.

GP d'Allemagne 2010 : 77,091 km

Randy De Puniet, LCR Honda MotoGP, Aleix Espargaro, Pramac Racing Team accident

Au Grand Prix d'Allemagne 2010, le drapeau rouge a été brandi après une chute de Randy de Puniet, piégé par de l'huile sur la piste. Le Français s'est blessé tandis que sa moto, restée sur la trajectoire, a pris feu, piégeant plusieurs pilotes. La course a été relancée pour 21 tours, ce qui ne représente que 77,091 km sur le court tracé du Sachsenring, et Dani Pedrosa s'est imposé devant Jorge Lorenzo.

GP d'Imola 1996 : 78,272 km

C'est la pluie qui a mis fin au Grand Prix d'Imola 1996. Mick Doohan a passé toute la course en tête avec Alex Crivillé à son contact, et l'Australien a levé le bras quand les conditions sont devenues selon lui trop glissantes. Après de longues discussions, il a été décidé de ne pas relancer la course, définitivement stoppée après 16 tours.

GP de Malaisie 2000 : 83,220 km

Podium : le vainqueur Kenny Roberts Jr., le deuxième Carlos Checa

La pluie a souvent perturbé les courses à Sepang et l'édition 2000 du Grand Prix de Malaisie n'a elle aussi pas pu aller à son terme. Auteur de la pole, Kenny Roberts Jr a dégringolé au 11e rang au départ mais était de retour en tête après sept boucles. La pluie est arrivée au 15e tour et l'épreuve a été stoppée, sans possibilité de la relancer.

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