Un Grand Prix en 2 jours, une situation "tendue" et "difficile"

Le nouveau format du Grand Prix d'Argentine, réduit à deux jours au lieu de trois, interroge les pilotes, qui s'attendent à vivre un week-end compliqué.

Le paddock de Termas de Rio Hondo

Le paddock de Termas de Rio Hondo

Gold and Goose / Motorsport Images

Les pilotes MotoGP font face à une situation inédite en Argentine avec un Grand Prix qui se voit réduit à deux jours en raison du retard pris par deux avions-cargos transportant du matériel. Si le dernier GP de ce genre date du Japon en 2013, la décision avait été prise en raison des conditions météorologiques et l'ensemble du plateau disposait alors de son matériel.

Pour la première fois, certaines équipes de MotoGP, Moto2 et Moto3 se retrouvent avec de gros manquements. Certaines de la catégorie reine, comme KTM, déplorent l'absence de l'une de leurs motos, mais pour d'autres comme Ducati, c'est bien plus d'éléments qui manquent à l’appel. Dans le cas de Gresini et VR46, les deux teams les plus touchés, ce sont carrément toutes les caisses de transport qui se font attendre, les laissant sans rien dans le paddock argentin.

Bien que tout nouveau souci ou retard ne soit pas à écarter, le dernier avion-cargo est désormais en route pour l'Argentine et le programme devrait se tenir. Une séance d'essais a été supprimée et tout sera ainsi condensé sur la journée du samedi avec les qualifications. Un schéma complètement inédit, que la plupart des pilotes appréhende, au vu de la charge de travail qu'ils font habituellement sur trois jours.

"J'essaie d'être toujours positif, même si c'est très difficile parfois", a déclaré Aleix Espargaró. "Je pense que ça sera très tendu samedi, une journée très difficile pour tout le monde. Il faudra être très bon pour préparer la moto pour la course tout en essayant d'être rapide sur un tour. Ça sera un défi [...]. C'est la seule chose à laquelle je peux penser. C'est un gros désastre que ça arrive dans notre championnat mais c'est comme ça. Je vais essayer d'établir le meilleur programme possible avec mes gars, mes ingénieurs, et essayer de prendre du plaisir dans une très, très, très grosse journée pour nous."

Un box vide à Termas de Río Hondo

Un box vide à Termas de Río Hondo

Si le travail fourni en piste s'annonce très physique pour les pilotes qui rouleront beaucoup en un jour, celui qui attend les mécaniciens pour mettre au point les motos sera tout aussi intense, sans compter ceux qui auront l'intégralité du box à installer. "La journée la plus stressante est le samedi et nous allons mettre ensemble le vendredi et le samedi. Ça va être stressant mais je pense plus aux autres, pas juste les pilotes", a insisté Pol Espargaró.

"Les mécaniciens vont travailler toute la nuit pour mettre en place les box et les motos avant un samedi très spécial. Ils vont être des héros. Je suis un peu plus inquiet pour eux que pour nous. Nous allons gérer. C'est une situation difficile mais je pense que nous allons régler le problème."

Les rookies désavantagés

Les pilotes d'expérience partiront forcément moins désavantagés par rapport aux débutants de la catégorie qui n'ont encore jamais roulé à Termas de Río Hondo avec une MotoGP. "C’est surtout compliqué pour eux", a ajouté Pol Espargaró, qui estime avoir "suffisamment d’expérience sur cette piste" pour mieux gérer la situation.

Manque de chance pour les équipes Gresini et VR46, elles ne sont composées que de rookies, qui sont arrivés l'an dernier ou cette année en MotoGP, et qui n'ont donc pas encore pu rouler sur cette piste, puisque le Grand Prix d'Argentine a été annulé en 2020 et 2021 en raison de la pandémie. Mais ces derniers se montrent résignés et même déterminés à palier à leur retard.

"Ça sera un peu plus difficile, surtout pour nous qui devons en plus rouler [pour la première fois] avec une MotoGP ici. Ça sera un peu plus le rush, mais la clé est, selon moi, de faire du bon travail en ayant une bonne organisation", a déclaré Luca Marini au site officiel du MotoGP. "Nous sommes aussi préparés à ça et ça sera la même chose pour tout le monde. Nous avons le même temps en piste que les autres, il faut juste être intelligent et bien utiliser ce temps."

Malgré l'organisation spécifique et très compliquée liée au retard de matériel, la situation en piste ne sera pas totalement inconnue pour les pilotes, qui ont déjà vécu des journées de roulage complètement différentes. "Ça sera la même chose que lorsqu'il pleut le vendredi et qu'ensuite c'est sec le samedi et le dimanche", a expliqué Joan Mir.

C'est d'ailleurs précisément ce qu'il s'était passé en Indonésie, dans la situation inverse puisque les pilotes ont fait la course dans des conditions de pluie qu'ils n'avaient pas connues tout au long du week-end. "C'est une situation assez bizarre mais c'est pareil pour tout le monde", a-t-il conclu.

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Avec Vincent Lalanne-Sicaud et Léna Buffa

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