Gresini, RNF ou Tech3 : Miguel Oliveira a le choix
Alors que le marché des transferts en MotoGP devrait s'accélérer au cours des deux prochaines semaines, Miguel Oliveira hésite entre suivre son envie de rejoindre Gresini ou RNF et ravaler sa fierté pour retourner chez Tech3.
À l'approche de la pause estivale, Miguel Oliveira est probablement celui qui débloquera la plupart des pièces devant encore trouver leur place sur l'échiquier 2023. Ni l'arrivée attendue de Joan Mir chez Repsol Honda comme coéquipier de Marc Márquez, ni la bataille qui oppose Jorge Martín et Enea Bastianini pour être placé soit dans l'équipe officielle Ducati soit chez Pramac, ne devraient avoir d'influence sur le reste des opérations devant encore être finalisées. En revanche, l'avenir d'Oliveira ouvrira certaines portes et en fermera d'autres.
Jusqu'au week-end dernier, tout semblait indiquer que le pilote portugais allait accepter la proposition de Gresini afin de remplacer Bastianini en 2023. Cependant, quelques jours plus tard, il n'est pas si certain qu'il pilotera une Ducati la saison prochaine.
Les conditions de l'offre de Gresini sont comparables à celles dont a bénéficié Bastianini cette année, mais inférieures à celles qu'il a obtenues pour l'année prochaine. Comme le pilote italien, Oliveira ne disposerait pas de la Ducati dotée des spécifications les plus récentes, mais du modèle précédent, c'est-à-dire celui de 2022. Quant au salaire qui lui est proposé, il est d'environ un quart de million d'euros. Il s'avère que ce montant est aujourd'hui payé par Ducati pour Bastianini, alors que si Oliveira devait prendre sa place, le salaire devrait être déboursé par l'équipe elle-même, son profil ne correspondant pas à la politique de formation de jeunes pilotes du constructeur de Borgo Panigale.
La deuxième option dont dispose Miguel Oliveira est de joindre le team RNF. Face au manque de résultats actuels d'Andrea Dovizioso et Darryn Binder, Razlan Razali va procéder à un renouvellement total, à commencer par le constructeur avec lequel il fait affaire. En passant de Yamaha à Aprilia, la structure malaisienne économisera environ trois millions d'euros, ce qui permet à Razali d'offrir à Oliveira un contrat d'un demi-million d'euros.
Voilà pour les deux options les plus claires dont dispose Miguel Oliveira. Mais une troisième voie a refait surface ces derniers jours, alors qu'elle semblait dans l'impasse : et si le pilote portugais acceptait la proposition de KTM de réintégrer le team Tech3, l'équipe avec laquelle il a remporté ses deux premières victoires ? Il avait initialement rejeté cette offre, se sentant sous-estimé par les dirigeants de Mattighofen qui ont choisi de le remplacer par Jack Miller dans l'équipe officielle.
Néanmoins, Oliveira se sent à l'aise sur la RC16 et les statistiques parlent en la faveur de ce duo, puisqu'il est celui qui a gagné le plus de courses avec cette moto. Outre sa connaissance du prototype autrichien, l'aspect financier pourrait également peser, puisque l'accord serait d'un million d'euros (hors primes de résultats), presque le double de ce qu'il recevrait chez RNF.
Miguel Oliveira
"Ce ne sont que des rumeurs", a déclaré Miguel Oliveira samedi lorsqu'il a été interrogé sur la possibilité de faire le chemin inverse de 2021 en passant de l'équipe officielle KTM au team Tech3. Reste à voir comment serait expliqué un tel changement de cap, alors que le pilote portugais a lui-même récemment affirmé qu'il n'envisagerait pas cette option, la considérant presque comme une offense.
Miguel Oliveira a également été en discussion avec LCR, néanmoins le team de Lucio Cecchinello étudie le possible recrutement d'Álex Rins. L'actuel pilote Suzuki a aussi une porte ouverte du côté du team RNF.
Dans l'hypothèse où Oliveira ferait finalement marche arrière et resterait dans la famille KTM, il semble de plus en plus évident qu'il partagerait le team Tech3 avec Pol Espargaró, celui-ci retrouvant alors la moto qu'il a grandement contribué à développer et avec laquelle il a obtenu cinq podiums et deux pole positions. Si ce line-up venait à être formé, Raúl Fernández et Remy Gardner, tous deux dépendants de ce que KTM voudra faire d'eux, se retrouveraient alors de côté.
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