Zarco veut atteindre le niveau de confiance de Quartararo

Johann Zarco se sent de mieux en mieux sur la Ducati mais estime devoir encore gagner en confiance. Sa référence en la matière est Fabio Quartararo, en parfaite symbiose avec sa Yamaha.

Fabio Quartararo, Yamaha Factory Racing, Johann Zarco, Pramac Racing

Fabio Quartararo, Yamaha Factory Racing, Johann Zarco, Pramac Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

La première partie de saison de Johann Zarco est une réussite incontestable. Désormais équipé de la dernière mouture de la Ducati dans le team Pramac, le Français occupe la deuxième place du championnat et devance les pilotes de l'équipe officielle, Pecco Bagnaia et Jack Miller. Quatre podiums sont venus enrichir son palmarès mais il court toujours après son premier succès en MotoGP, peut-être plus pour très longtemps.

"Tant qu'on poussera dans cette direction, la victoire finira par venir", a déclaré le #5 au site officiel du MotoGP. "Je sens toujours qu'il y a des choses avec lesquelles j'ai besoin de plus de confiance pour être plus rapide, et aussi rapide que Fabio [Quartararo]. Dès que j'aurai cette confiance, je serai très fort pour jouer le championnat. Je suis plutôt content de cette première moitié, j'ai beaucoup appris et maintenant je suis prêt à mettre en œuvre tout ce que j'ai appris pour être plus fort dans la deuxième moitié."

Après une année au guidon de la Ducati version 2019 et une demi-saison à piloter le modèle le plus récent, Zarco connaît mieux les subtilités de sa machine et estime ne plus avoir beaucoup d'étapes à franchir. "J'ai pu trouver plus de confiance et je pense vraiment que plus je pousserai dans cette direction, plus cette confiance sera naturelle, automatique", a précisé le pilote du team Pramac aux journalistes après la course d'Assen.

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Zarco estime que sa Desmosedici a tout ce qu'il faut pour lutter pour la victoire et veut s'inspirer de la réussite du seul pilote qui le devance actuellement dans la hiérarchie, Fabio Quartararo, et surtout trouver la même confiance sur sa machine : "Je pense qu'il ne manque pas beaucoup à la Ducati. [À Assen], il manquait sans doute davantage, parce qu'on avait Fabio et [Maverick] Viñales qui étaient vraiment en place, mais je trouve qu'il ne manque finalement pas tant que ça."

"La force de Fabio depuis le début de l'année, c'est quand même une grande confiance en la moto et en son potentiel. Et il y va, tu vois dans le pilotage qu'il n'a pas d'hésitation et qu'il va en toute confiance. Ce sont des choses qui me manquent, qui viennent petit à petit, qui prennent un peu de temps. Tant que je résiste et que je [fournis] l'effort, je me dis que petit à petit, ça se débloque. J'aimerais que ça se débloque plus vite, mais obtenir le niveau de confiance qu'a Fabio actuellement, sur la moto qu'on a, peut me rendre vraiment plus performant tout au long du week-end, jusqu'à la course. Il n'y a pas que la moto, il y a vraiment un niveau de confiance qui lui permet de faire de belles choses."

Un gros travail d'adaptation

Cette confiance souvent évoquée par Johann Zarco est précisément ce qui lui a fait défaut dans la courte aventure KTM. Le Provençal avait préféré mettre fin à son contrat de deux ans au cœur de la première année, après quoi son arrivée dans la famille Ducati lui a permis d'atteindre un niveau similaire, voire supérieur, à celui qu'il avait montré lors de ses premières saisons dans la catégorie, au guidon de la Yamaha du team Tech3.

"Depuis mes débuts en MotoGP, je sens que c'est, non pas comme une lutte, mais qu'il faut donner beaucoup, beaucoup d'énergie pour mener chaque moto au meilleur niveau. Le plus mauvais moment a été avec la KTM mais je donnais toute cette énergie pour finir 19e, 18e ou 16e. C'est pour ça que j'ai abandonné et que j'ai préféré dire 'Ne me payez-pas pour faire ce genre de choses', mais l'énergie était la même."

"Sur la Yamaha, [à Assen] ils étaient assez forts mais avec la façon dont j'ai piloté la Yamaha durant quatre ans, je n'aurais pas été aussi rapide que Fabio durant ce week-end", a-t-il admis. "Il a une confiance élevée. Je sens qu'elle arrive sur la Ducati. Je suis content que la moto me donne cette confiance pas à pas. J'aimerais l'avoir plus vite mais je sens que ça arrive. Ça me prend juste un peu plus de temps. Mais j'essaie de résister, parce que quand ça va venir, je pense vraiment que je pourrai me battre pour les premières places avec Fabio dans toutes les séances. C'est mon objectif pour être fort."

"Avec la Yamaha, je roulais normalement et la moto s'adaptait très bien", a précisé Zarco. "Avec la KTM, la Honda ou la Ducati, j'ai dû faire un gros travail sur moi pour m'adapter parce que ma façon de faire, même sur la Ducati, ne fonctionnait pas. Ça change mais j'ai des choses très profondes qui restent et, pas à pas, il ne faut pas les effacer, mais prendre de la confiance avec de nouvelles choses."

Regarder le leader et non ses poursuivants

Malgré son avantage actuel sur les pilotes de l'équipe Ducati factory, Johann Zarco a fait part de sa volonté de se concentrer sur le seul pilote qui le devance au championnat, Fabio Quartararo, plus que sur ses poursuivants. Cette stratégie lui permet de décrocher des résultats supérieurs à ses attentes, comme sa quatrième place à Assen après un week-end pourtant mal engagé.

"C'est mieux de regarder devant pour continuer à très bien avancer. Un peu comme [à Assen]. J'ai opté pour le podium, j'ai pensé à l'avoir, en suivant Maverick et en essayant de rester au contact de Mir sur la fin. Finalement, ça m'a fait prendre des points sur ceux qui me suivent, même si j'en ai perdu sur Fabio. La stratégie est de continuer à regarder devant, ça aide toujours à avancer."

"Je termine satisfait", soulignait le Français en bouclant ce Grand Prix. "C'est un soulagement de terminer la première partie de saison avec une belle course, parce que clairement, j'ai pu faire une jolie course. C'est tout bénef'. C'est extra, je suis content. Physiquement, c'était dur mais ce n'est pas une fatigue physique, ce n'est pas un cumul de cette première moitié. C'est juste que c'était difficile [pendant le] week-end et qu'il fallait être très concentré pour pouvoir affronter ces 40 minutes de course. Je suis content d'avoir su me concentrer suffisamment."

"[Il faut] regarder devant pour avancer et faire le point sur tout ce que j'ai pu apprendre en sensations sur cette première moitié. Si j'arrive à l'appliquer rapidement sur la deuxième moitié, dès les essais libres, ça [me permettra de] jouer dans le top 3 comme le fait Fabio, qui ne quitte pas les trois premiers dès les EL1. Quand tu as cette vitesse là, tu vois que ça te donne une marge en course."

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