Limites de piste : Marc Márquez juge les jokers dangereux
Marc Márquez ne comprend pas les quatre jokers autorisés aux pilotes avant une sanction pour dépassement des limites de la piste. Il y voit une incitation à prendre des risques.
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Gold and Goose / Motorsport Images
Les mesures prises pour faire respecter les limites de circuits aux zones de dégagement très souvent asphaltées font régulièrement débat. Au GP des Amériques, Jorge Martín a été pénalisé d'un long-lap pour un passage hors piste consécutif à une erreur, les commissaires de course estimant qu'il n'avait pas perdu suffisamment de temps avant de regagner la piste. Le Madrilène a contesté sa sanction, comme Fabio Quartararo à Barcelone, pénalisé pour un incident similaire au premier virage.
Ces passages hors de la piste ne sont pas les seuls pénalisés. La direction de course sévit également lors qu'un pilote passe sur la zone verte accolée à la ligne blanche ou à un vibreur. Durant les essais ou en qualifications, rouler "sur le vert" provoque l'annulation immédiate du chrono, une sanction mécanique permise grâce à des capteurs placés sur les pistes.
En course, cela vaut la perte d'une place lorsque l'infraction survient dans le dernier tour. Mais au cours de l'épreuve, les pilotes sont avertis après trois passages dans la zone verte et sanctionnés d'un long-lap au cinquième. Ils ont donc quatre jokers et il y a quelques semaines, Aleix Espargaró disait ne pas comprendre cette latitude avant de sanctionner un pilote. Marc Márquez va dans son sens, estimant que l'art du pilotage et du jeu avec la limite fait les frais de cette règle permettant plusieurs erreurs, et surtout que les pilotes sont incités à prendre des risques, sachant que la pénalité tardera à venir.
"Pour moi, réduire le nombre d'avertissements serait bénéfique pour la sécurité", a déclaré le sextuple Champion du MotoGP. "On a quatre avertissements puis une pénalité, donc on profite plus de la piste, on est plus à la limite. Si on n'a pas le droit de passer sur le vert, on prend toujours plus de marge. On n'utilise pas le vibreur jusqu'à la limite et on est un peu plus lent. Pour moi, un avertissement et une pénalité au deuxième [passage hors piste], ça serait bien."
Cet asphalte peint en vert a succédé au gazon synthétique, qui pouvait déséquilibrer les motos et provoquer des chutes. Márquez approuve ce choix fait pour la sécurité mais estime que le règlement actuel offre aux pilotes la possibilité de sortir volontairement de la piste et prendre de trop gros risques, d'autant plus s'ils savent qu'ils ont encore plusieurs jokers.
"Avant, on avait déjà les dégagements en asphalte, ce qui était bien pour la sécurité, mais quand on sortait, on perdait la course. Les dégagements asphaltés doivent être là pour la sécurité, si on sort large. Si on a des avertissements, des pilotes utilisent [les limites de la piste] dans le dernier tour. Pour moi, réduire ce nombre d'avertissements serait bénéfique pour la sécurité."
Rejoignez la communauté Motorsport
Commentez cet articlePartager ou sauvegarder cet article
Abonnez-vous pour accéder aux articles de Motorsport.com avec votre bloqueur de publicité.
De la Formule 1 au MotoGP, nous couvrons les plus grands championnats depuis les circuits parce que nous aimons notre sport, tout comme vous. Afin de continuer à vous faire vivre les sports mécaniques de l'intérieur avec des experts du milieu, notre site Internet affiche de la publicité. Nous souhaitons néanmoins vous donner la possibilité de profiter du site sans publicité et sans tracking, avec votre logiciel adblocker.
Meilleurs commentaires