Pour obtenir la pole, Márquez a pris les Ducati à leur propre jeu

Le pilote espagnol a joué de roublardise pour obtenir sa quatrième pole position de la saison, en bénéficiant du phénomène d'aspiration dans le sillage de Dovizioso.

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

La pole position et le nouveau record du circuit : le moins qu'on puisse dire, c'est que Marc Márquez n'a pas fait dans le détail au Mugello en qualifications. L'Espagnol partira ainsi demain en tête sur la grille de départ, pour la quatrième fois cette saison. Un résultat qui était tout sauf gagné d'avance compte tenu des spécificités de la Honda et de l'état physique du numéro 93, qui était arrivé bien malade sur le circuit toscan jeudi.

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Mais tout cela semble être désormais de l'histoire ancienne pour le tenant du titre, pour qui le meilleur est encore à venir. "Je me sens bien mieux. Jeudi j'étais détruit, vendredi c'était difficile, mais aujourd'hui je me suis senti bien mieux, et demain ce devrait être encore mieux", assure-t-il. "La course promet d'être difficile, longue. Quartararo et les pilotes Yamaha en particulier ont un très bon rythme, tout comme les pilotes Ducati, mais nous sommes très proches. Donc nous allons voir, il semble que nous soyons plus en difficulté mais nos rivaux principaux pour le championnat ne sont pas non plus en très bonne forme. Donc il va falloir prendre des points, et penser au championnat."

La Q2 a donné lieu à un véritable jeu du chat et de la souris entre Márquez et les pilotes Ducati. Poursuivi dans un premier temps par Michele Pirro, qui a initié cette petite filature envers son adversaire pour le compte de la marque de Borgo Panigale, le pilote Honda a finalement retourné la situation à son avantage en profitant à plein lors de son second run du phénomène d'aspiration dans le sillage d'Andrea Dovizioso, pour s'adjuger le meilleur temps de la séance.

Ducati et Márquez : l'arroseur arrosé

En conférence de presse, le poleman du jour ne cachait pas une certaine satisfaction d'avoir arrosé l'arroseur. "C'est la sensation que j'avais : je sortais en premier comme toujours, et Pirro était là. Je ralentissais : Pirro était là. Je m'écartais : Pirro était là. Et bien sûr quand j'ai fait mon temps, Pirro était derrière moi", a fait remarquer Márquez, incrédule. "Donc une fois que je suis rentré au garage, j'ai dit à Santi [Hernández, son ingénieur de piste] : 'ok, maintenant on va changer de stratégie, c'est moi qui vais les suivre'. Et c'est ce que j'ai fait. Je me suis mis à attendre car Pirro attendait, et ensuite j'ai attendu Dovi. J'ai joué ma carte. Quand j'ai vu que Dovi était 12e je me suis dit que je devais le suivre car il allait essayer de progresser sur ses tours. C'était une bonne stratégie, mais ce n'était pas la mienne, c'est eux qui ont mené à cela."

Dovizioso, dauphin de Márquez au championnat et qui doit absolument se relancer ce week-end s'il veut préserver des chances de pouvoir se battre pour le titre, a quant à lui déçu avec la neuvième place sur la grille, après être passé in extremis en Q2. Mais Márquez reste méfiant, lui qui a trop conscience du rythme de course souvent supérieur de son rival le dimanche. "Pour moi la plus grosse surprise [des qualifications] pour le moment c'est Dovi, car normalement ici il est très rapide. Mais demain il sera dans le coup, il peut être sur le podium", prévient ainsi le pilote Honda.  

Reste donc à voir si le GP d'Italie offrira un cavalier seul de la part de Márquez ou une manche plus disputée.

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