Actualités

Un team satellite Aprilia en 2022 ? Gresini en fait sa priorité

Deux nouvelles équipes satellites viendront-elles enrichir le plateau MotoGP en 2022 pour doubler les effectifs d'Aprilia et de Suzuki ?

Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team Gresini

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Si la crise engendrée par le COVID-19 et les mesures d'urgence prises pour y faire face occupent actuellement les esprits, les gérants du MotoGP et ses parties prenantes se doivent également de se projeter sur le plus long terme. L'une des questions qui intéressera les dirigeants d'équipe dans les prochains mois concerne le plateau de la catégorie reine : après le marché des pilotes qui secoue le championnat en vue de 2021, c'est celui des équipes qui prendra la suite.

Lire aussi :

Dès 2022, en effet, les lignes pourraient quelque peu bouger du côté des équipes engagées dans la catégorie reine, avec une évolution possible pour les deux constructeurs qui ne disposent pas à ce jour de team satellite. De nouvelles possibilités s'ouvrent avec Suzuki d'une part, qui espère depuis plusieurs années convaincre sa direction japonaise de doubler ses effectifs en MotoGP, et Aprilia d'autre part, qui entend faire évoluer son équipe vers une formation plus classique, en ne s'appuyant plus comme elle le fait aujourd'hui sur la logistique du team Gresini.

En ce sens, la structure dirigée par Fausto Gresini pourrait jouer un rôle central en assurant à Aprilia à la fois le doublement de ses effectifs et une véritable continuité technique. Prolonger ce partenariat, établi en 2015 avec le retour du constructeur de Noale en son nom propre, est bel et bien sa priorité.

"En 2022, Aprilia reviendra en tant qu'équipe factory et nous serons quant à nous un team indépendant", explique Fausto Gresini à GPOne. "Aprilia aura besoin d'un team indépendant pour mener le développement, avoir des motos supplémentaires et des pilotes jeunes à aligner. C'est un schéma que tout le monde applique aujourd'hui en MotoGP."

"Quand 2021 se terminera, j'aurai passé sept ans avec Aprilia et je ne veux clairement pas tout jeter. Je resterai en MotoGP, c'est certain, et je sais que de leur part il y a un intérêt à ce que nous restions liés. Avec qui est-ce que je courrai ? Nous verrons, mais il est certain qu'Aprilia est une priorité", affirme-t-il.

Toujours en projet pour 2022 chez Suzuki

Les évolutions du plateau devront quoi qu'il arrive être menées dans les limites fixées par la Dorna, qui ne souhaite pas que le nombre de machines engagées de façon permanente dans le championnat dépasse 24 pour la période de cinq ans qui sera couverte par le prochain contrat la liant aux équipes jusqu'en 2026 inclus. Les inscrits étant actuellement au nombre de 22 depuis la sortie de Marc VDS fin 2018, seule une nouvelle équipe de deux pilotes pourrait logiquement être créée.

Lire aussi :

Cela n'exclut pas pour autant l'autre projet, celui de Suzuki, car une autre ouverture existe. Au vu du plateau actuel, il serait en effet logique que Ducati réduise son engagement pour s'aligner sur ses adversaires et ne plus aligner que quatre machines. Une autre équipe pourrait dès lors récupérer les deux places libérées afin d'engager deux Suzuki satellites, soit l'un des teams déjà présents dans le championnat soit une structure qui chercherait à y accéder, à l'instar du team VR46.

Davide Brivio, qui défend ce projet de longue date, a récemment confirmé que 2022 était la nouvelle date vers laquelle il se projetait. "Nous avions l'idée de le faire en 2022 et c'est toujours sur la table", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse virtuelle il y a un mois. "Dans quelques semaines, deux mois peut-être, nous essaierons peut-être de remettre cette discussion sur la table et nous verrons quelle est la situation et quelles sont les intentions [de la direction]."

"En ce qui nous concerne, c'est toujours un projet sur lequel nous travaillons et notre département course veut toujours le faire, mais nous devons en passer par l'approbation du top management. C'est difficile à dire pour le moment, mais nous continuons en tout cas à y travailler, c'est certain", affirmait-il, assurant que la crise actuelle ne remettait pas ce projet en question au sein de l'équipe de course. Reste à voir ce qu'en pensera la direction de Hamamatsu. "D'un point de vue économique et financier, ce qu'offre la Dorna est un bon package, en ce moment cela semblerait donc rester un projet abordable pour une entreprise, à mon avis. Nous devrons voir comment réagira notre management, mais nous allons en tout cas continuer à travailler sur cet objectif."

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent Accord Rossi-Petronas : plus qu'une question de jours ?
Article suivant Noms de GP : quatre nouveautés et le retour du GP d'Europe

Meilleurs commentaires

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Motorsport Prime

Découvrez du contenu premium
S'abonner

Édition

France