Actualités

Un championnat irrégulier "déstabilisant" pour Dovizioso

Si la variété des pilotes ayant figuré aux avant-postes en cette première partie de championnat peut être perçue comme une richesse de la saison 2020, Andrea Dovizioso y voit plutôt le signe d'une situation qui n'est pas sous contrôle.

Andrea Dovizioso, Ducati Team

Andrea Dovizioso, Ducati Team

Ducati Corse

Pour la quatrième saison consécutive, Andrea Dovizioso est en lutte pour le titre, et ce dans ce qui est peut-être le scénario le plus favorable avec l'absence exceptionnelle de Marc Márquez. Les deux premiers mois de compétition, constituant le premier tiers du championnat, ont toutefois laissé le pilote italien insatisfait, car s'il a été auteur d'une victoire il n'est toutefois pas parvenu à sortir du mois d'août en tête de la hiérarchie comme il l'espérait.

Bien qu'il n'accuse qu'un déficit minime (trois points) sur le leader, Dovizioso peste contre une course au titre rendue très incertaine par la forte instabilité qui s'est exprimée sur ces cinq premières manches, et qui s'est notamment illustrée lors des rendez-vous autrichiens qui lui ont valu une victoire et une cinquième place.

"La situation au championnat est bonne, mais quand on connaît autant de hauts et de bas on n'a pas la situation sous contrôle", estime le pilote Ducati. "Je n'ai donc pas un bon feeling en ce moment, car je ne pense pas qu'on ait la situation sous contrôle pour pouvoir pousser sur certaines pistes, et chaque jour, à chaque course, on peut connaître beaucoup de hauts et de bas. Ça ne m'est jamais arrivé, ni à nous en général, ces quatre ou cinq dernières années, et j'ai du mal avec ça. Je suis très déçu par rapport à ça, car personne, vraiment personne, n'a été régulier jusqu'à présent depuis la première manche. Et je pense que c'est quelque chose d'inhabituel."

Lire aussi :

Après avoir arraché un podium à a première course, à Jerez, Dovizioso a dû se contenter d'une sixième place lors du deuxième Grand Prix disputé sur la même piste avant d'enchaîner par un week-end "sans" à Brno qui s'était soldé par une 11e position. Vainqueur de la quatrième manche, au Red Bull Ring, il a encore subi un revers la semaine suivante sur le même circuit.

Si une défaillance due à la couverture chauffante de son pneu arrière a permis d'éclairer à posteriori les difficultés qu'il a rencontrées en course au Grand Prix de Styrie, le pilote Ducati n'en oublie pas l'autre sujet de tension lié aux pneus, celui d'une nouvelle carcasse introduite cette année à l'arrière et qui l'a mis en difficulté dès le début de l'année. "C'est déstabilisant", dit-il à ce propos, "car ces hauts et ces bas arrivent parce que le pneu est différent et son fonctionnement n'est pas clair."

Battu trois ans de suite par Marc Márquez au championnat, le pilote italien peine pour le moment à se montrer optimiste quant à ses chances de parvenir à ses fins en l'absence du prodige espagnol, tant ses repères sont brouillés dans le travail de préparation qu'il mène d'une piste à l'autre.

"Personne n'a la situation sous contrôle et c'est la confirmation des difficultés que j'avais eues à la première course. Comment peut-on dire qu'untel fait ceci ou cela de bien quand il y a autant de hauts et de bas ? C'est une situation difficile et pour moi ou mon équipe, qui avons la caractéristique d'être réguliers, ne pas réussir à l'être est déstabilisant. Personne n'a les réponses. Tout le monde fait des suppositions, mais s'il y a eu des hauts et des bas de la part de tous les pilotes ça veut dire que la situation n'est pas sous contrôle", considère-t-il.

"On s'est rarement retrouvés dans une telle situation. Je ne veux pas être négatif, car la situation au classement est excellente, on a toutes nos chances. Mais quand on ne sait pas si on peut contrôler certaines choses ou qu'on ne peut pas savoir que l'on peut être forts dans certaines situations et pas dans d'autres, c'est très compliqué. D'habitude, le travail est différent : on fait des plans, on travaille, on a des certitudes. Mais, là, le travail est anéanti par ces situations. On n'a pas d'explications et je défie quiconque de m'en donner."

Si la question pneumatique est au cœur des préoccupations d'Andrea Dovizioso depuis le début de la préparation de cette saison, d'autres font un constat comparable après avoir eux-mêmes subi des variations sensibles de leur compétitivité durant ces deux premiers mois de compétition. Valentino Rossi notamment, bien que plus distancé au championnat, porte le même regard que celui de son compatriote sur cette instabilité.

"Aujourd'hui, pour être compétitif il faut bien faire travailler les pneus. Si l'on y arrive, tout est beaucoup plus facile dès le vendredi et on se porte aux avant-postes. [Mais] la semaine suivante, on change de piste et tout va mal, plus rien ne fonctionne et on termine derrière. Le plus grand problème c'est que personne ne comprend pourquoi, alors c'est quelque chose de difficile à résoudre", concède Rossi, pointant "la fenêtre d'utilisation très réduite" des gommes actuelles.

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent Pour Espargaró, les résultats d'Aprilia ne montrent pas son potentiel
Article suivant Cal Crutchlow, sur le départ, se sent moins soutenu par Honda

Meilleurs commentaires

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Motorsport Prime

Découvrez du contenu premium
S'abonner

Édition

France