Espargaró regrette un allongement d'essais néfaste à l'Aprilia

Très en vue vendredi pour les premiers essais du Grand Prix du Portugal, Aleix Espargaró regrette que le temps de piste ait été rallongé, gommant l'avantage dont pouvait bénéficier Aprilia grâce au test d'octobre.

Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team Gresini

Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team Gresini

Gold and Goose / Motorsport Images

Au moment d'entamer les essais libres du Grand Prix du Portugal, vendredi matin, seuls trois pilotes engagés sur cette épreuve avaient déjà eu l'occasion d'expérimenter les sensations offertes par une MotoGP sur la piste de Portimão. Tandis que les autres avaient dû se contenter le mois dernier d'une découverte des lieux au guidon d'une moto de série, Aleix Espargaró et Lorenzo Savadori avaient profité des concessions réglementaires accordées à Aprilia pour piloter leur RS-GP, et Stefan Bradl de son rôle de pilote d'essais pour en faire de même avec la Honda RC213V.

Ces trois pilotes se sont rapidement mis en évidence vendredi, pendant que leurs collègues cherchaient leurs repères avec leurs prototypes sur les "montagnes russes" du circuit situé en Algarve. Les instances les avaient toutefois gratifiés de séances rallongées, puisqu'au lieu des deux fois 45 minutes habituelles du vendredi, les essais libres ont été portés à un total de 2h20 pour cette journée de mise en jambe.

Aleix Espargaró pressentait que ce changement allait rapidement gommer l'avantage dont pouvait disposer Aprilia. "Je n'aime pas du tout ce nouveau programme", grognait-il jeudi en arrivant sur place, "parce que si le test qu'on a pu faire ici il y a un mois nous a donné un petit avantage, avec le temps supplémentaire que la Dorna a donné à tout le monde il va disparaître."

"Les autres marques ont plus d'expérience que nous, plus de données que nous. Chaque fois qu'on va en piste, on est un peu plus en difficulté qu'eux, alors sur celle-ci on a peut-être un petit avantage et peut-être qu'on pourrait être un peu plus proches", pointait-il, résigné : "Je ne suis pas content de ce nouveau programme, mais je l'accepte, c'est comme ça."

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Troisième des EL1, l'Espagnol a été, avec son coéquipier, l'un des derniers à améliorer sa performance l'après-midi, bien qu'il ait tout de même réussi à remonter au troisième rang grâce à son time attack. Savadori, quant à lui, a glissé de la quatrième place matinale à la 16e en EL2. Samedi matin, la troisième séance les a finalement laissés en dehors du top 10 cumulé permettant d'accéder directement à la Q2, Espargaró ayant notamment échoué à améliorer son chrono.

"Normalement, quand on va sur une nouvelle piste, quatre ou cinq tours, ou peut-être deux runs, suffisent à parfaitement la comprendre, mais ici c'est impossible. Il faut deux heures pour comprendre les points de freinages, les accélérations, tous les virages à l'aveugle", décrit-il, enthousiasmé comme l'ensemble des pilotes : "Ce circuit est incroyable, complètement différent de tout ce qu'on a dans le monde. Ça me rappelle un tout petit peu quand je suis allé au Mugello à 15 ans, en 125cc. Ces montées et ces descentes, ces virages qui s'enchaînent… C'est une piste très difficile. […] C'est fantastique, chaque tour est vraiment super sympa. Je suis ravi d'être ici !"

"Évidemment, [vendredi] matin on avait un avantage parce qu'on a roulé ici en test il y a un mois, mais avec le programme que la Dorna a mis en place et les 2h20 de temps de piste, je pense que tout le monde était à niveau dans les 15 dernières minutes des EL2", observe le pilote au numéro 41.

Un moteur moins pénalisé

Aprilia conserve toutefois, selon lui, de réelles possibilités sur cette piste, grâce à la configuration très particulière des lieux. "Cette année on souffre beaucoup à l'accélération. À chaque accélération, je manque de couple à bas régime. Ici, à Portimão on ne peut jamais accélérer à fond, sinon la moto part en wheelie parce que ça monte, ça descend, à droite, à gauche… On n'est donc qu'environ 8% du temps à fond sur un tour. C'est la raison pour laquelle on ne souffre pas côté moteur", décrit-il auprès du site officiel du MotoGP.

"Je dois dire que le châssis de la RS-GP et son turning sont vraiment très bons, c'est le point fort principal de la moto. Et je pense que Portimão requiert une moto qui tourne vraiment bien, donc c'est la raison pour laquelle l'Aprilia est très compétitive ici pour le moment."

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"On progresse course après course, et sur les trois dernières manches je me suis senti plus fort que je ne l'ai été de toute la saison, alors je suis très content d'avoir pu terminer dans le top 3 [vendredi]. En tout cas, le grip offert par la piste n'était pas génial, [samedi] ce sera beaucoup plus rapide et je pense que tout le monde va s'améliorer", anticipait le pilote catalan, désireux d'effacer les mauvais souvenirs d'une saison n'ayant pas répondu à ses attentes en réussissant une belle dernière manche.

"C'est la dernière chance, et je vais essayer de me battre pour la première ou la deuxième ligne. Quant à la course, le moteur n'est pas super important ici, alors si on arrive à améliorer un peu le grip et surtout à bien économiser le pneu arrière, car il se dégrade beaucoup, je pense que tout peut arriver et qu'on peut se battre pour le top 6."

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