Pol Espargaró voit KTM "à la fois si proche et si loin"

Le pilote espagnol a réalisé le meilleur résultat de KTM sur le circuit de Losail, et a vu son écart avec les premiers grandement diminuer depuis l’an dernier. Néanmoins, la RC16 souffre encore de points faibles, notamment à l’accélération.

Pol Espargaro, Red Bull KTM Factory Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Après des essais hivernaux plutôt prometteurs, Pol Espargaró a conclu la première course de la saison en 12e position et pris la place de meilleur pilote KTM. L’Espagnol ne cache pas une certaine satisfaction au vu des progrès effectués depuis l’année passée, mais reste mitigé sur la performance globale de sa machine, qui est encore loin de la tête de course.

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Un net manque d’accélération

Le vainqueur, Andrea Dovizioso, a imposé un rythme plutôt lent à ce Grand Prix et ce choix a fait les affaires de pilotes comme Espargaró, qui a ainsi pu faire partie du groupe de tête et rester avec les premiers durant une partie de la course. "J’ai été assez surpris car durant les dix premiers tours nous formions comme un serpent, nous étions tous ensemble", a-t-il déclaré. "Voir que ces gars ne partaient pas dans les premiers tours était bien."

Le pilote de 27 ans a cependant rongé son frein durant la première partie de la course. "Je pensais aux pneus et je me disais qu’en attaquant je pouvais gagner un ou deux dixièmes, mais je savais que dans ce cas les cinq derniers tours seraient très compliqués pour moi et que j’aurais du mal à terminer la course", a-t-il expliqué, avant d’insister sur l’importance de la gestion des pneumatiques.

"J’ai préféré rester derrière Miguel [Oliveira], puis lors des dix derniers tours j’ai essayé d’attaquer pour rattraper mon frère, mais c’était impossible. Il fallait trop penser aux pneus durant cette course et survivre avec l’arrière, beaucoup tourner. Nous avons tenté, mais je pense que nous devons être un peu meilleurs dans la gestion des pneus et à l’accélération."

L’accélération est par ailleurs le principal point faible de la RC16, qui peine plus que les autres machines dans certaines zones où il faut prendre de l’angle. "Nous semblons [y] passer comme les autres, mais ceux-ci parviennent à le faire plus vite", a expliqué le pilote espagnol au site officiel du MotoGP. "Ces trois dixièmes que nous perdons à chaque tour ne sont pas grand-chose, mais ils le deviennent à la fin de la course. Nous savons que nous devons travailler sur ce point."

"Lorsque vous êtes proches, vous commencez à regarder les meilleurs et à vous demander ce qu’il se passe, où vous perdez un peu de temps sur chaque tour. Nous ne perdons pas beaucoup, mais ce petit écart est douloureux. Nous sommes à la fois si proches et si loin…"

Meilleur résultat à Losail

Néanmoins, la satisfaction était de mise une fois la ligne d’arrivée franchie car, malgré les difficultés, ce Grand Prix marque le meilleur résultat de KTM au Qatar : "Je suis content car l’an dernier je n’avais pas pu terminer la course, mon coéquipier avait terminé à 30 secondes du premier, et cette année nous avons fini à 12 secondes", a-t-il continué. "C’est incroyable d’être si proches sur une piste qui est si dure pour nous, mais nous avons malgré tout terminé 12e. Nous avons donc fait du bon travail mais cela reste une 12e place, nous devons continuer."

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Et pour ce faire, le constructeur autrichien a des heures de travail devant lui. En effet, plus l’écart se réduit, et plus il devient compliqué de le combler. "Cela ne semble pas être électronique mais plutôt mécanique, et lorsque vous devez obtenir du grip de façon mécanique cela coûte beaucoup d’argent car cela demande un long développement et la venue de nouvelles personnes ainsi que des tests", a expliqué Espargaró. "Nous sommes beaucoup mieux. II ne nous manque pas grand-chose mais cela va demander du temps."

En attendant, le pilote et son équipe vont s’atteler à faire progresser leur machine en piste. Les deux prochains Grands Prix ne s’annoncent pas simples, mais l’optimisme reste de mise. "Ces trois courses [Qatar, Argentine, Texas] sont difficiles pour nous, nous avons moins d’informations que les autres et souffrons plus qu’eux. Nous allons nous rendre en Argentine avec de grandes attentes car nous voulons bien faire, et je pense qu’après cette course nous pouvons être plus positifs que l’an dernier. Nous devons l’être", a-t-il conclu.

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