Steiner s'agace des pneus Pirelli : "Il faut que ça cesse"
Face aux problèmes d'inconstance rencontrés par Haas depuis le début de la saison, son directeur, Günther Steiner, met en cause les gommes Pirelli.
Photo de: Gareth Harford / Motorsport Images
Selon le team manager de l'équipe américaine, le niveau des monoplaces dans le peloton est largement biaisé par les difficultés que les écuries rencontrent à exploiter correctement les pneus du manufacturier italien. Le plus gros des difficultés de Haas a été largement réglé avec l'évolution apportée en Espagne, mais le Grand Prix du Canada, où Steiner a fermement recadré Kevin Magnussen au sujet des performances de la VF19 en course, n'a pas été un motif de sérénité.
"Il faut que ça cesse", avoue Steiner au sujet des difficultés de son équipe. "Que peut-on faire ? Il y a un moment où l'on ne peut pas être plus ennuyés. Je ne dirais pas que je suis déprimé, mais il faut que ça se termine, il faut qu'il y ait une dynamique positive quelque part, parce que ça ne peut pas être pire. J'espère que cela arrivera rapidement."
"Pour nous, les pneus manquent énormément de constance, et je pense que c'est pareil pour d'autres. Une voiture est très rapide lors d'une course et lors de la suivante, elle est nulle part. Quand vous êtes dans une bonne dynamique, vous pensez que vous avez réglé [le problème], et à la course suivante, vous revenez à la réalité. Ce sont de véritables montagnes russes."
Des variations drastiques que Steiner matérialise par la différence de forme de son équipe entre Monaco et le Canada, deux Grands Prix qui se sont suivis. En Principauté, Kevin Magnussen s'est qualifié sixième, tandis qu'au Canada, malgré une accession du Danois à la Q3, les deux pilotes ont navigué loin des points, incapables de viser une place dans le top 10.
"Si vous regardez Monaco, nous n'étions même pas à deux dixièmes d'une Ferrari en qualifications. Au Canada, à combien de secondes étions-nous ? Cela ne peut pas dépendre que de la voiture, ce sont les pneus. Ferrari n'avait pas une mauvaise voiture à Monaco. Peut-être qu'ils n'ont pas réussi à faire fonctionner les gommes et que nous y sommes parvenus."
Face à des Pirelli 2019 dont la fenêtre de fonctionnement est très étroite, Steiner déplore l'impossibilité pour les équipes de visualiser une tendance ou une logique dans cela. Il confirme de nouveau que les bons résultats de Haas, tout autant que les mauvais, ne peuvent pas être justifiés en interne.
"C'est très sporadique, la manière dont ça se produit. Le niveau global de confiance est, en théorie, plutôt bon, mais puis-je vous dire que nous avons réglé nos problèmes ? Non. Car nous ne savons pas pourquoi ça fonctionne et pourquoi ça ne fonctionne pas. Beaucoup de personnes demandent à revenir à la bande de roulement des pneus de l'an dernier car ils semblent plus réguliers. Cela ne peut pas être seulement de notre fait."
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