Piégé par un fossé, Alonso s'en prend au roadbook
Après son accident survenu lors de la troisième étape du Rallye du Maroc, Fernando Alonso a déploré l'absence d'une note dans le roadbook et critiqué le manque de constance de celui-ci d'une épreuve à l'autre.

Fernando Alonso et Marc Coma ont été victime d'un malheureux accident lundi sur le Rallye du Maroc, au 75e kilomètre. Les deux hommes ont été piégés par un fossé au milieu d'une piste parallèle à une rivière asséchée, alors qu'ils évoluaient à environ 150 km/h. Après un saut, l'atterrissage a provoqué un bris de la suspension avant de leur Toyota Hilux. L'équipage espagnol a tenté de réparer sur place, en vain, avant d'attendre l'assistance pour être remorqué. Ils sont arrivés au bivouac en début d'après-midi. "Il y avait un grand fossé, qui semblait avoir été fait récemment par une pelleteuse, près de la fin de la première partie de l'étape, au kilomètre 75, à cinq kilomètres de l'arrivée", raconte Alonso. "Nous avons endommagé la suspension et la voiture. Nous n'avons malheureusement pas pu réparer et nous avons dû rentrer. J'espère que les gars pourront réparer et que nous pourrons repartir demain."
Lire aussi :
Alonso déplore l'absence de note sur le roadbook quant à cette embûche située sur le parcours, précisant qu'il se montrait pourtant très prudent dans son approche depuis le début de l'épreuve, en étant loin d'attaquer à outrance. "Ce n'était pas marqué dans le roadbook", assure-t-il. "Nous avons sauté, ça a tapé fort, mais parfois ça se passe bien et parfois mal. Lorsque nous avons atterri, nous nous sommes arrêtés et nous avons inspecté la voiture, mais quand nous avons commencé à démonter, la voiture qui arrivait derrière a fait trois tonneaux. À partir de là, nous nous sommes rapprochés de cette zone pour que personne ne passe trop près et qu'il n'y ait plus d'accident. C'est un peu décevant, car nous voulions passer une journée sans problème. On dirait que c'est comme ça dans cette discipline, mais c'est plutôt décevant que ça ne figure pas au moins dans le roadbook. Voir trois voitures éliminées dans le top 10, c'est un pourcentage élevé, avec ou sans expérience."
"Plus que de l'apprentissage, je pense plutôt qu'il y a eu un gros problème de roadbook", insiste-t-il. "Nous pouvons sûrement faire mieux et aller plus vite, car j'ai l'impression que nous sommes tombés doucement dans le fossé. Je vais très, très lentement pour accumuler les kilomètres. En Afrique du Sud, au 30 ou 40e kilomètre, je crois que j'étais sept secondes devant Giniel [De Villiers], et ici au Maroc, nous étions à 1'30 de Giniel au kilomètre 30. Je prends les choses incroyablement calmement, et je crois toujours qu'aujourd'hui, il y avait des choses que nous ne pouvions pas éviter, avec ou sans expérience. Il y avait des choses qui n'étaient pas tout à fait correctes sur l'étape d'aujourd'hui."
Selon Alonso, les mécaniciens Toyota ont estimé que le Hilux était réparable, et il y a "99%" de chances qu'il puisse, malgré cet abandon, prendre le départ mardi de la quatrième étape pour continuer à engranger de l'expérience. L'objectif est toujours à terme d'envisager une présence sur le prochain Dakar, et l'ex-pilote de F1 assure que les récents événements ne changent rien en ce sens. "Ça n'influencera pas trop les choses", répond-il. "Je pense que le plus important est d'avoir de la constance dans les roadbooks, surtout avec ce genre de danger, car dieu merci nous allons bien, nous ne nous sommes pas retournés et il n'y a pas eu de problème. Il faut continuer à ajouter des kilomètres et à progresser, et ce rallye m'aide à voir le rythme. Parfois, aller trop doucement est presque dangereux, car on est hors du rythme pour les sauts."
Propos recueillis par Sergio Lillo

Alonso accidenté et contraint à l'abandon au Maroc
Alonso dans la dernière ligne droite pour préparer le Dakar

Dernières actus
M-Sport prépare un engagement futur sur le Dakar
M-Sport a noué un nouveau partenariat avec la volonté de s'engager dans les années à venir sur le Dakar avec Ford.
Comment la FIA s'y prend-elle pour recruter son PDG ?
Mohammed Ben Sulayem l'avait annoncé dans son programme : il y aura un PDG au sommet de la chaîne de commande de la FIA pour gérer les affaire quotidiennes. Voici désormais que le plan entre en action. C'est en ce début avril que la FIA a mis en action les recherches formelles de son dirigeant, "susceptible d'être basé en Europe", qui aura pour mission de partager les responsabilités de haut niveau avec le président élu.
Yamaha stoppe son engagement Motos sur le Dakar
Yamaha met un terme à son engagement officiel dans la catégorie Motos en rallye-raid pour se concentrer sur le SSV.
Ken Block s’amuse sur la glace avec l’Audi RS Q e-tron
L’acrobate américain sait aussi faire le spectacle en électrique !