Allison : La domination Red Bull n'empêche pas de s'amuser

Même si Red Bull a imposé sa domination sur la Formule 1 depuis la mi-saison 2022, le directeur technique de Mercedes James Allison assure qu'essayer de revenir aux avant-postes est un exercice amusant.

Sergio Perez, Red Bull Racing RB19, George Russell, Mercedes F1 W14

Redevenu le directeur technique de Mercedes courant 2023, James Allison a la lourde tâche de mener l'écurie vers les sommets connus entre 2014 et 2021 après deux premières saisons décevantes sous l'empire des nouvelles règles. Toutefois, en dépit des difficultés, ce n'est pas une tâche à laquelle le Britannique s'attèle le couteau sous la gorge. 

Bien au contraire, il l'assure : même s'il y a moins de joie à en retirer sur le moment, vivre la domination dans le camp des perdants n'enlève rien au côté stimulant de la conception et du développement, surtout pour tenter de retrouver la victoire régulièrement.

"Vous dites que ce n'est pas amusant, mais en fait c'est très amusant", a déclaré Allison, à propos de cette expérience. "Ce n'est pas aussi amusant que de gagner, c'est vrai, mais il faut aimer ce sport dans son ensemble. Cela implique de prendre des coups quand on ne fait pas un assez bon travail."

Pour Allison, tout comme Red Bull a toujours fait son maximum pour revenir aux avant-postes durant ses années de disette, Mercedes a le devoir de faire de même maintenant que les rôles sont inversés. "L'un des choses à admirer à propos des performances actuelles de Red Bull, c'est qu'ils se sont obstinés dans une période de vaches maigres."

James Allison

James Allison

"Ils récoltent aujourd'hui des fruits de ce travail bien fait. C'est loin d'être désagréable d'être dans cette position, tant que l'équipe est collectivement convaincue qu'elle prend les bonnes décisions pour essayer de redevenir une force avec laquelle il faut compter. Il y a beaucoup de plaisir à cela."

Le technicien estime que cette position en retrait doit permettre à l'équipe d'oser des choses : "Ce sont toujours des montagnes russes : on se met à espérer, on se fait un peu taper sur les doigts par les dieux de la course, puis on se remet en selle pour se relancer. J'espère que ce chemin vers le sommet sera direct, solide et sûr, mais il sera quoi qu'il en soit très amusant d'essayer d'aller au bout, qu'importe le rythme, pour offrir à nos rivaux une bonne vieille bagarre."

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Même si les premières indications sont positives sur la Mercedes W15 qui sera à disposition de Lewis Hamilton et George Russell en 2024, Allison appelle à la prudence tant que toutes les voitures ne sont pas en piste. "Je crois qu'aucune équipe n'a jamais été autre chose qu'inquiète à cette époque de l'année, au même titre qu'elle est impatiente. Il faudrait être psychotique pour être très confiant parce qu'on ne connaît qu'un côté de l'équation, à savoir ce que l'on a fait."

"Il y a eu des années où l'on a fait rouler une voiture pour la première fois et où les pilotes sont sortis et ont dit : 'Eh bien, elle est géniale'. Mais même dans ce cas, vous n'y croyez pas vraiment jusqu'à ce que vous entriez en piste, que vous commenciez à l'utiliser en conditions de course et que tous les autres soient présents."

Avec Jonathan Noble

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