Formule 1 GP d'Australie

Alpine n'a rien à redire sur les décisions de la fin du GP d'Australie

Pour Otmar Szafnauer, le directeur d'Alpine, les règles ont correctement été suivies en fin de Grand Prix d'Australie, même si cela a coûté cher à son équipe.

L'écurie Alpine est apparue comme l'une des grandes perdantes de la fin de course au Grand Prix d'Australie. En effet, alors que Pierre Gasly naviguait dans le top 5 depuis le premier Safety Car et le drapeau rouge qui ont suivi le crash d'Alex Albon, et qu'Esteban Ocon figurait également dans le top 10, le dernier départ de l'épreuve a réduit tous ces efforts et la perspective d'un excellent résultat à néant.

Suite à la procédure de départ arrêtée mise en place après la seconde interruption du GP (cette fois pour la sortie de Kevin Magnussen), le départ a rapidement viré à la catastrophe pour les A523 : se manquant au freinage, Gasly est sorti de la piste au premier virage, est passé par la pelouse à cet endroit (perdant plusieurs positions), avant de revenir sur le circuit quasiment à la hauteur de son équipier. Avec la différence de vitesse et le replacement du #10 sur la trajectoire, Ocon s'est alors retrouvé coincé entre le mur et l'autre Alpine, et l'accrochage a été inévitable. Les deux voitures ont été lourdement accidentées.

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Le drapeau rouge a été à nouveau brandi, d'aucuns pensant alors que la direction de course s'apprêtait à arrêter les frais et à entériner le résultat en se basant sur le classement d'avant l'interruption. Que nenni puisque les officiels ont pris le parti d'aller au terme des 58 boucles sous Safety Car.

Plus cruellement pour Alpine puisque cela signifiait de fait que le dernier départ avait entraîné leur double abandon quasiment "pour rien", c'est l'ordre d'avant ce dernier départ qui a été repris pour l'ultime tour : si les Alpine avaient été encore en course, elles auraient donc été classées en cinquième et dixième places. Et peut-être encore mieux si la "jurisprudence Silverstone 2022" avait été suivie, et que la deuxième ligne de Safety Car avait été prise comme référence.

L'Alpine accidentée d'Esteban Ocon évacuée par les commissaires.

L'Alpine accidentée d'Esteban Ocon évacuée par les commissaires.

Toutefois, dans le camp Alpine, on se montre fataliste : certes, il y avait la volonté de ne pas en rester là, mais Otmar Szafnauer estime pour sa part que les bonnes décisions ont été prises. "Nous avons vraiment poussé parce que je ne sais pas où nous étions au moment de la deuxième ligne de Safety Car, [mais] nous aurions pu être encore plus haut", a déclaré le directeur de la structure d'Enstone.

"La deuxième ligne de la voiture de sécurité était avant le premier virage. Pierre aurait donc probablement été quatrième ou quelque chose comme ça. Nous leur avons bien sûr demandé d'en tenir compte. Mais je pense qu'ils ont pris la bonne décision. Ce sont les règles. Il faut donc suivre les règles."

Plus encore, Szafnauer ne remet pas vraiment en question le choix fait par la direction de course de brandir le drapeau rouge suite à l'incident de Magnussen : "Je ne connais pas toutes les circonstances pour savoir si cela aurait dû être un drapeau rouge ou non. Mais après avoir parlé au directeur sportif, il pense qu'il y avait des débris métalliques sur la piste et qu'il fallait donc les enlever."

"Si une roue se casse et qu'il y a des éclats de magnésium sur toute la piste, il faut les enlever. Si c'est du caoutchouc, c'est différent. Même dans ce cas, il ne faut pas qu'un morceau de caoutchouc s'envole et heurte quelqu'un à grande vitesse."

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Une vision des choses en partie partagée par Frédéric Vasseur, le directeur de Ferrari, qui estime que les décisions prises en fin de course n'étaient pas évidentes : "Je ne me plains pas, car il est toujours difficile de prendre des décisions quand on doit le faire à chaud. Mais pour en revenir à la décision concernant [la pénalité de Carlos Sainz], ils avaient le temps de la prendre. Dans un cas comme ça, ils doivent prendre le temps. Bien sûr, quand il faut appuyer sur le bouton du drapeau rouge, c'est une autre histoire, c'est une question de sécurité, il faut le faire dans l'urgence."

Avec Adam Cooper

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