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Débat - Deux arrêts obligatoires, pourquoi? (1/2)

Il suffit de lire les conversations sur les forums F1 ou les réactions aux articles mentionnant le fournisseur pneumatique unique pour comprendre que les fans n’aiment ni la complexité technique d’une course à suivre avec une calculatrice pour comprendre qui est leader virtuel de raison de trop nombreux arrêts, ni s’endormir en assistant à une course lors de laquelle des stratégies à un arrêt sont développées (le préjugé étant alors que la course sera linéaire et sans sel)

Il suffit de lire les conversations sur les forums F1 ou les réactions aux articles mentionnant le fournisseur pneumatique unique pour comprendre que les fans n’aiment ni la complexité technique d’une course à suivre avec une calculatrice pour comprendre qui est leader virtuel de raison de trop nombreux arrêts, ni s’endormir en assistant à une course lors de laquelle des stratégies à un arrêt sont développées (le préjugé étant alors que la course sera linéaire et sans sel).

L’inclinaison de la FIA, qui souhaite imposer des courses présentant un minimum obligatoire de deux arrêts par GP, n’est pas la résultante d’une pression exercée par Pirelli, mais s’inscrit dans une continuité certaine par rapport à la vision du manufacturier pneumatique concernant le sport.
L’une des critiques majeures encore adressée par certains observateurs à Pirelli concerne le relatif manque d’endurance des enveloppes pneumatiques. A ceux-là, il est bon de rappeler que Pirelli a choisi cette saison de proposer des mélanges plus tendres d’un cran (un medium 2013 correspondait ainsi à un tendre 2012), afin de mettre la stratégie pneumatique au cœur du spectacle, et de voir des équipes choisir des philosophies très différentes en course. Et c’est ce que l’on a vu. Romain Grosjean, par exemple, s’est hissé sur un podium en partant 17ème en Inde, et avoue qu’il n’aurait « pas parié une cacahuète » sur un tel résultat. On ne parlera même pas du fait que le manufacturier n’a disposé que de trop peu d’occasions de tester en piste pour développer ses enveloppes et que ce problème, politique et agité comme un épouvantail depuis avril, subsiste bel et bien à l’orée de la saison 2014.

Comme s’il s’agissait d’un grand problème sportif, Pirelli s’était assuré cette année que le GP d’Inde ne soit pas une procession à un arrêt unique comme celle de l’an dernier, et s’était presque excusé en quelques autres occasions de la faisabilité d’une victoire en un passage unique aux stands. A ces occasions, cette saison, on a pu entendre certaines équipes, dont Lotus, se plaindre par l’intermédiaire de leurs ingénieurs d’un caractère conservateur sur les choix d’enveloppes pneumatiques. Mais un arrêt unique a également offert de belles manches, comme le GP d’Austin l’a prouvé cette année.

De façon amusante, la stratégie indienne osée et payante de Grosjean avait provoqué l’ire de Paul Hembery, estimant que Lotus et d’autres équipes comme Force India et McLaren n’avaient pas respecté les consignes d’utilisation des pneus, créant là une situation dangereuse pour le manufacturier.

Ainsi, plutôt que de miser sur la communication aisée d’une telle situation, cassant la pipe à tous ceux qui se plaignent du manque d’endurance de ses gommes, Pirelli a au contraire estimé que la pirouette stratégique de ces teams pouvait potentiellement porter atteinte à la marque en termes d’image : c’est en effet également en ignorant les recommandations (insistantes) d’utilisation des pneus à Silverstone que plusieurs équipes virent leurs pneus exploser. Mais qui collecta la mauvaise publicité pendant le reste de la saison ?

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