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Ferrari a proposé l'idée de voitures clientes pendant la crise

Le retour des voitures clientes a été discuté dans le cadre des mesures étudiées pour affronter la crise, mais la proposition de Ferrari a été unanimement rejetée.

Anthony Davidson, Super Aguri F1 SA07

Photo de: Dirk Klynsmith / Motorsport Images

Au cours des nombreuses et longues discussions qui se sont tenues durant le confinement, énormément de propositions ont été mises sur la table. Alors que le monde a dû gérer l'apparition de la pandémie de COVID-19, la Formule 1 s'est rapidement penchée sur les questions cruciales pour son avenir, n'écartant aucune piste dans le but d'assurer ses arrières en vue d'une crise économique certaine et consécutive à celle survenue sur le plan sanitaire. 

On le sait, ces discussions rondement menées ont permis de prendre assez rapidement un certain nombre de mesures fortes telles que le report de la nouvelle réglementation à 2022, le gel des châssis actuels pour les conserver en 2021, ou encore l'abaissement du plafonnement budgétaire qui entrera en vigueur l'année prochaine. 

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Parmi les sujets discutés a également figuré celui des voitures clientes, strictement interdites en Formule 1 depuis 2008. C'est lors des échanges qui se sont déroulés sur ce thème que Ferrari a fait une proposition, non retenue, qui aurait permis l'instauration d'équipes satellites à la manière de ce qui se fait historiquement en MotoGP. 

"Sur la question de l'avenir, au cours des discussions pendant la période du Covid, chez Ferrari nous avons au moins proposé d'envisager des [équipes] clientes des grandes écuries, comme nous avons fini par le voir en MotoGP", révèle Mattia Binotto, directeur de Ferrari. "Mais cette proposition a été repoussée par la totalité des équipes, de la FIA et de la F1, ce que je comprends totalement. C'est une décision que nous avons prise tous ensemble."

La question des voitures clientes est particulièrement sensible en Formule 1, et elle a pris une plus grande ampleur ces dernières semaines avec l'affaire Racing Point. L'écurie de Silverstone assume avoir conçu une RP20 directement copiée sur la Mercedes W10 de l'an dernier, mais certaines équipes suspectent une collaboration entre les deux entités qui dépasse le cadre réglementaire. Renault a ainsi porté réclamation à plusieurs reprises et les commissaires doivent se pencher sur la question dans les jours qui viennent.

La décision qu'ils prendront pourrait être capitale, car elle définira probablement où se trouve la limite dans le domaine ainsi que ce qui sera permis à l'avenir, avec une incidence inévitable sur la philosophie qu'adopteront les équipes. Dans le cas de Ferrari, la proposition de voitures clientes semble paradoxale mais intégrait un champ très large de possibilités examinées en temps de crise, puisque Binotto admet lui-même qu'il est préférable de conserver un certain niveau d'indépendance.

"Chaque écurie devrait être indépendante", assure-t-il. "Chacune devrait être capable de réaliser ses propres développements. Je pense que chacun en a les moyens désormais avec les nouveaux Accords Concorde, la réglementation est suffisamment claire pour le faire. Ce serait formidable d'avoir dix écuries et dix voitures différentes sur la grille."

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