Résumé de course

Course - Dans la fournaise, Ferrari implose et Verstappen s'impose !

Dans un Grand Prix d'Espagne où Charles Leclerc semblait filer vers la victoire, la fiabilité a fait défaut à Ferrari. Red Bull n'a pas laissé passer l'occasion de signer un doublé emmené par Max Verstappen, nouveau leader du championnat !

Le vainqueur Max Verstappen, Red Bull Racing, fête en arrivant dans le parc fermé

Photo de: Zak Mauger / Motorsport Images

Près de 37°C dans l'air, une chaleur étouffante et les yeux rivés sur les pneus. Le décor de ce Grand Prix d'Espagne, avec Charles Leclerc en pole position devant Max Verstappen, était plutôt simple à planter. Au lendemain d'une séance de qualifications tombée dans l'escarcelle de Ferrari, l'attente était grande pour voir quelle hiérarchie se dessinerait sur les longs relais. 

Dans cette épreuve à très fort enjeu stratégique, l'intégralité de la grille a fait le même choix pour le départ, à savoir celui des pneus tendres, à l'exception d'un pilote : Lewis Hamilton, chaussé des gommes mediums au départ. À l'extinction des feux, Verstappen a semblé mieux bondir mais Leclerc a immédiatement fermé la porte pour protéger son leadership avant le premier freinage. Plus loin, Russell et Pérez ont profité du mauvais envol de Sainz alors que l'enchaînement des premières courbes a donné lieu à un contact appuyé entre Magnussen et Hamilton. Le Danois est reparti malgré son passage dans les graviers, tandis que le pilote Mercedes a dû passer au stand en raison d'une crevaison. L'incident, noté par la direction de course, n'a pas fait l'objet d'une enquête des commissaires.

Leclerc et Verstappen, longtemps séparés par une grosse seconde, se sont échappés en tête en creusant l'écart sur Russell. Pour Sainz, tout est allé de mal en pis quand il a perdu sa Ferrari au freinage du virage 4, son tête-à-queue l'envoyant dans les graviers avant de repartir en 11e position. Un tour plus tard, c'est Verstappen qui a vécu la même mésaventure, au même endroit, passant lui aussi par les graviers et repartant quatrième. Une rafale de vent a été évoquée dans la radio Red Bull. Leclerc s'est ainsi retrouvé avec une dizaine secondes d'avance sur Russell après dix tours de course, alors que Pérez a ouvert ostensiblement la porte à Verstappen. 

La remontée du Champion du monde en titre a été perturbée par de nouveaux soucis de DRS, déjà vus en qualifications la veille, au moment où les premiers arrêts au stand se sont succédés pour les pilotes les moins bien classés. Lex deux hommes se sont arrêtés une première fois au stand simultanément, au 14e tour, pour passer en mediums. Une fois le combat relancé, Verstappen a accumulé les problèmes de DRS, celui-ci fonctionnant de manière très aléatoire et le privant de tenter un dépassement sur Russell. 

C'est au 21e tour que Leclerc a effectué un passage par les stands pour délaisser les tendres au profit des mediums, avant de reprendre la piste avec une avance supérieure à cinq secondes. Retrouvant de temps à autre l'usage du DRS, Verstappen a plongé à l'intérieur de Russell au virage 1 mais le Britannique a résisté avec beaucoup de virilité dans les enchaînements suivants, reprenant son bien en laissant très peu de place sur sa gauche à la Red Bull. 

Ce combat aurait presque fait oublier l'intouchable Leclerc, seul sur sa planète, jusqu'au moment où le Monégasque est apparu au ralenti, victime d'un manque de puissance le contraignant tout simplement à son premier abandon de la saison ! Hurlant de rage à la radio, le leader du championnat est rentré dans son box pour mettre pied à terre. 

Lire aussi :

En tête, Russell a continué de résister à Verstappen en ne rechignant pas à zigzaguer en bout de ligne droite, poussant Red Bull à appeler son leader une deuxième fois au stand pour chausser des pneus tendres. Jouissant d'un DRS en parfait état de marche, Pérez a fait craquer Russell peu avant la mi-course pour, assez logiquement, s'emparer des commandes de la course. 

Dans un après-midi compliqué pour les blocs Ferrari, Zhou Guanyu a lui aussi abandonné, peu après un accrochage entre Pierre Gasly et Lance Stroll, tous les deux à la lutte hors des points. Le Français, jugé responsable par les commissaires, a écopé d'une pénalité de cinq secondes. Tous ces événements ont permis à Hamilton de réintégrer à mi-course la zone des points, après avoir déjà effectué deux passages au stand. 

Très efficace avec ses pneus mediums neufs, Verstappen a fait la jonction pour des retrouvailles avec Russell, alors appelé au stand par Mercedes et laissant ainsi les deux Red Bull en tête, Pérez disposant de 6"3 de marge sur son coéquipier. Le Mexicain a observé son deuxième arrêt un tour après Russell, ouvrant la voie à Verstappen pour prendre la tête de la course. Attendu pour son troisième arrêt, Verstappen est rentré au 45e tour pour passer un ultime train de pneus durs. 

Le Néerlandais est reparti deuxième, à l'abri de Russell et avec un écart de six secondes à combler sur Pérez. Restait à savoir si "Radio Red Bull" allait fonctionner à plein régime dans un contexte où la hiérarchie entre les deux pilotes en interne est, on le sait, clairement établie. Verstappen revenant vite grâce à ses pneus neufs, Pérez a reçu le message limpide de ne pas bloquer son coéquipier en cas de lutte. "C'est injuste mais OK", a accepté le Mexicain, au rythme de toute manière moins élevé. L'inversion des positions s'est faite quelques instants plus tard, ponctuée des remerciements de Verstappen, filant dès lors vers son troisième succès consécutif, le quatrième de la saison.

Russell a observé son troisième arrêt à 13 tours du but, ne perdant que très éphémèrement sa troisième place sur Bottas, vite récupérée. Pérez l'a logiquement imité pour protéger sa deuxième place, agrémentée du point du meilleur tour en course. Bien qu'auteur d'une excellente course au volant de l'Alfa Romeo, Bottas a logiquement cédé face à Sainz puis Hamilton pour le gain respectif de la quatrième et de la cinquième place. Pas en reste, le septuple Champion du monde a mis la pression sur la Ferrari et s'est adjugé la quatrième place, faisant fi des zigzags prononcés de Sainz dans la ligne droite. 

La fin de course des deux Mercedes a été perturbée par des problèmes de consommation, poussant le muret des stands à implorer Russell et Hamilton d'économiser du carburant, avec un sérieux risque d'abandon. Hamilton n'a ainsi pas pu résister à Sainz, qui a repris la quatrième place. Solide de bout en bout, Bottas a terminé sixième devant un Ocon tout aussi appliqué ce dimanche. Norris a pris la septième place devant un Alonso revenu du diable vauvert et un Tsunoda crédité du point de la dixième position. 

Spain Grand Prix d'Espagne 

P. Pilote Constructeur Tours Écart Stands
1 Netherlands Max Verstappen Red Bull 66   3
2 Mexico Sergio Pérez Red Bull 66 13.072 3
3 United Kingdom George Russell Mercedes 66 32.927 3
4 Spain Carlos Sainz Jr. Ferrari 66 45.208 3
5 United Kingdom Lewis Hamilton Mercedes 66 54.534 3
6 Finland Valtteri Bottas Alfa Romeo 66 59.976 2
7 France Esteban Ocon Alpine 66 1'15.397 3
8 United Kingdom Lando Norris McLaren 66 1'23.235 3
9 Spain Fernando Alonso Alpine 65   3
10 Japan Yuki Tsunoda AlphaTauri 65   3
11 Germany Sebastian Vettel Aston Martin 65   2
12 Australia Daniel Ricciardo McLaren 65   3
13 France Pierre Gasly AlphaTauri 65   3
14 Germany Mick Schumacher Haas 65   2
15 Canada Lance Stroll Aston Martin 65   3
16 Canada Nicholas Latifi Williams 64   3
17 Denmark Kevin Magnussen Haas 64   2
18 Thailand Alexander Albon Williams 64   4
  China Zhou Guanyu Alfa Romeo 28   2
  Monaco Charles Leclerc Ferrari 27   2

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent Leclerc trahi par son moteur Ferrari : "Ça fait mal"
Article suivant GP d'Espagne : les meilleurs tours en course

Meilleurs commentaires

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Motorsport Prime

Découvrez du contenu premium
S'abonner

Édition

France