Haas interpelle la direction de course sur sa méthode au Canada
Haas F1 regrette la manière dont la direction de course a intimé l'ordre à Kevin Magnussen de rentrer au stand pour raison de sécurité lors du Grand Prix du Canada.
Kevin Magnussen, Haas VF-22
Andy Hone / Motorsport Images
L'épisode du début de course au Canada n'est pas digéré chez Haas. Après une touchette avec Lewis Hamilton au départ, Kevin Magnussen avait reçu un drapeau noir et orange lui intimant l'ordre de passer au stand pour réparer son aileron avant, dont un morceau menaçait de se détacher. La direction de course estimait que celui-ci représentait un danger pour la sécurité des autres pilotes, ce qu'Esteban Ocon avait également plaidé à la radio alors qu'il suivait le pilote danois.
Kevin Magnussen avait estimé à l'arrivée que les commentaires du Français avaient influencé la direction de course et que la décision n'était pas cohérente par rapport à certains précédents, citant comme un exemple le cas de Lewis Hamilton à Djeddah en 2021.
Günther Steiner est également agacé par cette situation et déplore surtout l'absence de toute communication sur le sujet entre la direction de course et le muret des stands lors du début du Grand Prix. Le directeur de l'écurie américaine a chargé son team manager, Peter Crolla, de mettre le sujet sur la table à Silverstone.
"Je partage cet agacement, et c'est surtout dû au fait que l'on n'a même pas été consultés à ce sujet", déplore Günther Steiner. "On ne nous a pas dit : 'hey, votre aileron avant, il y a une pièce qui bouge, qu'en pensez-vous ?'. On sait comment il est conçu. Je ne peux pas affirmer qu'il ne se serait jamais détaché, mais ça n'aurait pas été le cas, parce qu'il y a du Zylon [un matériau polymère, ndlr], et le Zylon ne casse pas."
"On doit aussi respecter le directeur de course. Mais ma déception personnelle – et je dois demander à notre team manager, Peter Crolla, d'aller soulever cette question – et que l'on aurait au moins dû nous appeler pour nous demander notre avis au lieu de simplement brandir un drapeau."
C'est donc la forme, plus que le fond, qui a déplu à l'écurie. D'autant que Günther Steiner assure que l'objectif avant même de recevoir le drapeau était de trouver une manière d'anticiper l'arrêt au stand de son pilote.
"On aurait changé l'aileron de toute manière, car on avait perdu de l'appui, mais à un moment plus opportun", précise-t-il. "Même juste un tour plus tard, on aurait peut-être perdu dix secondes de moins car c'était sous voiture de sécurité virtuelle. C'était donc décevant. Je pense que c'est arrivé parce qu'un autre pilote a hurlé à la radio qu'il avait peur pour sa vie, donc c'était à nouveau en réaction. Est-ce que l'on est en train de revenir à ça ?"
Propos recueillis par Jonathan Noble
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