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Le règlement sur le poids, dernière chance de Susie Wolff en F1 ?

Certes, Susie Wolff représente un atout communication important pour une équipe comme Williams qui, dirigée par une femme, cherche à établir une parité plus importante à tous les niveaux de l’organisation

Certes, Susie Wolff représente un atout communication important pour une équipe comme Williams qui, dirigée par une femme, cherche à établir une parité plus importante à tous les niveaux de l’organisation. A l’heure où les pilotes de réserve sont surtout dans le simulateur et allègent les emplois du temps des titulaires pour les obligations promotionnelles, le sourire de Susie Wolff est une aubaine. Cette sensibilité à vouloir mettre en avant une femme pilote, on la retrouve également chez un autre team indépendant historique : Sauber, dirigé par Monisha Kaltenborn, pousse fort depuis cette année la jeune Simona de Silvestro, arrivée depuis l’IndyCar et définitivement lancée par le team et l’industrie nucléaire dans la course pour devenir titulaire en F1 à très court terme.

Mais comme De Silvestro, Wolff - née Stoddart avant son mariage avec Toto -, reste une pilote confirmée et rapide. Dissipons donc un doute immédiat avec un souvenir de son premier test F1, l’an dernier…

Les premiers tours de roues de Susie Wolff en F1 auront pu confirmer la vitesse de celle-ci, quels que soient les liens qui unissaient alors son mari - actionnaire du team Williams - à son employeur. Pour son premier test dans le baquet d’une F1 sur une version courte du tracé de Silverstone, l’objectif fixé fut clair : 10 boucles seulement pour tourner dans les 52 secondes au tour. Dès son premier tour lancé, la jeune écossaise réalisa un temps de 52’34s…Quelques boucles plus tard, l’objectif était largement atteint, et le team se réjouissait de voir que Susie ne savait pas que faire le travail dans un simulateur. Sept ans de bagages de course automobile, essentiellement en Allemagne, constituent l’ADN de celle qui a fait ses premiers kilomètres 2014 en F1

il y a quelques jours, à Barcelone

, juste après le Grand Prix d'Espagne. La prochaine fois sera à Silverstone, cette fois en EL1, et avec la pression de ramener l’auto en un morceau au garage pour ne pas compromettre le weekend de Valtteri Bottas.

Mais il faut bien reconnaître que son expérience est aussi son handicap : à 30 ans, Susie Wolff a déjà passé le cap après lequel un pilote dispose d’une chance en F1. C’est pour cette saison qu’il y a fort à parier que la mise est plutôt à placer sur De Silvestro…

Au-delà de la confiance de Williams, la dernière chance de Susie Wollf réside cependant encore peut-être dans la réglementation technique actuelle, ayant drastiquement changé la donne pour les pilotes en termes de poids. Plus que jamais, la perte de poids des pilotes est encouragée, au point de devenir presque absurde, et de flirter avec les limites de la résistance physique de ceux-ci. Nombreux sont les garçons à encore afficher plus de 70kg sur la balance cette année, en dépit d’efforts intenses durant l’hiver. Susie Wolff, elle, dispose d’un avantage naturel de par sa morphologie. Casquée et équipée de sa combinaison, l’Ecossaise fait passer l’aiguille à seulement 52 kg !

« Ce n’est pas un sport de robustes », assure Wolff, qui n’est pas inquiète concernant sa condition physique et sa capacité à dompter les 700 kg d’une F1 pendant les 90 minutes d’un Grand Prix. « Ce n’est pas une question de muscles. Je suis 20 kilos plus légère que les gars, et les ingénieurs peuvent remplacer ce poids additionnel »… comme en répartissant mieux le ballast et trouvant un avantage direct en performance ou sur la consommation.

En dépit du fait de ne pas disposer de programme course depuis le DTM en 2012, Wolff s’entraîne au moins deux heures par jour et s’alimente avec un régime hyper protéiné. Le reste de son temps est passé avec Williams, au simulateur, en briefing, et sur de nombreuses opérations média. Le seul problème de Susie concernerait éventuellement la nuque. « Tous les pilotes de course ont de gros cous pour lutter contre les forces G. Le seul moment où je m’en rends compte est lorsque je veux m’acheter une robe à col relevé », s’amuse Wolff. Tant pis pour la grâce et les mensurations de mannequin, donc : « de toute façon, mon cou sera gros tant que je piloterai ».

Galerie photos : La carrière de Susie Wolff en DTM en images

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