Mercedes : "Ça risque d'être très difficile" à Austin

En dépit d'une performance encourageante pour Mercedes à Zandvoort, Toto Wolff sait qu'il n'en sera pas de même sur tous les circuits, notamment Austin.

Lewis Hamilton, Mercedes W13

Mercedes souffre décidément de performances en dents de scie cette saison, avec une W13 qui donne de sacrés maux de tête aux ingénieurs de la marque à l'étoile en raison de sa complexité. Au Hungaroring, George Russell avait signé la pole position, puis à Spa-Francorchamps, les Flèches d'Argent se sont qualifiées à environ deux secondes de la Red Bull de Max Verstappen.

Il y avait du mieux le week-end dernier à Zandvoort, où Lewis Hamilton a un temps été bien placé pour jouer la victoire grâce à un rythme de course efficace, mais à Brackley, on est bien conscient que cela dépend grandement des caractéristiques du circuit.

"À Spa, nous avons dû élever un peu la voiture, nous avions des difficultés sur certaines bosses, et la conséquence directe était une perte de performance", analyse Andrew Shovlin, directeur de l'ingénierie piste. "Nous avons alors décidé d'utiliser un aileron [arrière] plus gros qu'à l'idéal afin d'essayer de retrouver l'appui, et la conséquence directe était que nos performances étaient correctes dans les virages mais nous étions lents en ligne droite, et cela nous coûtait."

"À Zandvoort, la voiture était plus facile à placer dans la bonne fenêtre. Elle roulait bien, elle ne rebondissait pas sur les bosses. Cela a donné confiance aux pilotes, ils ont pu attaquer, et nous avons probablement connu notre week-end le plus compétitif si l'on regarde nos qualifications et nos courses de toute l'année. C'était vraiment encourageant, espérons que d'autres circuits de ce genre viendront."

Le directeur d'équipe Toto Wolff confirme : "Ce mauvais week-end [à Spa] était vraiment nécessaire pour comprendre pourquoi ça se passait bien [à Zandvoort]. Cela peut paraître étrange pour ce laboratoire scientifique high-tech sur roues, mais il ne semble pas y avoir de corrélation des données cette année. Nous rassemblons donc des données sur la piste afin d'assembler le puzzle. Nous y avons ajouté quelques nouvelles pièces à comprendre pour l'an prochain."

Andrew Shovlin, Ingénieur de Course en Chef, Mercedes AMG et Toto Wolff, Directeur Exécutif, Mercedes AMG dans la voie des stands

Andrew Shovlin et Toto Wolff en 2020

"Mais je ne m'attends pas à des week-ends comme [Zandvoort] chaque semaine jusqu'à la fin de l'année. Il y aura des circuits plus bosselés qui ne nous permettront pas de faire rouler la voiture comme nous le voulons, et il y aura des pistes où la traînée représente une limite majeure. Nous n'allons donc pas remporter les sept prochaines courses."

Parmi ces sept courses à venir sur des pistes très diverses, les attentes vont grandement varier. Toto Wolff s'inquiète tout particulièrement en ce qui concerne le Grand Prix des États-Unis, sur un Circuit des Amériques bosselé.

"Notre niveau de performance est fondamentalement enraciné dans le concept de la monoplace tel qu'il est, mais nous comprenons mieux comment tout interagit", se satisfait Wolff. "Je pense que nous pouvons régler la voiture avec plus de précision afin de convenir à la fenêtre de performance et de la viser."

"Cela dit, il y a des courses qui seront meilleures pour nous et il pourrait y en avoir au calendrier qui seront très difficiles. Austin, nous en avons discuté : ça risque d'être très difficile. Il faut donc rester réaliste, à mon avis. Nous n'allons pas jouer la pole position sur tous les autres circuits, mais il nous faut vraiment renouer avec ça pour l'an prochain, au moins."

Cependant, bien avant de se rendre au Texas, la prochaine étape sera le Grand Prix d'Italie ce week-end, dans le temple de la vitesse qu'est Monza. Que pourra espérer Mercedes sur cette piste, compte tenu d'un probable manque de vitesse de pointe ? "Nous avons bon espoir que certains des problèmes spécifiques que nous avons rencontrés à Spa sur les bosses ne nous affectent pas", répond Andrew Shovlin. "Nous pensons donc pouvoir placer la voiture dans une meilleure fenêtre de fonctionnement."

"Cependant, la Red Bull a l'air très efficace, elle est véloce en ligne droite et elle est rapide dans les virages. Ces problèmes semblent s'accentuer pour nous quand nous nous rendons sur les pistes à faible appui. Il est difficile de dire où nous nous situerons précisément, probablement pas aussi compétitifs qu'à Zandvoort mais loin d'être autant en difficulté qu'à Spa, espérons-le."

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