Formule 1 GP de Chine

Pirelli arrivera au GP de Chine avec des incertitudes majeures

Simone Berra, ingénieur en chef de Pirelli F1, s'attend à ce que le Grand Prix de Chine soit un "grand défi" pour le manufacturier pneumatique unique ainsi que pour les équipes, après cinq ans d'absence au calendrier F1.

Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1, vainqueur, dans le Parc Fermé après la course

La dernière course disputée sur le circuit de Shanghai a eu lieu en 2019, avant que le COVID-19 ne provoque une absence prolongée du pays au calendrier de la Formule 1. Depuis lors, la réglementation technique de la discipline a considérablement changé, avec notamment le passage à des pneus 18 pouces, avec lesquels les pilotes n'ont jamais roulé à Shanghai.

Pas de données sur le tarmac

Inévitablement, la surface de la piste aura également évolué au cours des dernières années sur ce tracé peu usité, mais Pirelli n'a pas été en mesure d'envoyer des ingénieurs pour l'évaluer à l'avance, ce qui est normalement le cas pour les lieux entièrement nouveaux ou ceux qui n'ont pas été visités depuis un certain temps.

Compte tenu du fait que la piste a été construite sur des marécages, il est également possible que des bosses soient apparues, possiblement invisibles à l'œil nu, mais qui seront découvertes par les pilotes et ingénieurs seulement une fois que ces nouvelles F1 à effet de sol rouleront !

Un élément supplémentaire pour les pilotes et les équipes qui réapprennent le circuit est que Shanghai représente également le premier week-end sprint de la saison 2024, avec les EL1 organisés le vendredi, suivis immédiatement des qualifications pour l'épreuve Sprint du samedi.

"C'est comme un nouveau circuit, honnêtement", déclare ainsi Simone Berra, interrogé par Motorsport.com sur le retour de la F1 en Chine. "Nous avons de nouvelles voitures, de nouveaux pneus, des 18 pouces. Le circuit n'a pas été utilisé pendant cinq ans, il n'a été utilisé que pour une course par an ou quelque chose comme ça. La piste sera donc très verte et assez sale, même s'il est évident qu'elle sera nettoyée."

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En terre (in)connue

Pirelli se doit de rapidement comprendre comment le tarmac a changé depuis son état connu il y a cinq ans, notamment en termes d'abrasivité.

"Par le passé, elle était assez rugueuse en micro rugosité et en macro rugosité. Nous devons comprendre comment le vieillissement s'est produit ces dernières années", poursuit l’ingénieur italien. "C'est un bon défi pour nous, c'est intéressant. L'autre chose, c'est qu'après cinq ans, on a même une course Sprint, avec seulement des Essais Libres. Il n'y aura donc pas beaucoup de données. Ce sera un grand défi, pas seulement pour nous, mais aussi pour les équipes ; probablement encore plus pour les équipes."

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Des choix de pneus déterminés sans données récentes

Bien qu'il n'ait pas envoyé d'ingénieurs à l'avance pour étudier la piste dans son état actuel, Berra reste confiant dans les choix de gommes faits par Pirelli.

"Malheureusement, je n'ai personne de disponible pour le faire", déclare-t-il à propos de l'absence d'inspection précoce. "Nous le ferons donc directement le mercredi [avant le Grand Prix]. Quoi qu'il en soit, cela ne change pas grand-chose, car la sélection est déjà faite. Nous avons fait une sélection, disons, de milieu de gamme, donc C2, C3, C4, ce qui nous met à l'abri de toute possibilité. C5 était vraiment trop tendre, et C1 probablement trop conservateur, compte tenu de la piste."

Interrogé sur l'éventualité d'un problème de graining, l'Italien rappelle que ce phénomène est lié à la quantité de friction du pneu contre la surface du sol lors des glissades et que les composés choisis ont justement pour mission de permettre aux équipes d'exploiter une fenêtre globalement sûre. 

"Par le passé, nous n'avons pas eu de graining important, mais nous en avons eu un léger. Donc oui, c'est une possibilité. Je m'attends à ce qu'il y ait un peu de graining, en particulier sur les C3 et C4, mais je m'attends à ce que le C2 soit plus résistant que les C3 et C4, donc nous devrions être couverts. Disons que dans ce cas, le taux d'usure est élevé en cas de graining."

VIDÉO - Le GP de Chine à travers l'Histoire

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