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Renault ne serait pas resté en F1 sans les mesures annoncées

Cyril Abiteboul a confirmé que Renault n'aurait eu "aucun intérêt" à rester en F1 si la série de mesures annoncées pour 2021 et après n'avaient pas été mises en place.

Esteban Ocon, Renault F1 Team R.S.20

Esteban Ocon, Renault F1 Team R.S.20

Glenn Dunbar / Motorsport Images

La semaine dernière, Renault a confirmé son engagement en Formule 1 à l'avenir par la voix de sa directrice générale par intérim, Clotilde Delbos. Il a été précisé très clairement dans cette communication que l'ensemble de mesures prises pour sauvegarder l'avenir de la Formule 1 ont joué un rôle essentiel dans cette décision de rester.

Avant même la crise du COVID-19, Renault a passé plusieurs mois à passer ses opérations en revue, y compris en sport automobile. La fin des Accords Concorde et l'absence d'engagement de la part de motoristes pour 2021 donnait normalement au constructeur français l'opportunité de s'en aller. Mais les décisions visant à réaliser des économies ont été prises du côté de l'industrie, avec 15'000 postes qui ne seront pas reconduits dans les prochains mois, essentiellement avec des départs non remplacés, et les programmes sportifs ne sont pas touchés notamment afin de maintenir le marketing autour de la F1.

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"Il y a eu beaucoup de spéculations autour de l'implication de Renault en F1", a déclaré Cyril Abiteboul à Motorsport.com. "Je pense qu'elle a clairement mis un terme aux spéculations, et c'était nécessaire. Il y avait une annonce des plans principaux, un passage en revue de la manière dont l'entreprise opère, de ses priorités, et je pense donc qu'il y avait des spéculations quant au fait que la F1 pourrait être vue comme une manière de réduire les coûts. Mais elle a été claire sur le fait que ce n'est pas juste un coût, mais aussi un investissement, et que les coûts associés à cet investissement étaient de plus en plus [raisonnables], pas seulement avec les derniers règlements."

"C'est un processus en cours, ce n'est pas juste centré autour des annonces de la semaine dernière. Ce processus a débuté quand nous sommes revenus en 2016. Nous espérions qu'à un moment, il y aurait des règles financières pour stopper cette course à l'armement, ainsi que sur le moteur. Nous avons milité pour cela depuis [2016] et avec les annonces récentes, il n'y avait clairement aucune raison de ne pas confirmer l'engagement de Renault."

Abiteboul confirme que les dirigeants du programme F1 sont restés en contact régulier avec le conseil d'administration et les figures de proue de la marque pour se tenir au courant des évolutions du règlement : "Nous avons une opportunité régulière de rencontrer le management exécutif de Renault. Nous leur rapportons régulièrement ce qui se passe dans notre monde, un monde qui est très différent de celui des voitures de route. La semaine dernière, ce n'était pas une rencontre unique."

"Nous avons eu de multiples occasions d'échanger au sujet de la direction que prend la F1, d'un point de vue stratégique, marketing, et sur le plan du spectacle, afin que la plateforme marketing ait plus de valeur, tout en rendant les dépenses plus raisonnables, pas seulement pour participer, mais aussi pour y être compétitifs. Au final, c'est ce que nous voulons, nous voulons être compétitifs et il était clair que dans l'état actuel des choses, il n'y avait pas de possibilité de passer du second groupe au groupe de tête. Nous n'avions aucun intérêt à en faire partie. Mais le plafond budgétaire et le règlement technique vont changer cela."

Propos recueillis par Adam Cooper

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