Tests de flexibilité : la FIA s'offre une marge de manoeuvre
La FIA va mettre en place lors des trois premières courses de la saison 2022 de F1 une tolérance sur les tests de flexibilité, afin de s'ajuster aux difficultés éventuelles liées à la nouvelle réglementation technique.
Alors que les questions de flexibilité, et notamment du côté du plancher, pourraient de nouveau être au centre des débats en Formule 1 cette saison, la FIA a conscience de ce risque mais tout autant de la nécessité de ne pas se montrer trop sévère d'emblée.
Les principaux points sur lesquels les écuries tenteront de gratter quelques points de performance en plus en la matière seront de deux ordre. Comme toujours, il y aura la capacité des ailerons à plier sous le poids de la charge en ligne droite – ce qui permet de réduire la traînée et donc de gagner de la vitesse de pointe. Et, plus spécifique à la nouvelle réglementation mais pas inédit non plus ces dernières années, il y aura la flexibilité des bords du plancher – ce qui permet de mieux faire fonctionner l'effet de sol en rendant le dessous des monoplaces encore plus étanche.
Toutefois, au moment d'aborder une saison avec des monoplaces très différentes de leurs devancières sur le plan technique et des orientations conceptuelles nouvelles, la fédération veut se garder d'adopter une approche trop obtuse pour commencer, en évitant de mettre en place des tests qui s'avéreraient excessivement difficiles à passer pour cette nouvelle génération de F1.
La réglementation technique a donc été écrite de façon à prévoir une sorte de "sas de décompression" lors des trois premiers Grands Prix, qui permettra à la fédération de potentiellement rendre ses tests moins sévères si besoin, en autorisant plus de flexibilité ou en revoyant la charge appliquée.
L'article 3.15 du Règlement Technique dispose ainsi que : "Pour les trois premiers [Grands Prix] du championnat 2022, la FIA se réserve le droit soit d'augmenter la déflexion autorisée, soit de réduire la charge appliquée de tout test défini à l'Article 3.15, uniquement pour répondre à toute préoccupation concernant l'introduction de nouvelles procédures de mesure. De telles variations ne dépasseront pas 20% des valeurs réglementées et seront communiquées à toutes les équipes."
L'arrière de la Ferrari F1-75
Il convient bien évidemment de préciser que cette période de tolérance n'implique pas que les écuries seront encouragées à tenter de contourner le règlement. La semaine passée, Nikolas Tombazis, responsable FIA qui a participé à la rédaction des règles, expliquait justement que l'instance aurait une approche très réactive en la matière.
"En ce qui concerne la flexibilité vers le bas du diffuseur ou des bords du plancher, nous garderons toujours un œil sur toute forme de flexibilité et nous imposerons, si nécessaire, des tests pour réduire ces effets et ainsi de suite."
"Avec la nouvelle réglementation, il est inévitable que certaines zones n'aient pas été convenablement prévues en termes de flexibilité, et il faudra peut-être les améliorer au fur et à mesure. Nous n'hésiterons pas à le faire. Les règles nous permettent d'intervenir si nous constatons que des abus ont lieu dans certains domaines."
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