Vettel pense que la victoire était jouable en pneus slicks
Sebastian Vettel a fait son grand retour sur le podium en Turquie, au terme d'une course lors de laquelle il regrette seulement de ne pas avoir tenté de chausser les pneus slicks.

Sebastian Vettel est de retour sur le podium ! Dans une saison galère et après une énième élimination dès la Q2, le quadruple Champion du monde a pu retrouver le plaisir des joutes aux avant-postes ce dimanche au Grand Prix de Turquie. Sur la patinoire d'Istanbul, où la pluie avait de nouveau aggravé les conditions de piste, l'Allemand a notamment fait longuement jeu égal avec Lewis Hamilton, qui s'est ensuite envolé vers la victoire et son septième titre en ne changeant pas ses pneus intermédiaires.
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Troisième en profitant dans les derniers virages de la manœuvre ratée de Charles Leclerc sur Sergio Pérez, Vettel savoure ce retour au premier plan alors que son départ chez Aston Martin se profile. Et l'ambition est toujours là, pour un pilote qui pense que la victoire était accessible si le pari très osé des pneus slicks avait été tenté.
"C'était plutôt intense, plutôt long, mais très sympa", résume-t-il après avoir pris le temps de chaudement féliciter Hamilton, encore installé dans son cockpit. "J'ai vraiment fait un bon premier tour et je me suis retrouvé quatrième. J'étais plutôt satisfait avec les pneus pluie puis nous sommes passés aux intermédiaires. C'était un peu plus difficile au début, et vers la fin nous avons commencé à retrouver le rythme. C'était très intense dans le dernier tour, un peu surprenant d'accrocher le podium à la fin, mais je suis très heureux. C'était une course très agréable dans des conditions très compliquées."

Le pilote Ferrari est passé deux fois aux stands pendant cette course, et admet avoir envisagé de chausser les pneus slicks dans les derniers tours. Un pari qu'il n'a pas tenté car les prévisions laissaient craindre une nouvelle averse en toute fin de course.
"À 20 tours de la fin, je pensais aux pneus secs, car le circuit séchait constamment et les pneus étaient usés, ils étaient comme des slicks", précise-t-il. "Je crois que ça vient du fait que personne n'a osé les chausser, et il y avait des prévisions de pluie, qui n'est jamais arrivée. J'aurais vraiment aimé les passer, car je crois que nous aurions eu une chance de gagner, mais je suis content d'être troisième."
Parti pour finir quatrième, Vettel a saisi l'occasion quand Pérez s'est raté à la sortie du virage 10, provoquant du même coup une erreur de Leclerc. Le Mexicain a conservé sa deuxième place, mais la hiérarchie s'est inversée entre les Ferrari.
"J'ai vu que Charles était assez proche de Sergio, et je savais que Sergio avait du mal avec ses pneus", ajoute Vettel. "Dans les tours précédents, j'étais déjà en chasse derrière eux et je les voyais se battre. Dès que j'ai vu Charles bloquer ses roues, j'ai perçu une opportunité. C'était très serré aussi avec Sergio. Je crois qu'il n'avait plus de pneus."

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À propos de cet article
Séries | Formule 1 |
Événement | GP de Turquie |
Catégorie | Course |
Lieu | Istanbul Park |
Pilotes | Sebastian Vettel |
Équipes | Ferrari |
Auteur | Basile Davoine |
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