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Wolff : L'intense rivalité avec Ferrari ne doit pas faire oublier l'ensemble F1

Certes, les deux géants de la discipline ne se font aucun cadeau, mais ils ont malgré leur rivalité des intérêts communs : ceux d'une F1 qui prospère à court, moyen et long terme.

Maurizio Arrivabene, Team Principal, Ferrari, et Toto Wolff, directeur exécutif Mercedes AMG, lors de la conférence de presse

Photo de: Steve Etherington / Motorsport Images

Comme dans un garage où deux pilotes disputent le championnat avec la même auto, le climat a tendance à se détériorer entre équipes de premier plan lorsque celles-ci doivent user de toutes leurs ressources sportives, financières, techniques et politiques pour gagner en influence et tirer profit de toutes les conditions possibles.

Dans le courant de l'été, Toto Wolff avait par exemple dénoncé une période particulièrement politique, dans laquelle se sont imbriquées de nombreuses thématiques n'ayant rien à voir les unes avec les autres, mais se voyant utilisées ponctuellement dans les débats afin de servir de levier pour d'autres discussions. Exemple : les conditions d'utilisation de certaines ressources et la définition d'un cadre de contrôle strict pour toute équipe "B" pouvant bénéficier d'un rapprochement technique intime avec une équipe "1", comme le fait Ferrari avec Haas et désormais Sauber, ou Red Bull avec Toro Rosso.

Le marché des transferts avait lui aussi stigmatisé l'influence de certaines arcanes politico-financières de la discipline, alors qu'Esteban Ocon devenait la victime collatérale de l'obstination de Mercedes-Benz à ne pas le laisser sortir de son giron et devenir un agent libre pouvant partir chez la concurrence, après avoir longuement investi sur le jeune homme mais sans disposer de la capacité de le placer derrière un volant de titulaire en 2019 sans une certaine coopération de partenaires, tels que Force India ou Williams -dont les plans étaient différents en raison des besoins de faire rentrer des liquidités-.

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Enfin, la guerre technique a battu son plein en 2018, notamment entre Ferrari et Mercedes, de nombreux sujets étayés par les ingénieurs venant régulièrement s'empiler sur le bureau des commissaires techniques de la F1, comme l'obstruction de la caméra de Ferrari ou encore le profil des jantes de Mercedes.

Dans la même interview accordée à Motorsport.com que celle dans laquelle il fait savoir son admiration pour l'équipe Ferrari et les succès remportés par celle-ci sous l'ère Todt/Schumacher, que Mercedes réplique, Toto Wolff admet qu'il est inévitable à ce niveau de la compétition d'éviter des controverses liées à la médiatisation de choses comme le contrôle de l'utilisation ou non d'une double batterie par Ferrari, ayant amené les commissaires de la FIA à passer de longues semaines à inspecter tous les détails de l'unité de puissance italienne. Pour le meneur de troupes de l'équipe Mercedes, toute cette tension sous-jacente n'avait en soi rien d'anormal ou de plus vif que d'habitude.

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"Je pense qu'il est très difficile de maintenir une attitude très aimable de gentleman pendant la saison, lorsque chaque groupe est obsédé par la victoire", déclare-t-il à Motorsport.com. "On peut voir que les choses redeviennent normales maintenant, car c'est [la F1] notre plateforme commune et nous devons la faire fonctionner", poursuit celui qui était d'ailleurs le premier à mettre Liberty Media en garde plus tôt cette année et encourageait le promoteur du sport à considérer avec sérieux les menaces de départ de Ferrari proférées par feu Sergio Marchionne.

"Il nous faut avoir une relation pour discuter des choses et c'est pourquoi je pense qu'il est totalement normal qu'il y ait des moments lors desquels c'est plus difficile, et d'autres lors desquels c'est simple. Ces moments où nous parlons entre nous d'une manière productive sont très importants pour la Formule 1 et pour nous les équipes."

Propos recueillis par Glenn Freeman

 

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