DS Penske en meilleure forme

Après un début de saison compliqué, l’écurie franco-américaine DS Penske a retrouvé le chemin du succès avec la victoire de Jean-Éric Vergne à Hyderabad (Inde). Elle vise un nouveau succès ce week-end en Afrique du Sud.

Jean-Eric Vergne, DS Penske

Photo de: DPPI

Pour de ce premier E-Prix à Cape Town, trois équipes sont à suivre avec attention. Tag Heuer Porsche, actuellement en tête du championnat, Avalanche Andretti, écurie cliente du constructeur allemand, mais surtout DS Penske, qui est pour l’instant la seule à avoir dominé les monoplaces à moteur Porsche cette saison.

Après la victoire de Jake Dennis (Andretti) devant Pascal Wehrlein (Porsche) à Mexico, puis les deux succès de ce dernier à Ad Diriyah (Arabie Saoudite) cette fois devant Jake Dennis, une forme d’inquiétude s’était installée dans le paddock. Mais c’était sans compter la détermination et l’expérience (plus de 100 départs en E-Prix) de Jean-Éric Vergne.

À Hyderabad (Inde), après avoir raté la pole position à deux centièmes de la Jaguar de Mitch Evans, le pilote DS a mené une course exemplaire aussi bien en termes de pilotage que de gestion énergétique, avec un finish sous haute tension. Il démontre au passage que les Porsche ne sont pas infaillibles (même si elles ne sont jamais bien loin), et qu’un constructeur tel que DS Automobiles, qui entame sa huitième saison en Formule E, a du répondant.

Jean-Eric Vergne, DS Penske

Jean-Eric Vergne (DS Penske) vainqueur de l'E-Prix de Hyderabad

Photo de : DPPI

De la bonne pression

Quand on compte dans ses rangs le seul double vainqueur de la discipline (Jean-Éric Vergne), mais aussi le Champion du monde en titre Stoffel Vandoorne, la pression et les attentes sont forcément élevées. Mais si DS Automobiles est l’un des constructeurs les plus titrés en Formule E (16 victoires et 45 podiums en 93 courses, quatre titres de champion), c’est parce que DS Performance, le département compétition du constructeur français, lui a souvent préparé des voitures gagnantes.

Dès lors, qu’est-ce qui explique les variations de performance observées en début de saison ? La Formule E est certainement le sport automobile le plus irrationnel qui soit, avec des qualifications couperet où deux dixièmes de seconde peuvent se transformer en dix places perdues sur la grille de départ. Plus que dans n’importe quelle autre discipline, la préparation est aussi capitale que l’exécution de la course en elle-même. Et quand quelque chose ne va pas, il faut aussi avoir la capacité de réagir dans des délais très courts, ce que seules les équipes expérimentées sont en mesure de faire.

"Avec le rythme de ce début de championnat, où nous avons enchainé des E-Prix toutes les deux semaines à des endroits très éloignés, c’était vraiment difficile de faire évoluer les systèmes de nos voitures", indique Eugenio Franzetti, le directeur de DS Performance. "Mais nous avons plusieurs saisons à notre actif, des ingénieurs comme des pilotes de pointe, et nous avons su mobiliser toutes nos forces pour revenir dans la course. Il nous tarde maintenant de confirmer ces bonnes dispositions à Cape Town, où les écuries arriveront toutes à armes égales puisque le circuit est nouveau."

Jean-Eric Vergne, DS Penske, DS E-Tense FE23

Stoffel Vandoorne (DS Penske) à l'E-Prix de Hyderabad

Photo de : DPPI

Est-ce que les progrès réalisés avant l’Inde permettront aux DS Penske d’être compétitives en Afrique du Sud ? "Je suis très content du niveau atteint récemment, mais nous devons continuer de travailler pour nous améliorer car nous avons encore du potentiel", indique Jean-Éric Vergne, actuellement troisième au championnat pilotes. On peut aussi penser que Porsche a travaillé avec force depuis l’Inde, et que la bataille entre les deux constructeurs − et pourquoi pas avec d’autres − pourrait être intense.

Le circuit de Cape Town, long de 2,94 km pour 12 virages, promet un tracé globalement rapide mais parfois lent et technique, avec trois virages à angle droit. Utilisant des rues d’ordinaire ouvertes à la circulation, il soulève de nombreuses interrogations, alors que la météo est attendue comme clémente − 25°C environ. La seule chose qui est sûre, c’est qu’il y aura en piste 22 pilotes qui auront à cœur d’inscrire le premier E-Prix d’Afrique du Sud à leur palmarès.

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