Les pilotes français de l'IndyCar en statistiques

À l'approche des mythiques 500 Miles d'Indianapolis, découvrez les statistiques des pilotes Français qui se sont illustrés dans le championnat nord-américain depuis 2008.

Romain Grosjean, Andretti Autosport Honda

Romain Grosjean, Andretti Autosport Honda

Michael L. Levitt LAT Photo USA

Romain Grosjean (2021 – actuellement)

  • Départs en IndyCar : 18
  • Victoire : 0
  • Podiums : 4
  • Pole : 1
  • Départ à l'Indy 500 : 0
  • Lait choisi en cas de victoire : entier

Depuis son effroyable accident lors du Grand Prix de Bahreïn 2020, la carrière de Romain Grosjean a pris une tournure positive. Régulièrement critiqué durant ses dernières années en Formule 1 (parfois à juste titre, souvent de manière sévère), le Franco-Suisse a mis tout le monde d'accord durant sa première saison en IndyCar, en 2021. De retour sur les circuits malgré une main brûlée, dans une voiture qu'il ne connaissait pas avant sa traversée de l'Atlantique, Grosjean a décroché sa première pole dès sa troisième course, qu'il a convertie en podium le lendemain, lors du Grand Prix d'Indianapolis. L'ex-pilote Haas a signé deux autres montées sur la boite en 2021 : une deuxième à Indianapolis, et une dernière à Laguna Seca, dans une course marquée par une folle remontée.

Dans un nouveau championnat et au volant d'une monoplace qui n'était pas destinée à jouer aux avant-postes, sa quinzième place au classement final était un résultat prometteur. D'autant que Grosjean a fait l'impasse sur les trois premières manches disputées sur ovale (dont les 500 Miles d'Indianapolis). Engagé la saison passée à Gateway (14e) et contraint à l'abandon cette saison au Texas, le natif de Genève découvrira l'ambiance électrique de l'Indy 500 cette année. Sera-t-il capable d'un exploit ? Le circuit routier d'Indianapolis est, de loin, le tracé qui lui réussit le mieux. Mais sur une course où l'expérience est le maître-mot, une arrivée dans le top 10 serait déjà un excellent résultat.

Simon Pagenaud (2012 – actuellement)

Simon Pagenaud, deuxième lors du Grand Prix d'Indianapolis 2022

Simon Pagenaud, deuxième lors du Grand Prix d'Indianapolis 2022

  • Départs en IndyCar : 173
  • Victoires : 15
  • Podiums : 38
  • Poles : 13
  • Départs à l'Indy 500 : 10
  • Victoire à l'Indy 500 : 1
  • Champion en 2016
  • Lait choisi en cas de victoire : entier

Simon Pagenaud possède, de loin, le plus beau palmarès pour un Français outre-Atlantique. Pour sa dixième saison dans l'élite de la monoplace américaine, le Viennois s'est lancé un nouveau défi en rejoignant Meyer Shank Racing. Un choix qui fait suite à un exercice 2021 compliqué, terminé à la huitième place du classement avec deux podiums. Le Français s'était alors retrouvé dans l'ombre de ses coéquipiers dans la prestigieuse écurie Penske. Mais cette saison en-dessous de ses standards n'a rien enlevé à son palmarès qui rendrait envieux la très grande majorité des pilotes : Pagenaud a notamment empoché le titre en 2016, et a remporté l'Indy 500 trois ans plus tard.

Premier Français à s'imposer sur l'ovale d'Indianapolis depuis 1920 et seul tricolore à avoir décroché le titre dans la discipline, Pagenaud a connu une carrière particulière, en s'orientant très tôt vers les États-Unis. Champion de Champ Car Atlantic (antichambre du Champ Car, concurrent et ancêtre de l'IndyCar sous sa forme actuelle) à 22 ans, le Français a rapidement mis la F1 de côté pour se concentrer sur les États-Unis et l'Endurance, qui lui a également souri : il a notamment terminé deuxième des 24 Heures du Mans 2011 avec Peugeot. Mais ce choix de vie s'est avéré payant pour le plus Américain des Français, qui se sent parfaitement chez lui au pays de l'Oncle Sam. Très apprécié dans le paddock, Pagenaud ne se déplace jamais sans son chien ! Lui portera-t-il chance à Indianapolis ? Mi-mai, le Français a terminé deuxième du Grand Prix sur le circuit routier, son meilleur résultat depuis un an. Une chose est sûre : la confiance est là.

Sébastien Bourdais (2005 – 2021)

Sébastien Bourdais en 2021, sa dernière saison en IndyCar

Sébastien Bourdais en 2021, sa dernière saison en IndyCar

  • Départs en IndyCar : 153
  • Victoires : 6
  • Podiums : 12
  • Poles : 4
  • Départs à l'Indy 500 : 9
  • Victoire à l'Indy 500 : 0

Autre parcours particulier, celui de Sébastien Bourdais. Tout comme Pagenaud, le Manceau s'est rapidement tourné vers les États-Unis : à 24 ans, il s'est engagé en Champ Car, avant d'enchaîner quatre titres sur les quatre saisons suivantes. La particularité de sa carrière est qu'il est parvenu à revenir vers la Formule 1, en 2008. Dans une Toro Rosso capricieuse (qui lui a joué des tours lors de ses meilleures opportunités de marquer de gros points) et opposé à un futur quadruple Champion du monde (en la personne de Sebastian Vettel), Bourdais a de nouveau traversé l'Atlantique en 2010.

Mis de côté par A. J. Foyt en 2020 (après seulement trois courses disputées) et de nouveau titularisé l'année suivante, Bourdais n'a pas été reconduit cette saison. Il reste le deuxième Français a avoir disputé le plus d'épreuves en IndyCar (153 départs) et laisse derrière lui plusieurs coups d'éclats, notamment lors de sa meilleure saison en 2018, conclue avec une septième place au classement et une victoire. Aujourd'hui, Bourdais se consacre à l'Endurance : sur le circuit de la Sarthe, à quelques pas de son domicile, le local a terminé deuxième à trois reprises et s'est imposé en LMGTE Pro en 2016. 

Franck Montagny (2009 – 2014)

Franck Montagny chez Andretti, pour sa seule course d'IndyCar en 2014, à Indianapolis

Franck Montagny chez Andretti, pour sa seule course d'IndyCar en 2014, à Indianapolis

  • Départs en IndyCar : 2*
  • Victoire : 0
  • Podium : 0
  • Pole : 0
  • Départ à l'Indy 500 : 0
  • Victoire à l'Indy 500 : 0

Parmi toutes les monoplaces pilotées par Franck Montagny figure l'IndyCar. Désormais consultant et commentateur pour Canal+, le pilote d'essais de Fernando Alonso entre 2003 et 2005 a disputé deux courses dans le championnat américain, l'une d'entre elles étant l'Indy 500.

Son premier Grand Prix en IndyCar a eu lieu en 2009, pour la dernière manche de la saison à Sonoma. Montagny s'est qualifié à une impressionnante huitième place, mais pris dans un accrochage dès le premier virage, le Français a dû se résoudre à abandonner. Sa deuxième opportunité s'est concrétisée cinq ans plus tard, à Indianapolis, toujours dans la prestigieuse écurie Andretti, avec qui il était engagé en Formule E. Sur le tracé routier, le Français s'est classé 22e.

*Montagny a également pris part au Grand Prix de Long Beach en 2008, disputé sous les règles du Champ Car. Le Français s'est adjugé la deuxième place.

Franck Perera (2008)

Franck Perera en 2008, à Saint-Petersburg

Franck Perera en 2008, à Saint-Petersburg

  • Départs en IndyCar : 4
  • Victoire : 0
  • Podium : 0
  • Pole : 0
  • Départ à l'Indy 500 : 0
  • Victoire à l'Indy 500 : 0

Prédestiné à la Formule 1 (grâce à un long contrat signé avec Toyota en tout début de carrière, afin de le soutenir dans les formules de promotion), Franck Perera n'est pas allé plus loin que quelques sessions d'essais privés avec le constructeur nippon. Il est lâché en 2006, après une saison difficile en GP2 chez DAMS qui met fin à une union de six ans.

Perera se dirige alors vers les États-Unis, où il donnera un nouvel élan à sa carrière. Vainqueur à de multiples reprises en Champ Car Atlantic et en Indy Lights, le manque de soutiens financiers ne lui a autorisé que quatre départs dans la catégorie majeure américaine, avec pour meilleur résultat une sixième place à Long Beach en 2008. C'est finalement vers l'Endurance et le GT que s'est dirigé le Français, avec notamment un titre de Champion en ELMS en 2015.

Jean Alesi (2012)

Aujourd'hui consultant, Jean Alesi a effectué une pige à l'Indy 500

Aujourd'hui consultant, Jean Alesi a effectué une pige à l'Indy 500

  • Départ en IndyCar : 1
  • Victoire : 0
  • Podium : 0
  • Pole : 0
  • Départ à l'Indy 500 : 1
  • Victoire à l'Indy 500 : 0

Véritable chouchou des tifosi, c'est en Formule 1 que Jean Alesi a écrit les plus belles pages de sa carrière. Mais peu de monde se souvient de ce qui a suivi ses 13 saisons passées dans l'élite des sports mécaniques. Pourtant, le programme de l'Avignonais a toujours été chargé !

DTM, Speedcar Series, LMS... Au milieu de toutes ces catégories, le Français a réalisé une pige en IndyCar, et pas n'importe laquelle, puisqu'il a participé à l'Indy 500 de 2012. Cependant, l'expérience a tourné au fiasco : sa voiture, équipée d'un moteur Lotus en manque de performance, s'est vue infligée un drapeau noir, contraignant Alesi à l'abandon après seulement onze tours. Lui et Simona de Silvestro (également équipée d'un moteur Lotus) étaient tout simplement trop lents... Une expérience dont le vainqueur du Grand Prix du Canada 1995 a tiré peu de positif, mais qui n'entache en rien le magnifique CV de l'actuel consultant de Canal+.

Tristan Vautier (2013 – 2017)

Tristan Vautier sous les couleurs de Dale Coyne Racing

Tristan Vautier sous les couleurs de Dale Coyne Racing

  • Départs en IndyCar : 31
  • Victoire : 0
  • Podium : 0
  • Pole : 0
  • Départs à l'Indy 500 : 2
  • Victoire à l'Indy 500 : 0

Moins connu du grand public, Tristan Vautier n'a disputé qu'une seule saison complète en IndyCar, en 2013. Le Français a débarqué dans la catégorie reine de la monoplace américaine en remportant le championnat d'Indy Lights en 2012, s'offrant ainsi une bourse de 800 000€ pour trouver un baquet dans la catégorie supérieure.

D'un point de vue purement statistique, l'absence de victoires et de podiums suggère que Vautier n'était pas parmi le haut du panier. Pourtant, le Français a décroché le titre de meilleur rookie en 2013, après une saison régulière pour un débutant. Son meilleur résultat est venu en 2015, pour sa deuxième saison dans le championnat, avec une quatrième place à Detroit. Vautier disputera ensuite une seule course en 2017, au Texas, qu'il mènera avant d'être contraint à l'abandon. Doit-il avoir des regrets ? Pas vraiment : c'est en Endurance que Vautier s'est finalement illustré. Engagé en IMSA en 2022, le pilote compte déjà trois podiums en cinq courses.

Nelson Philippe (2009)

Nelson Philippe à l'Indy 500 de 2009

Nelson Philippe à l'Indy 500 de 2009

  • Départs en IndyCar : 2
  • Victoire : 0
  • Podium : 0
  • Pole : 0
  • Départ à l'Indy 500 : 1
  • Victoire à l'Indy 500 : 0

Nelson Philippe fait partie de ces pilotes qui se sont rapidement tournés vers les États-Unis. Engagé en Champ Car à seulement 17 ans, il est ainsi devenu le pilote le plus jeune de la catégorie, en 2004. Un changement d'écurie a eu lieu après seulement cinq courses, étape nécessaire pour que le Français commence à prendre confiance, en devenant de plus en plus régulier dans ses résultats. En 2006, alors qu'il n'a que 20 ans, Philippe est devenu le plus jeune vainqueur de l'Histoire en Champ Car en s'imposant à Surfers Paradise, prenant ce record à un certain Scott Dixon.

Le Français, né à Valence, a attendu 2009 pour découvrir l'IndyCar, championnat dans lequel il a disputé deux courses. Son baptême a lieu à Indianapolis, où sa course s'est terminée sur un abandon. Après avoir pu récupérer un baquet chez Conquest Racing en fin de saison (pour la manche à Sonoma), un grave accident lors des essais mettra fin à son engagement dans la discipline. Un an plus tard, Philippe annonçait mettre un terme à sa carrière en sport automobile.

Lire aussi :

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent Scott Dixon en pole des 500 Miles d'Indianapolis
Article suivant Pagenaud craint de voir ses bonnes sensations s'envoler en course

Meilleurs commentaires

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Motorsport Prime

Découvrez du contenu premium
S'abonner

Édition

France