Guintoli : "Il faut regarder plus loin que la place"
En dépit de sa dernière position sur la grille, le pilote français poursuit son adaptation à marche forcée avec Suzuki.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
W.Z., Le Mans - La séance de qualifications de ce Grand Prix de France ne restera pas dans les annales pour Suzuki, dont les deux pilotes prendront le départ depuis le fond de la grille.
Mais si Andrea Iannone peut être véritablement déçu de sa 17e place, lui qui avait pris son envol l'an dernier sur le circuit Bugatti depuis la première ligne, la dernière place de Sylvain Guintoli n'est quant à elle paradoxalement pas un si mauvais résultat.
Il est vrai que le pilote français, qui remplace au pied levé Álex Rins, blessé depuis le Grand Prix des Amériques, n'a bénéficié que de peu de temps de roulage sur le sec depuis le début du week-end. Un paramètre à prendre en compte à l'heure de chasser le chronomètre lors de qualifications. "Cet après-midi, il a fallu se mettre dans le rythme tout de suite", explique le numéro 50. "La qualif, c'est le moment le plus stressant, où il faut appliquer ce qu'on a trouvé comme base durant les essais libres. Mais le problème, c'est que durant les essais on a eu que de la pluie."
L'écart se réduit avec les titulaires
Malgré sa position de lanterne rouge, Guintoli préfère voir le verre à moitié plein, rappelant que l'écart qui le sépare des pilotes "à plein temps" s'est considérablement réduit depuis deux semaines et la journée d'essais post-course de Jerez, à l'issue de laquelle il avait terminé à 2,6 secondes du meilleur chrono. "Cela n'a pas été facile d'être dans le rythme tout de suite, et c'est sûr qu'au niveau classement, ce n'est pas top. Mais le feeling était pas mal, je me suis rapproché des pilotes titulaires. Mais l'autre souci c'est le temps d'adaptation. À la fin je suis à une seconde de mon coéquipier, et à deux secondes du leader, donc c'est pas mal."
Le Français n'a donc pas voulu se mettre de pression samedi après-midi, en ne se fixant pas d'objectif de résultat. "Je ne m'étais fixé aucun objectif", reprend-il. "Après, il y a une différence entre être loin sur la grille et à cinq secondes, et être loin sur la grille tout en étant dans le coup. Compte tenu du temps d'adaptation, c'est pas mal, et au niveau du chrono aussi. Je suis encore dans le mode d'emploi de la machine et des pneus. Je pense qu'il faut re-contextualiser le fait d'arriver, comme cela, au milieu du championnat, en venant du Superbike, sans avoir piloté de MotoGP depuis longtemps... Il faut regarder plus loin que la place."
Entre engranger les kilomètres pour accumuler de l'expérience au guidon de la Suzuki et chercher la limite, le choix a donc été difficile pour Guintoli, qui a donc opté pour une approche méthodique de la séance, en montant progressivement en régime. "On a construit la séance pour essayer d'avoir la meilleure performance sur la fin", explique-t-il. "J'ai essayé d'améliorer mes chronos à chaque tour. C'était important pour moi de ne pas partir trop vite et de caler trop tôt. Je voulais vraiment construire ma séance qualif, faire mes six tours en progressant. Ça s'est avéré positif, j'ai fait mon meilleur temps dans le dernier tour. Je n'ai pas voulu faire d'hara-kiri, je ne voulais pas faire n'importe quoi."
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