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MotoGP GP d'Allemagne

Le dernier secteur a coûté la Q2 à Joan Mir

Des difficultés avec l'avant de la Suzuki dans les deux derniers virages ont empêché Joan Mir d'enter en Q2 au GP d'Allemagne. Le pilote espagnol mise sur un bon début de course pour sauver un week-end mal engagé.

Joan Mir, Team Suzuki MotoGP

Joan Mir a signé ses plus mauvaises qualifications de la saison au Sachsenring. Contrairement à un Álex Rins pourtant diminué par sa fracture du bras droit il y a deux semaines à peine, le Champion du monde n'a pas été en mesure d'atteindre la Q2 et n'a signé que le septième temps de la Q1, synonyme de la 17e place sur la grille avant que la pénalité d'Enea Bastianini le fasse remonter d'une position. Mir a éprouvé des difficultés pour ralentir la moto, surtout dans les deux derniers freinages du circuit, et il n'a eu que deux véritables opportunités de faire un tour rapide, entre les problèmes de trafic et les différents drapeaux jaunes qui ont émaillé la séance.

"Honnêtement, rien ne s'est vraiment bien passé", a lâché le pilote Suzuki à l'issue des qualifications. "Nous avons progressé depuis [vendredi], c'est important, mais il nous manque encore beaucoup dans le secteur 4, j'ai beaucoup de mal à arrêter la moto. J'ai beaucoup de blocages à l’avant et puis je ne prends pas le virage. C'est dommage car je suis rapide sur tout le reste de la piste. Il nous manque quelque chose dans ce secteur, mais il nous en manque beaucoup. Le problème c'est qu'ici on est tous très proches. C’était dommage."

"À part ça, évidemment, nous avons manqué l’accès direct en Q2 de moins d'un dixième [il lui a manqué 25 millièmes en EL3, ndlr] et puis, le problème avec l’avant était encore pire dans l'après-midi. Un autre problème était les drapeaux jaunes. Ils ont annulé les deux tours que j'avais : un tour qui était proche de la Q2 et puis il y a eu un autre drapeau jaune quand j'ai commencé à faire le deuxième. Dans cette situation, c'est évidemment difficile de faire le chrono, mais je comprends que c'est parce qu’il y a quelqu'un à terre et bien sûr c'est un problème, encore plus sur cette piste parce que c'est vraiment étroit, vraiment court. Donc je peux comprendre la situation mais ça n'était pas notre jour."

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La contre-performance de Joan Mir est d'autant plus surprenante que le Sachsenring était présenté comme un circuit favorable à la Suzuki, mais il n'est pas le seul à avoir déjoué les pronostics puisque Johann Zarco a décroché sa première pole de la saison au guidon d'une Ducati dont les caractéristiques ne sont en théorie pas taillées pour une piste aussi tortueuse. Le #36 ne s'alerte cependant pas sur le niveau de la Suzuki, son résultat s'expliquant surtout par ses difficultés dans la dernière partie du circuit, même s'il reconnait que les Desmosedici ont une aisance qu'il n'a pas.

"La première chose que je vois, c'est que Ducati a fait de gros progrès", analyse Mir. "C'est un fait. Ensuite, les conditions sont aussi assez extrêmes à cause de la chaleur et peut-être que dans ce cas c'est mieux pour la Ducati. Je ne sais pas et je n'aime pas regarder le reste. Je n'ai pas les sensations que j'ai habituellement avec la Suzuki, c'est le problème que j'ai. Je ne peux pas performer au niveau où je devrais performer. Je ne suis pas frustré contre l'équipe ou quoi que ce soit, c'est le contraire : je pense qu'ils ont fait du bon boulot entre [vendredi et samedi], mais ça il nous manque beaucoup."

"Vous verrez qu’en Q1 j'étais le plus rapide dans les premier et deuxième secteurs, [cinquième] dans le troisième secteur, mais ensuite je suis [presque] dernier dans le quatrième secteur. Quelque chose ne va pas à cet endroit-là, c’est clair. J'étais devant mon coéquipier dans les  [deux premiers] secteurs mais j'ai un problème dans le dernier. C'est quelque chose qui me satisfait car Álex parvient à être bon dans ce secteur, ce qui signifie que les performances de la moto sont correctes ici. Il faut juste tout assembler."

La remontée de Joan Mir s'annonce plus que difficile sur une piste où les dépassements sont ardus. Le Majorquin a conscience qu'une bonne entame de course représente sa meilleure chance de sauver un bon résultat de ce week-end mal engagé : "Si nous progressons dans le dernier secteur, nous serons au niveau, pas avec le meilleur rythme de la grille, mais nous serons au niveau pour nous battre comme dans un dimanche normal. Mais sincèrement, c'est difficile avec ce problème. C'est important de bien travailler car je vais essayer de faire de mon mieux [en course] et d'être le plus tôt possible dans le top 10 pour ensuite commencer à récupérer des positions et voir à quelle position je peux finir."

"Ce n'est pas la meilleure piste pour doubler mais je vais essayer. Le problème que nous avons ne nous aide pas pour doubler, alors qu'il y a un endroit pour ça dans la descente puis dans le virage à gauche, mais c'est le secteur dans lequel j’ai du mal. Mais je pense qu'on va progresser dans cette zone parce qu'il y a de la marge et parce qu'Álex y arrive dans ce secteur, donc ça signifie que la moto fonctionne bien. Il suffit de tout assembler."

Avec Chloé Millois

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