Résumé d'essais libres

Mauvais pneu monté, réglages inadaptés : Suzuki a gâché son samedi

Álex Rins a entamé les qualifications du GP de Grande-Bretagne avec un pneu dur en raison d'une erreur commise par Michelin et Suzuki, tandis que Joan Mir s'est fourvoyé dans ses réglages. Les représentants de Suzuki ne seront que 11e et 12e sur la grille de départ.

Alex Rins, Team Suzuki MotoGP

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Pourtant bien placés depuis le début du week-end, les pilotes Suzuki ont fait les frais de différents problèmes en qualifications à Silverstone et ont pris les deux dernières places de la Q2, synonymes de départ en quatrième ligne. Álex Rins n'a pas pu concrétiser les promesses des essais libres en raison d'un souci logistique, tandis que Joan Mir s'est fourvoyé dans ses réglages.

Rins n'a en fait eu droit qu'à un seul tour rapide puisque son premier relais a été compromis par une étonnante bévue, un pneu dur ayant était monté par erreur à l'avant de sa moto. "Je suis un peu déçu parce qu'on avait fait du bon boulot des EL1 aux EL4", a déclaré le vainqueur de l'édition 2019. "Le chrono des qualifications a été un peu désastreux. Les gens de Michelin et de mon équipe ont fait une petite erreur et j'ai fait le premier run avec le dur à l'avant. Je ne comprenais pas pourquoi c'était si difficile de ralentir la moto."

"Je me suis arrêté et avec l'équipe, on a vu que j'avais le dur à l'avant. Le changement a pris beaucoup de temps et je n'ai pu faire qu'un tour. Après cet épisode stressant, j'ai quand même amélioré mon temps d'un dixième, j'ai fait mon meilleur chrono personnel sur cette piste donc ça va."

Rins a précisé que l'erreur avait été faite par Michelin mais que Suzuki n'a pas vérifié le type de gomme monté sur sa moto : "Le nombre de pneus était exactement le même, il y avait juste deux lettres différentes entre les composés tendre et dur. L'équipe communique avec Michelin par une application et leur a demandé d'apporter le composé le plus tendre. Michelin a fait une erreur et a apporté le plus dur mais l'équipe n'a pas vérifié."

"Je l'ai remarqué sur la moto mais je me suis dit 'peut-être qu'il y a un peu de vent ou quelque chose comme ça'," a-t-il ajouté. "Mais le virage 12 est assez critique et on se rend facilement compte qu'on a le dur."

Joan Mir, Team Suzuki MotoGP

Joan Mir

Sur la seconde moto, ce sont des changements de réglages inefficaces qui ont posé problème. "Franchement, je m'attendais à un peu mieux", a reconnu Joan Mir, 12e. "Ici, c'est une évolution constante, or entre [vendredi] et les EL3 de [samedi] matin on a bien progressé ; j'ai réussi à faire un bon temps et à être assez compétitif en EL3. Mais ensuite on n'a plus progressé. Avec ce qu'on a fait en qualifs et en EL4, on a probablement un peu fait empirer les choses et ça a rendu l'après-midi un peu difficile."

"C'est la raison pour laquelle je suis un peu déçu, mais d'un autre côté je pense qu'on a un peu de marge pour progresser [en course]. On a un peu mieux compris [samedi] après-midi alors on va voir, on n'est pas loin mais il faut qu'on s'améliorer un peu. Si on avait réussi à arranger un peu la moto, je pense qu'on aurait pu faire dixième."

"On a fait des changements électroniques sur la moto et ça ne fonctionnait pas bien sur l'avant", a détaillé le Champion du monde 2020. "On voulait plus de soutien sur l'avant et on a vu que ce n'était pas la solution, on est repassés sur le package que j'avais en EL3. J'ai dû faire le chrono avec l'autre moto. Voilà ce qu'il s'est passé. J'ai pu faire le même chrono qu'en EL3 mais pas l'améliorer."

Quel résultat possible en course ?

Les pilotes Suzuki sont habitués à des départ en milieu de grille et Álex Rins compte sur de meilleures performances en course mais sait que sa 11e position sur la grille de départ va lui compliquer la tâche : "On va encore partir de la quatrième ligne, on l'a déjà fait par le passé donc il faut être positif. On a un très, très bon rythme avec le medium ou le dur à l'arrière. On doit encore choisir le meilleur pour la course et après il faudra s'amuser."

"Actuellement en MotoGP, si on part de la première ligne, ou au maximum de la deuxième, la moitié de la course est faite", a néanmoins déploré le Barcelonais. "On doit se battre. Sincèrement, je ne comprends pas pourquoi on a toujours du mal en qualifications mais c'est comme ça. Il faudra qu'on joue sur nos forces."

Alex Rins, Team Suzuki MotoGP

Álex Rins

Contraint à un départ en 12e position, Joan Mir espère gagner au moins sept places ce dimanche : "Si on parvient à se rapprocher du top 5, je serai satisfait. Ça serait un bon résultat. Si on peut faire mieux en fin de course, on pourra peut-être surprendre. Je ne sais pas, mais on va essayer. Normalement, cette moto fonctionne mieux en course."

Mir ignore cependant si ce bond attendu dans les performances lui donnera un réel avantage sur ses rivaux, les remontées auxquelles il avait habitué en 2020 s'étant raréfiées : "Par le passé, [Suzuki avait cet avantage] mais maintenant je ne sais pas. Je vais essayer de faire de mon mieux, de bien gérer l'accélérateur par rapport aux pneus et tout ça, mais je ne sais pas si ça sera suffisant donc on verra."

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