Pourquoi Toyota a choisi Hartley pour remplacer Alonso
En recrutant Brendon Hartley pour succéder à Fernando Alonso au sein de son programme LMP1 en WEC, Toyota a fait le choix de l'expérience.
Photo de: Paul Foster
Fernando Alonso ayant choisi de quitter le WEC à l'issue de la Super Saison, Toyota s'est tourné vers Brendon Hartley pour le remplacer en 2019-2020. Le Néo-Zélandais a d'ores et déjà moulé son baquet à Cologne et sera présent à la Journée Test des 24 Heures du Mans au début du mois prochain, puisqu'il sera réserviste durant la classique mancelle avant d'endosser le costume de titulaire pour la saison suivante.
L'arrivée de l'ex-pilote Toro Rosso en F1, et surtout vainqueur des 24 Heures du Mans et double Champion du monde d'Endurance, sera le seul changement notable au line-up Toyota l'an prochain. Ce casting, la marque japonaise l'assume et le justifie pleinement.
"Nous connaissions la situation avec Fernando", détaille Rob Leupen, directeur de l'équipe Toyota en WEC. "À partir de là, on regarde qui peut combler le vide. Nous connaissons Brendon, nous avons couru contre lui, nous l'avons vu très bien progresser avec Porsche, c'est quelqu'un de très ouvert, il est amical, il a l'esprit d'équipe. Il s'intégrerait bien. Chez Porsche, il a prouvé qu'il était très bon et très rapide, et l'année qu'il a passée en Formule 1 ne l'a pas fait régresser. Il apportera à l'équipe son expérience passée avec Porsche."
Toyota aurait pu faire le choix d'un pilote moins expérimenté, à l'image de Stoffel Vandoorne, qui a finalement fait ses débuts en Endurance le week-end dernier avec SMP Racing. Mais pour une telle saison de transition, qui sera la dernière du prototype TS050 Hybrid, cela n'aurait pas forcément eu de sens. "Au moment où nous avons commencé à réfléchir, il [Vandoorne] aurait été [disponible]", confie Rob Leupen. "Nous avons pris Brendon. C'est difficile de comparer, mais nous avons pris celui qui était expérimenté. Il n'y a rien contre Stoffel."
À l'automne dernier, le plan A de Toyota était de conserver Fernando Alonso pour une deuxième saison, mais les projets du double Champion du monde de Formule 1 ont évolué et le constructeur japonais a dû s'y résoudre.
"À cette époque, nous espérions, réfléchissions, discutions", admet Rob Leupen. "Tout dépendait de ses options, et nous avons donné les nôtres. Il a des objectifs que nous ne pouvons pas lui permettre d'atteindre, il veut le faire et il se concentre là-dessus. Il y a aussi d'autres circonstances : si vous regardez le nombre de jours qu'il passe à voyager cette année, ce n'est pas beaucoup moins que l'an dernier quand il avait le double programme F1 et WEC. C'est un sujet autour duquel nous avons échangé, et je crois qu'une excellente relation arrive à son terme. Pour nous, tout va bien. Je ne vois aucun perdant dans cette relation, que des gagnants."
Propos recueillis par Jamie Klein
Rejoignez la communauté Motorsport
Commentez cet articlePartager ou sauvegarder cet article
Abonnez-vous pour accéder aux articles de Motorsport.com avec votre bloqueur de publicité.
De la Formule 1 au MotoGP, nous couvrons les plus grands championnats depuis les circuits parce que nous aimons notre sport, tout comme vous. Afin de continuer à vous faire vivre les sports mécaniques de l'intérieur avec des experts du milieu, notre site Internet affiche de la publicité. Nous souhaitons néanmoins vous donner la possibilité de profiter du site sans publicité et sans tracking, avec votre logiciel adblocker.
Meilleurs commentaires