Les pilotes s'inquiètent de l'état de la piste à Austin

Malgré de nouveaux travaux d'aplanissement menés sur le Circuit of the Americas pour tenter de gommer les nombreuses bosses, les pilotes sont plutôt dubitatifs, voire pessimistes.

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Ajouté au calendrier MotoGP en 2013, le circuit d'Austin subit les foudres des pilotes depuis trois ans pour la piètre qualité de son bitume. Au point que des travaux ont été entrepris avant l'édition 2018, pour tenter de gommer les irrégularités de l'asphalte, mais sans grand succès. Le circuit a donc organisé d’autres travaux d'aplanissement ces derniers mois, toujours dans le même but.

Arrivés sur place aujourd'hui, les pilotes se sont montrés plutôt dubitatifs pour le moment. "Je sais qu'ils ont fait quelques modifications. Ils n'ont pas fait ce que l'on a demandé à la Commission de sécurité, mais on verra comment sera la piste lors des EL1", avance Marc Márquez.

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Vainqueur sur place lors de chacune des six éditions précédentes, l'Espagnol déplore, comme ses pairs, que ce tracé qu'il aime tant soit à ce point gâché par un bitume ondulé et parsemé de bosses. "Parfois c'est décevant, parce que c'est l'un des meilleurs tracés. On espère donc qu'ils ont fait du bon travail mais on le verra demain", anticipe-t-il.

Andrea Dovizioso, lui, se dit franchement pessimiste. "Je crains qu'il ne soit pas possible de véritablement régler le problème qui existe avec cette piste, et c'est vraiment dommage parce que je pense que c'est l'une des plus belles pistes du championnat", commente le pilote Ducati. "Le problème c'est qu'il y a des bosses partout et il est très difficile de rouler à moto, pas juste d'être rapide. Et puis le bitume semble bouger pratiquement partout, donc je pense que c'est difficile à régler sans tout refaire."

"À Jerez par le passé, on avait des vibrations à l'entrée de certains virages, mais ça pouvait plus ou moins se gérer. Mais ici, par exemple dans la ligne droite de retour, vous êtes à 300 km/h et vous avez des sortes d'ondulations sur la piste", témoigne Aleix Espargaró. "C'est vraiment dangereux parce que l'avant bouge beaucoup et on peut très facilement tomber. C'est difficile quand on est en groupe et ça rend les choses très dangereuses avec les MotoGP, car ce sont des motos très lourdes et très rapides."

Un problème profond

Joe Roberts, Alex Rins, Team Suzuki MotoGP, Andrea Dovizioso, Ducati Team, Marc Marquez, Repsol Honda Team, Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing, Jack Miller, Pramac Racing

Si Austin a pu subir l'effet des courses de Formule 1, dont les freinages brutaux et répétés tendent à marquer le sol et ce avec des repères différents de ceux des motos, un problème plus profond pourrait expliquer que le bitume, pourtant récent, se soit à ce point dégradé en quelques années à peine.

"La piste n'est pas si ancienne. On a beaucoup plus de pistes au calendrier qui sont bien plus vieilles et qui ne sont pas aussi bosselées", constate Jack Miller. "Je pense que ça a clairement à voir avec le sol ici. Il semble y avoir beaucoup d'argile et, si je me souviens bien, juste après la première fois où l'on est venu ici il y a eu beaucoup de pluie, ce qui peut l'avoir fait bouger. Mais l'année dernière et l'année d'avant, la piste était bosselée et en particulier dans la ligne droite de retour. Et puis, l'année dernière, les bosses sont devenues plus grosses et plus longues."

"L'année dernière, ils ont essayé de régler cela, mais ils n'ont pas fait une bonne chose dans la ligne droite, c'était plein de poussière. Espérons que cette année elle aura disparu parce que c'était un peu dangereux quand on était proche de quelqu'un", rappelle Álex Rins.

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Piero Taramasso, responsable deux roues chez Michelin Motorsport, s'inquiétait cette semaine des stries longitudinales créées par les travaux d'aplanissement menés en vue de cette édition du Grand Prix. Une difficulté dont les pilotes se rendront compte dès les premiers essais au programme vendredi matin (à 18h heure française) et qui pourrait les mettre face à bien des difficultés. Pour ne rien arranger, des orages sont annoncés pour vendredi après-midi et, surtout, samedi matin.

"C'est vraiment dommage parce que la piste est fantastique, et elle est aussi assez récente, mais elle souffre très fortement d'un problème de bosses. Peut-être qu'il se passe quelque chose en-dessous", renchérit Valentino Rossi. "C'est un problème parce qu'à trois ou quatre endroits, elles sont très, très grosses. Il faut donc qu'on voie ce qu'il en est ; je n'ai pas encore contrôlé la piste. Ces dernières années, ils ont essayé de faire quelque chose pour les bosses, mais malheureusement ça ne s'est pas amélioré. Mais c'est comme ça. Il faut qu'on voie et peut-être que demain ce sera mieux."

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