Red Bull veut partir d'une "feuille blanche" pour les moteurs 2025

Alors que les constructeurs et les dirigeants de la Formule 1 doivent se réunir pour établir la prochaine règlementation moteur, Red Bull fait part de son envie de partir d'une feuille blanche.

Max Verstappen, Red Bull Racing RB16B

Photo de: Mark Sutton / Motorsport Images

En début d'année, et après avoir convenu du gel des V6 hybrides actuels, la Formule 1 a annoncé l'introduction d'une nouvelle génération d'unités de puissance à compter de la saison 2025. Une réunion se tient ce samedi sur le Red Bull Ring et elle pourrait définir la philosophie des nouveaux moteurs. Y participent les motoristes Ferrari, Mercedes et Renault, ainsi que des parties étrangères à la F1, comme Audi et Porsche. Red Bull est également assis à cette table compte tenu de la création de son propre département moteur, Red Bull Powertrains, qui exploitera les blocs de Honda l'an prochain.

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La réunion doit se concentrer sur les sujets de l'utilisation des carburants durables, considérés comme cruciaux pour assurer le futur de la F1, et de l'équilibre entre la puissance hybride et la puissance thermique. Selon Christian Horner, la discipline a une chance de "faire quelque chose de vraiment bon" avec sa nouvelle réglementation et ne doit pas envisager de continuer à exploiter les moteurs actuels en raison de leur coût élevé et de leur complexité.

"Lorsqu'il sera introduit, ce moteur sera avec nous pour les dix années suivantes", explique-t-il. "Je préfère prendre le temps de proposer quelque chose d'intéressant, de différent et de pertinent, qui réponde aux critères de coût et de performance, et qui crée des courses serrées. Bien sûr, nous ne devons pas négliger le son et les émotions. Pour moi, ce sont les critères fondamentaux. Ce serait vraiment dommage de se baser sur ce qui est aujourd'hui un moteur très cher pour essayer de le rendre bon marché. On ne peut pas voler en première classe avec un billet de classe économique."

Le directeur de Red Bull Racing souhaite toutefois repousser l'introduction des nouvelles unités de puissance à 2026, soit un an plus tard que ce qui est actuellement prévu. "J'espère que nous aurons l'opportunité, surtout si c'est pour 2026, de proposer un moteur durable, respectueux de l'environnement, qui utilise des biocarburants, qui soit un peu plus propre, peut-être avec des pièces standardisées, et où les coûts peuvent être contrôlés plutôt que de simplement prolonger ce que nous avons actuellement."

La présence d'Audi et de Porsche à cette réunion s'explique par le regain d'intérêt du groupe Volkswagen dans un éventuel projet de moteur de Formule 1, l'accent étant désormais mis sur la durabilité et la rentabilité. Red Bull annonce s'aligner sur les mêmes intérêts que les nouveaux constructeurs souhaitant rejoindre la F1, bien que l'écurie au taureau rouge n'assemble pas des voitures de route.

"Tout nouveau constructeur qui arrive serait évidemment désireux de partir d'une feuille blanche, je pense", poursuit Horner. "Je peux comprendre que les constructeurs actuels, qui ont investi dans ces moteurs, souhaitent transférer leur propriété intellectuelle dans le nouveau moteur. Mais le bloc actuel est extrêmement coûteux, et dans toutes les discussions auxquelles j'ai participé, les coûts n'ont jamais été réduits."

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"Donc je pense que ce n'est pas aussi facile que de mettre en place un budget plafonné, parce qu'un moteur est beaucoup plus difficile à contrôler lorsque les dépenses concernent de nombreux autres aspects, surtout si vous êtes une équipe détenue par un grand constructeur ou un motoriste."

Selon le Britannique, la "feuille blanche" de la F1 doit néanmoins comprendre une réduction du temps d'essais sur le banc afin d'"encourager la créativité" et inclure un "filet de sécurité" pour que les motoristes puissent facilement gommer de potentielles erreurs.

"Nous devons proposer quelque chose qui soit pertinent et adapté à la F1", lance-t-il. "Bien sûr, il ne s'agit pas seulement du moteur, il va falloir l'intégrer à une monoplace à faible traînée pour obtenir ce type d'efficacité. Donc cela a aussi un impact énorme sur le châssis. Par conséquent, je pense que partir d'une feuille blanche pour 2026 serait la bonne voie à suivre pour la Formule 1."

Mais le directeur d'équipe affirme que pour le meilleur intérêt du championnat, le dernier mot revient à la FIA, régisseur de la F1, et à Liberty Media, détenteur des droits commerciaux. "Nous devons laisser les régisseurs et détenteurs des droits commerciaux prendre la décision qu'ils estiment bonne pour le sport. Ils doivent engager des spécialistes indépendants pour mener des études et ensuite présenter les règles. Si les équipes aiment ça, alors elles signeront en 2026, pour les nouveaux Accords Concorde, et si elles n'aiment pas, elles ne le feront pas."

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