Barreda, toujours motivé pour enfin gagner le Dakar

Joan Barreda se présente sur son neuvième Dakar guéri et motivé, après la blessure du poignet qui avait gâché ses chances l'an dernier.

Joan Barreda, Monster Energy Honda Team

Joan Barreda, Monster Energy Honda Team

Monster Energy

À 35 ans, Joan Barreda aurait mérité d'afficher plusieurs victoires du Dakar à son palmarès, depuis sa première participation en 2011, cependant le trophée lui a toujours échappé pour une raison ou une autre. En 2017, notamment, il a disputé un rallye quasi parfait, mais une sanction l'a privé de récompense. En 2018, c'est une blessure au poignet qui l'a handicapé, avant que plusieurs chutes ne le mettent définitivement hors-course.

C'est désormais bien requinqué qu'il affronte cette nouvelle édition. Le Joan Barreda d'aujourd'hui n'a pas grand-chose à voir avec celui d'il y a un an, souriant et confiant d'avoir fait le nécessaire pour retrouver la forme malgré sa chute au Rallye Atacama en août dernier, à la suite de laquelle il a été à nouveau opéré.

"Le plus important, c'était ma main [après cette chute]. Nous avons vu qu'il y avait un os qui avait été fixé par une vis dans l'opération, mais qui ne s'était pas solidifié. On a dû enlever la vis et la remettre. Maintenant, il est consolidé et tout va bien", assurait-il auprès de Motorsport.com avant de s'embarquer pour le Pérou.

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"C'est réglé. C'était la priorité et ça s'est super bien résolu", poursuivait le pilote espagnol. "Maintenant, il faut juste que je parte de cette base, qui est que je vais bien physiquement. C'est différent [de l'année dernière]. J'ai suivi un nouveau programme d'entraînement, avec un nouvel entraîneur, et j'arriverai en allant bien."

Moins de pression

Joan Barreda, Monster Energy Honda Team

Ces derniers mois, Barreda s'est battu afin de s'entraîner autant que possible, cumulant les kilomètres dans le désert et tentant de compenser les semaines durant lesquelles il n'a pas pu monter en selle après son accident. Il assure désormais qu'il se présente en bonne forme, mais aussi avec moins de pression que par le passé car la présence de Kevin Benavides dans l'équipe Honda (deuxième en 2018) la répartit entre les deux pilotes.

"Être dans l'équipe met aussi un peu Kevin sous pression, elle ne pèse pas que sur moi. Je pense aussi que j'ai eu du mérite durant toutes ces années, j'ai fait des Dakar parfaits, comme celui de 2017 où j'ai été sanctionné. Je vais essayer de commencer en étant au top physiquement, de creuser l'écart dans certaines étapes et essayer de le conserver, et de ne pas recevoir de sanction."

"[En 2018] tout s'est mal passé, mais il faut être confiant et voir le côté positif des choses. En ayant encore deux ou trois ans si tout se passe normalement, je pourrai gagner quelques éditions. Avec toute l'expérience que j'ai, et en arrivant bien physiquement, avec un bon feeling et des kilomètres au compteur, je pense que ce pourrait être une bonne année."

Après une 40e édition en souffrance, Barreda a repris la compétition en avril lors du Merzouga Rally, où il s'est imposé en présence de toutes les équipes officielles. Désormais, l'Espagnol affirme que ce Dakar 100% fait de dunes péruviennes ne lui convient pas si mal, mais il s'attend tout de même à dix étapes compliquées.

"Je suis un pilote assez rapide, je peux donc me placer dans de bonnes positions, et le fait que ce soit plus court ne veut pas dire que c'est facile. Ce seront dix jours compliqués, avec des étapes de dunes, de longues étapes… Il est certain que la navigation sera compliquée au milieu des dunes. Mais quand vous êtes frais et en forme physiquement, ces choses se voient différemment et vous essayez de tirer profit des situations compliquées. Je pense que, cette année, la clé sera de ne pas faire d'erreurs, de faire attention."

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Bien qu'il n'ait pas encore réussi à remporter le Dakar, Joan Barreda assure qu'il est tout de même satisfait par sa performance au fil des ans et de l'image qu'il a donnée. "Oui, j'aurais aimé en avoir, au moins quelques-uns [des trophées de vainqueur], mais ça n'a pas été possible et c'est comme ça, c'est ma réalité. Je suis quand même super heureux, fier de moi, content de la vie que j'ai. Si ça arrive, tant mieux, sinon je serai heureux quand même", assure-t-il. "C'est vrai que ce qui reste ce sont les résultats, même s'il n'y a pas que le pilote qui a échoué, mais je suis content et j'ai déjà fait beaucoup pour gagner cette course. Ça n'est pas arrivé, mais je ne vais pas devenir dingue pour la gagner."

"Au final, si l'on analyse, je n'ai pas pu gagner à cause de circonstances extérieures, la moto qui a cassé, la sanction… Mais mes chiffres sont ceux des gens qui ont gagné beaucoup de Dakar", souligne Barreda, qui compte 22 victoires d'étapes, soit à peine deux de moins que Marc Coma, le troisième de l'Histoire. "Cela aussi témoigne du travail accompli. Mais ce qui est important, c'est de gagner et on va essayer d'y arriver, car il nous reste encore quelques opportunités."

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