Sainz : "C'est plus le rythme d'un rallye que d'un rallye-raid"
Alors qu'il est revenu sur les deux incidents qui lui ont coûté un temps précieux lors de la neuvième étape, Carlos Sainz livre également un constat sans appel sur le rythme tenu par les leaders.
Photo de: Red Bull Content Pool
À l'arrivée de la neuvième étape, Carlos Sainz avait la mine des mauvais jours. Et pour cause, le leader du classement général misait sur sa bonne position de départ ce mardi pour prendre du temps à ses rivaux. Au lieu de ça, il a fallu limiter les dégâts après avoir connu deux contretemps qui, finalement, lui ont coûté plus de six minutes par rapport à Stéphane Peterhansel et Nasser Al-Attiyah.
"Dans la première partie de la spéciale, nous avons perdu notre chemin et ça nous a coûté à peu près cinq minutes", explique Sainz. "Et après, je ne sais pas exactement ce qui s’est passé, ce n’était pas une crevaison mais le pneu est parti en lambeaux. Nous avons dû nous arrêter pour le changer. Il n'était pas crevé, nous ne comprenons pas pourquoi c'est arrivé car nous l'avions monté après la première partie de la section. Mais c'est comme ça, le Dakar est ainsi et demain nous devrons continuer à attaquer."
Invité à en dire davantage sur ce problème de pneu, l'Espagnol s'est véritablement montré circonspect, ne pouvant que qualifier l'incident de "très anormal" sans avoir encore de précisions de la part de BF Goodrich. "Ça leur est arrivé une fois, au Kazakhstan je crois, mais nous avions mis la bonne pression, tout allait bien et on dirait que c'était une roue défectueuse", déplore Sainz.
Étape marathon, grande explication ?
En quête d'une troisième victoire finale sur un Dakar, le double Champion du monde des Rallyes refuse néanmoins de s'apitoyer sur son sort et sur l'issue de cette mauvaise journée. Toujours leader, il y accorde peu d'importance compte tenu de l'écart effacé par Nasser Al-Attiyah et du temps repris par Stéphane Peterhansel. "Le fait de garder la tête est anecdotique, car 24 secondes c'est vraiment peu", souligne-t-il.
Alors qu'il reste trois étapes sur ce Dakar 2020, les trois hommes sont engagés dans un combat où le suspense ne manque pas. La grande explication pourrait avoir lieu dès demain avec l'arrivée dans le "Quart Vide". Mercredi, il faudra en effet parcourir 608 km dont 534 de spéciale pour ce qui sera la première partie de l'étape marathon, autrement dit sans assistance une fois de retour au bivouac et avant de reprendre la route jeudi matin.
"Je n'ai aucune idée de ce que nous allons trouver", assure Sainz, alors que le roadbook ne sera distribué aux concurrents que quelques minutes avant le départ. "Demain, ce sera une longue étape, avec des dunes, sans assistance… Au moins nous avons une bonne position de départ, mais il faut être au rendez-vous jour après jour et voir ce qui se passe. On l'a déjà vu aujourd'hui, ça aurait dû être une bonne journée et ça ne s'est pas bien passé."
Marathon, le mot est une réalité, mais il se conjugue avec un rythme particulièrement élevé malgré un parcours qui aurait pu laisser imaginer le contraire. "C'est plus le rythme d'un rallye que d'un rallye-raid, c'est certain", confirme Sainz. "Le rythme est déjà au maximum et aujourd'hui c'est dommage, la journée ne s'est pas passée comme prévu car nous pensions récupérer du temps et c'est l'inverse qui s'est produit."
Propos recueillis par Sergio Lillo
Les images de la 9e étape du Dakar
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