2009 - Le baquet Ferrari vacant de Massa pour le Diable Rouge ?

[1/6] En 2009, alors qu’arrivait la trêve estivale bien méritée du paddock, se profilait dans les coulisses un projet gardant tous les fans de Formule 1 en alerte : le retour de Michael Schumacher au volant d’une Ferrari en tant que titulaire !

Michael Schumacher, pilote d'essais de la Scuderia Ferrari regarde Felipe Massa, Scuderia Ferrari

Photo de: XPB Images

Rétro : Dans l'Histoire des sports méca

Sur deux ou quatre roues, replongez-vous dans l'Histoire des sports mécaniques, celle qui a écrit la légende des hommes et des machines durant des décennies.

La Ferrari de Felipe Massa après son crash
F1 exhibition:  arrêt aux stands pour Felipe Massa
Michael Schumacher, pilote d'essais de la Scuderia Ferrari sur le mur des stands
Felipe Massa
Felipe Massa, Scuderia Ferrari. Pitlane, stand, garage
Michael Schumacher , Scuderia Ferrari regarde les cicatrices de Felipe Massa, Scuderia Ferrari

Le grave accident de Felipe Massa lors des qualifications du GP de Hongrie, lors duquel le Brésilien avait été heurté en pleine tête par un ressort de suspension perdu par la Brawn GP de Barrichello, avait eu pour conséquence de laisser vacant un baquet au sein de la Scuderia de manière fort traumatisante.

Retraité sportivement depuis la fin de la saison 2006, mais encore très actif sur le muret des stands en tant que ‘super assistant’ de Jean Todt, Michael Schumacher n’avait pas totalement raccroché le volant, et avait été vu en tests officiels dans la F2007 et en charge du développement de la monoplace 2008.

Le 29 juillet 2009, avec l’aval de Schumacher, était ainsi arrivé un communiqué de presse pour le moins réjouissant de Maranello, annonçant le désir de la Scuderia d’aligner son Champion sur la manche du GP d’Europe de Valencia, après quelques contrôles de faisabilité. Le 31 juillet, Schumacher s’était rendu à l’usine de Maranello où il avait travaillé dans le simulateur statique pour calibrer sa compréhension des fonctionnalités du volant de la F60, la monoplace 2009.

Ferrari avait bien par ailleurs bien tenté de garder secrets ses tours de roues sur le tracé de Fiorano dans une F2007, mais l’information avait vite circulé du côté de la presse transalpine, qui traquait le moindre mouvement de l’Allemand.

Tests avec la F60 interdits par Red Bull et Williams

Réglementation oblige, Schumacher n’était pas autorisé à prendre ses repères au volant de la monoplace contemporaine. Pour autant, Ferrari fit la demande auprès des autres équipes d’une dérogation spéciale.

Certains dans le paddock, comme son ami de longue date Nobert Haug (responsable sport auto Mercedes-Benz, motoriste de McLaren), étaient favorables à un test de "remise dans le bain" dans la F60.

"Nous ferons tout ce que nous pourrons pour le soutenir", avait-il déclaré. "Je pense que c’est simplement juste. Il s’agit d’une exception. Si Michael avait dit qu’il ne reviendrait qu’à la condition de pouvoir tester, tout le monde aurait dit oui. Son équipier a fait des milliers de kilomètres dans cette auto et lui, aucun. Nous sommes fair-play, pourquoi ne pourrait-il pas tester ? J'y serais très ouvert".

Il n’était cependant pas question pour la FIA et la FOM de créer un précédent en laissant Ferrari collecter des données avec son auto disputant le championnat 2009, même avec des pneumatiques de tests. Il faut dire que la pression de certaines équipes, comme Williams, et les teams cousins Red Bull et Toro Rosso, avait été forte contre une telle dérogation.

Red Bull s’estimait lésée par le fait que son très jeune pilote Jaime Alguersuari (19 ans), qui venait de débuter en F1 à la place de Bourdais, n’avait pas eu la possibilité de tester de machine contemporaine avant ses débuts. Dans un contexte politico-commercial tendu où des doutes résidaient sur la présence de Toyota, BMW, Honda et Renault en F1 la saison suivante, les dirigeants du championnat ne pouvaient se permettre de se mettre Dietrich Mateschitz et ses deux équipes à dos.

Schumacher avait donc accumulé un kilométrage aussi important que possible dans des véhicules datés et des pneus slicks GP2, et même avec la monoplace Dallara/Renault du GP2.

"Il existe une interdiction de tests en F1 et j’ai donc contracté des gens de la section F1 Clienti (le département Ferrari permettant à des particuliers de rouler dans des Ferrari F1 historiques) pour qu’ils me mettent à disposition une auto", avait expliqué Schumacher.

"Bien que ces autos ne soient pas aussi contemporaines que celles de cette saison ou de l’année dernière, je veux tout simplement piloter le plus possible et il s’agit d’une bonne option. Les prochaines semaines seront donc une préparation totale".

(1/6 , à suivre)

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