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A l'aise à Enstone, Grosjean a besoin de garanties pour 2015

Avec uniquement huit points au compteur et une double huitième position comme meilleure prestation 2014, Romain Grosjean a de quoi sérieusement ronger son frein avec Lotus cette année

Avec uniquement huit points au compteur et une double huitième position comme meilleure prestation 2014, Romain Grosjean a de quoi sérieusement ronger son frein avec Lotus cette année. Le pilote Franco-Suisse avait pour double mission de s’imposer en tant que leader d’une équipe voyant l’arrivée de Pastor Maldonado, et d’affirmer son profil sportif et marketing personnel de pilote à fort potentiel pour s’ouvrir des opportunités futures, avec Lotus ou au sein d’une autre équipe.

Pas le matériel pour se mettre en valeur

Si la première mission a été très vite accomplie, également avec la complicité d’un Maldonado ne favorisant pas particulièrement sa propre cote, c’est bien le Vénézuélien à fort budget qui a déjà scellé son avenir en F1 avec une activation de son option 2015.

Grosjean, lui, ne peut qu’espérer que les teams managers et ingénieurs voient à quel point la E22 est une auto rétive et imprévisible, de laquelle il tente tant bien que mal d'extraire le maximum. Un écueil que Nico Hülkenberg, courtisé l'hiver dernier, avait soigneusement évité. Car bien sûr, batailler pour une lointaine P12 ou P14 et évoluer avec les petits teams en début de weekend n’aide pas à se positionner sur le marché des transferts, en dépit de résultats acquis en 2013.

C’est donc également sur le comportement que Grosjean a travaillé cette année, se forgeant un moral et une attitude de catalyseur d’équipe, comme nombre d’autres pilotes l’ont fait avant lui lors d’années difficiles à Enstone (Button, Alonso, etc), en espérant que les semis prennent comme pour ses prédecesseurs.

Enclin à donner la direction et à ne pas rejeter trop régulièrement la responsabilité des piètres performances sur le team et le motoriste, Grosjean a cependant profité de quelques tribunes ponctuelles pour rappeler de façon ferme devant les micros que son profil n’est désormais plus celui d’un pilote suivant vaille-que-vaille un team ne pouvant présenter aucunes garanties de compétitivité pour le futur : Grosjean se positionne désormais comme un pilote disposant d’exigences claires, en dépit d’un nombre d’options semblant limité sur le marché si celui-ci n’est pas chamboulé par un gros mouvement dans les top teams.

Quel serait le niveau de Lotus avec Mercedes?

« J’adore l’équipe, j’adore aller à Enstone, et j’adore l’atmosphère, mais au final, ce que l’on veut est gagner une course », admet Grosjean à Autosport. « Ce dont je suis absolument certain est que l’an prochain sera meilleur que cette année pour le team. La façon dont il travaille et dont tout se met en place cette signifie que ce sera bon, mais je ne sais pas si ce sera meilleur qu’en 2012 ou 2013 », ajoute celui qui a déjà fait partie des meubles lorsque la structure trustait régulièrement les podiums et jouait ponctuellement la gagne.

Pour autant, ces progrès placeront-ils le team au niveau attendu par un Grosjean souhaitant donner un coup de boost à sa carrière?

« Ils seront en mesure d’inscrire plus souvent des points et de se battre parfois pour de bons résultats », poursuit Grosjean, qui doute cependant de la hauteur de la marche à franchir et ne se sent pas contraint et forcé de rester fidèle au team, en dépit de la probable fourniture moteur par Mercedes.

« Non. Je pense au futur », admet-il. « Il faut mettre les choses en place et voir ce que ça donne. Nous connaissons notre déficit de rythme et savons ce que cela va apporter en changeant de moteur. Ensuite, on sait dans quel(s) domaine(s) travailler. C’est actuellement le parcours : où est le problème; que peut-on faire pour progresser; pourquoi ne disposons-nous pas du gain supposé. »

« Je ne souhaite donc pas vraiment penser à ce qui est possible ou pas pour l’an prochain. Je veux juste faire aussi bien que possible ».

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